Dèy oooo n ap rele dèy
Ayiti wooooooooooooy
Toto Bisent
Le jeudi 13 juillet, des milliers de jeunes prétendants au baccalauréat qui venaient de subir les derniers examens de physique se croisaient dans les rues de Pétion-Ville. Sur le chemin du retour, ils sirotaient ces frescos dont ils venaient de faire l’acquisition pour 10 gourdes. Tout en déambulant allègrement, ils échangeaient leurs opinions surs leurs façons d’apprécier ces équations qui leur avaient été soumises et qu’ils devaient résoudre s‘ils veulent réussir avant de rentrer à l’Université.
Soudain un coup de feu retentit au niveau de ce cimetière désaffecté par l’ex mairesse Claire Lydie Parent ignorante de toute notion de patrimoine. Rien d’autre sinon qu’un bouquiniste qui venait d’être abattu sur ordre formel de l’épouse du maire principal de la commune de Pétion-Ville, la dénommée Lwiz Jàn Bojèz Gran Chire, kòm mari l nonm Dominik Senkwòk la se yon Lwi Jan Boje. Auril Dérilus est donc le nom de cette 5ème victime du maire de Pétion-Ville en seulement quelques mois de gouvernance.
Tout à coup, les camarades de la nouvelle victime de Dominique Saint Rock ont commencé à protester en lançant des jets de pierre par ci par là. Grands dangers pour le quartier, ses habitants et les nombreux passants. Des pneus enflammés ont été empilés entre deux stations d’essence situées l’une vis à vis de l’autre. De toute évidence ces agents de la police à vocation strictement sauvage n’ont pas hésité à se montrer à la hauteur de leurs tâches de violateurs et de tortionnaires.
Quiconque par malheur, se retrouvait dans les parages en a pris pour son grade: bastonnades, coups de poings, de coups de pieds, émission de gaz lacrymogènes hautement toxiques, coups de crosses de fusils ou de revolvers. Au cours de cette pagaille généralisée plusieurs passants ont écopé d’entorses, de contusions ou autres zòbòy. Si se pou vyolans polisye Bòy sa yo sistèm nan pwograme pou yo maspinen mas pèp la, yo pa chich ditou pou kout baton, kout pye, kalòt ak grenn bal.
Les antécédents
Comme ce fut toujours le cas, à chaque fois que les laquais de l’extrême droite acquièrent le pouvoir à coup des millions de la corruption, l’objectif principal de ces chèf patekwe consiste essentiellement à satisfaire les moindres caprices de cette classe d’oppresseurs. Pour y parvenir ils sont disposés à exterminer tous ceux qu’ils estiment de trop. Les membres de cette oligarchie suscitée sont des ressortissants de ces pays instables quotidiennement terrassés par les bombes des kamikaz où la guerre fait rage depuis de 60 ans.
Ceci dit, devenus accros à la violence meurtrière, ils ont grandement horreur de vivre dans aucun pays où la paix et le progrès seraient de mise. Quand ce n’est pas une dictature féroce qu’ils soutiennent inconditionnellement, ils financent la déstabilisation et le chambardement à coup de milliards comme ce fut le cas au temps maudit des GNB entre 2001 et 2004. Alors, le maire contesté de Pétion-Ville Dominik Senkwòk en l’absence de colonne vertébrale s’est montré un zélé sous-fifre de ces élites san manman, san gwen, san santiman.
Nous devons aussi reconnaitre que ce sont ces mêmes élites qui lui ont permis d’assauter l’administration communale à l’occasion des élections bouyi vide organisées en 2015 par un certain Pierre Louis Opont ki lage pongongon yo rele Dominik Senkwòk la nan dengonn ti machann Petyonvil pou l fè yo monte lesyèl pa do ak dlo nan de grenn je. En signe de reconnaissance, ce Dominik Senkwòk serait prêt à exterminer les étalagistes pour satisfaire ses mécènes de cette prétendue haute classe.
Coup d’essai / Coup de maître
Des agents de la police nationale secondés par des hommes de main à la solde de ce Dominik Senkwòk quotidiennement violentent sauvagement les petites marchandes rien que par ce qu’ils leur ressemblent. Parfois, ils saisissent les marchandises même des passants qui viennent de faire des emplettes dans des magasins tout proches. Et personne ne sait à quel saint se vouer dans la mesure où ce Dominik Senkwòk accorde droit de vie et de mort à ses sbires sur quiconque s’opposerait à leurs injonctions.
Pour mémoire rappelons que ce même Dominik Senkwòk est déjà sous plusieurs accusations de soutenir des bandits hautement dangereux notamment l’un de ses hommes de main, un certain Jean Hilaire Laventure alias Lèlè, responsable de l’assassinat crapuleux d’un agent de la police, Rigaud Claude, le dimanche 11 décembre, à Mono-Ville. Quand ce n’est pas le mari, c’est donc sa femme qui n’est pas à son coup d’essai, et c’est encore un autre coup de maître.
Tous les riverains ainsi que les passants croisent à longueur de journée l’épouse de Dominique à bord d’un pickup bleu s’amusant à violenter les étalagistes à Pétion-Ville. Sanble se sa manmzèl te etidye sèlman. Ne soignez nullement étonné d’apprendre que c’est un prétexte pour justifier son salaire. Une femme prétendument féministe en train de violenter d’autres femmes issues du peuple et qui tentent de subsister à cette situation insoutenable de misère. Pourtant, aucune organisation féministe ou de défense de droits humains n’a pensé à déplorer, voir condamner ces actes crapuleux.
Par où serait passée Marie Yolène Gilles ??? Oooo m gen tan bliye si manmzèl te nan gwo gwo kabouya eskonbrit sou laplas piblik ak nonm yo bay pou Pyè Lesperans lan. Li te joure misye ti visye, ti grangou, gwo vòlè paske l te fè plizyè milyon anbachal nan Bmpad, nan Dijisèl, ak nan Lona. E Gilles te move kou kong paske misye pat ba l souse yon mant nan pil ak pakèt mago sa a yo !!! O, ala vòlè vòlè mesye !!! Ti Lèlèn, ou gen rezon voye pye vre. Menm sèten ou konnen grenn piman ki pa bon nan grenn je kodenn nan li pa bon nan grenn je ti poul tou. Kreyòl dwe pale, kreyòl dwe koprann tou.
Auril Dérilus la 5ème victime
Deux semaines de cela, une vieille dame que les agents de la mairie auraient prise pour une marchande à été molestée jusqu’à ce que mort s’en suive. Le jeudi 13 juillet dans l’après midi, des hommes de main de Dominik Senkwòk et de son épouse la dénommée Lwiz Jàn Boje Gran Chire continuent comme à leur accoutumée sans peur et sans crainte leur campagne qui consiste à châtier implacablement les étalagistes de Pétion-Ville. Arrivée au terminus de la rue Lambert qui sépare l’église du Nazarréen de l’ancien cimetière, elle a intimé l’ordre à l’un de ses sbires de se saisir des marchandises de ce bouquiniste.
Ce dernier, tentant de s’échapper a été retenu par la Fillette Lalo qui exigea à un des ses assassins patentés d’abattre la pauvre victime. « Fout tire salopri a non. Tire l m fout di w ». Et, bow l’assassin s’est exécuté sur le coup en logeant une balle à la nuque du bouquiniste. La victime renversée à la seconde, n’a pas tardé à donner en spectacle ce liquide rouge giclant de son cou pour inonder le pavé où ont commencé à s’attrouper les autres marchands, furieux de cette violence inique. Le frère ainé d’Auril Dérilus, ne pouvant contenir son bouleversement, s’est jeté sur le cadavre inerte pour le recouvrir de son corps.
Ces agents de la BOID, un corps de brutes programmés spécifiquement pour terroriser les déshérités du sort, n’ont épargné personne à des kilomètres à la ronde. La situation allait s’empirer quand Dominik Senkwòk est venu en personne se saisir du cadavre sans qu’aucun constat légal n’ait eu lieu comme l’exige les lois haïtiennes. Des tirs nourris provenant d’armes automatiques, des salves de gaz lacrymogène, des coups de matraques, des coups de pieds au visage, tout un arsenal de violence a été mis à contribution par ces hordes de tortionnaires pour contenir la population en colère. M pa bezwen di nou ki kouri ki te gen Petyonvil jou sa a. E m te nan kouri tou menm jan ak moto ak machin.
Profil de Dominik Senkwòk
Il convient toute fois de rappeler que le maire contesté de Pétion-Ville avec ce coup meurtrier n’est pourtant pas à son coup d’essai. Un mois à peine une échauffourée entre les brassards roses de Dominik Senkwòk et des riverains de Marché Telele sur la route de Frère a causé la mort de trois personnes dont une marchande de légumes. Atteinte d’une balle au cœur, elle gisait à même le trottoir au milieu de ses marchandises pendant toute la journée du dimanche. La grande presse n’a pas jugé nécessaire d’en faire cas. Car il s’agissait d’une pauvre paysanne ; alors pour elle une quantité négligeable selon leur perception discriminatoire de cette société divisée ant moun anwo ki gen dwa fè sa yo vle ak moun anba lapolis dwe kraze lè yo vle.
Lisez ceci et comprenez. « Le Parquet de Port-au-Prince a saisi le cabinet d’instruction après la comparution du maire principal de Pétion-Ville accusé d’avoir libéré de prison Jean Hilaire Laventure alias Lèlè, un chef de gang à Juvénat », informe le commissaire du gouvernement. Me. Jean Danton Léger explique vu qu’il y a contradiction entre les déclarations de Dominique St-Roc et les policiers du commissariat de Pétion-ville lors de l’audition, le parquet s’est dessaisi du dossier. Le juge Jean Wilner Morin est chargé d’instruire le dossier pour les suites nécessaires. Zen pete.
De son côté, le maire de Pétion-ville nie ses relations avec Jean Hilaire Laventure alias Lèlè. Dominique Saint-Roc attribue l’invitation à du matraquage politique venant de ses adversaires. Le premier citoyen argumente qu’il n’y a aucune preuve de sa complicité avec ce seigneur de la terreur. M. Saint-Roc dit attendre que la justice fasse la lumière sur cette affaire.
Dominik Senkwòk à nouveau au Parquet
Avec ce coup de maìtre sur Auril Dérilus, ce Dominik Senkwòk qui n’est pas à son coup d’essai, a déjà décroché une maitrise dans les techniques de violences contre les étalagistes de Pétion-Ville. Déjà en 2013 quand il était maire assesseur tèt kale de cette même commune avec Yvanka Brutus et Kerva Duval appréciez donc ses déclarations « Pour mener les opérations de déguerpissement des étalagistes une solide équipe de 60 brigadiers a été mobilisée. Des unités de la Police Nationale sont venues appuyer les éléments de la Brigade d’Intervention des Rues (BIR) ». M kwè nou konprann.
Ce Dominik Senkwòk a été une nouvelle fois au parquet ce lundi 17 juillet pour répondre de ces accusations de complicité dans l’assassinat crapuleux d’Auril Dérilus. Mais celui qui a exécuté de sang froid le pauvre bouquiniste ainsi que cette Lwiz Jàn Boje Gran Chire qui lui a intimé l’ordre de l’abattre continuent de vaquer à leurs occupations comme si de rien était. Qu‘adviendra-t-il des quatre enfants de ce bouquiniste débrouillard en dépit du fait qu’il avait versé plus de 5 milles gourdes aux hommes de main de ce Dominik Senkwòk pour qu’ils le laissent écouler ses livres ???