Outre le rapport de la cour supérieure des comptes, la vie chère et l’insécurité qui font rage ont forcé davantage les masses populaires à se tenir debout pour essayer de mettre un frein à ce déraillement des conditions de vie de la population.
Par-dessus tout, la grève des employés de la Direction générale des Impôts continue qui normalement handicape l’état corrompu du pays à collecter les recettes. La situation s’est empirée avec la majorité des villes du pays qui en a marre de la situation et un cri de colère, de révolte fait l’unanimité : celui du départ de Jovenel Moïse.
A Port-au-Prince, le dimanche 16 juin des journalistes avaient manifesté pour demander justice pour le journaliste de Radio Sans Fin, Pétion Rospide, tombé sous les balles assassines de bandits légaux le lundi 10 juin 2019, à Martissant. Et c’est quotidiennement, que les masses déshéritées ont envahi les rues pour exprimer leur ras le bol contre le régime du PHTK. Aux Gonaïves et au Cap-Haitien, ce sont de grandes foules à chaque sortie des manifestants. C’est la preuve palpable que Jovenel ne peut plus rester.
Dans la ville des Cayes, le peuple n’est pas resté indifférent, le dimanche 16 juin, plusieurs centaines de gens ont manifesté toujours avec le même refrain, le même slogan : Jovenel doit partir.
Ils ont même chanté les funérailles symboliques du président en portant un cercueil et sur lequel on pouvait lire « Adye Ansyen Prezidan Jovenel Moyiz ! Nou fini ak sistèm peze souse a (Adieu à l’ex-Président de la République Jovenel Moïse ! Nous avons mis fin à ce système d’exploitation »).
Certainement le président ne contrôle rien, et personne ne manifeste aucun respect envers lui, il faut qu’il parte de sorte que l’institution de la présidence ne soit pas davantage avilie.