Non à cette politique infâme du gouvernement de facto !

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Le gouvernement de transition que dirige le Premier ministre par intérim Ariel Henry vient de lancer, le jeudi 26 mai 2022 à travers le Ministère des Affaires Sociales et du Travail (MAST), « un programme multisectoriel d’apaisement et de réinsertion des groupes vulnérables » pour venir aux secours des personnes vulnérables en proie aux phénomènes de l’insécurité, de la famine et des catastrophes naturelles.

Selon le ministre des Affaires sociales et du Travail, Odney Pierre Ricot, c’est un programme qui permettra au gouvernement de fournir aux catégories les plus pauvres, les moyens adéquats pouvant assurer leur développement. Il aidera aussi les jeunes à bénéficier des mêmes opportunités dans différents domaines de la vie.

Ce Programme d’apaisement et réinsertion sociale prévoit 90.000 emplois temporaires à haute intensité de main d’œuvre et un appui à 45.000 paysans au niveau agricole. Pour la rentrée des classes, une distribution de 25.000 bons scolaires est prévue. Par-dessus le marché, des centaines de restaurants communautaires sont déjà mobilisés pour fournir des plats chauds aux personnes vulnérables au sein de la population. En plus, 50 bus seront achetés pour renforcer la capacité du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle pour le transport des élèves. De plus, quelle aberration ! « un montant de 3 000 gourdes sera alloué aux personnes vulnérables pendant une période de 3 mois

C’est une solution en trompe-l’œil de sorte que les pauvres s’appauvrissent davantage et pour que les riches s’enrichissent encore plus sur leur dos.

L’objectif principal de ce programme est de : « Réduire la pauvreté, les inégalités et les injustices économiques, sociales et institutionnelles en Haïti jusqu’en 2040. ». Pourtant, cette mesure est la négation même de toute politique de développement et n’apportera aucune solution tangible au chômage chronique. Ne serait-ce pas même, et pour longtemps, le rejet dans l’oubli de tout processus pouvant relancer l’économie du pays.

Par ce programme, l’Etat haïtien se dégage de ses responsabilités. Le gouvernement manœuvre pour ne pas répondre aux revendications des masses populaires qui demandent un emploi, un vrai travail avec un vrai salaire pour que chacun vit de son travail, mais pas de l’aumône.

Cet enfumage est pour tenter de nous cacher l’essentiel à savoir le refus de cette classe dirigeante à créer des emplois et pour amadouer les déshérités et leur faire accepter leur sort. Cette supercherie gouvernementale de promettre des emplois temporaires mensongers, correspond à une attaque antisociale, criminelle du régime pour l’approfondissement des conditions de vie misérables des couches populaires.

Une telle perspective n’a rien de réaliste. Elle révèle des trous béants dans lesquels les masses populaires se sont engouffrées. Cette démagogie cynique du régime de facto de donner l’illusion de faire du neuf avec les mêmes procédés anciens, mesquins, cyniques, truffés de corruption doit être dénoncée avec la plus grande et dernière rigueur.

Ce faux programme multisectoriel d’apaisement et de réinsertion des groupes vulnérables que prétend réaliser le gouvernement ne peut en aucun cas soustraire ou sortir la classe ouvrière de l’abîme de misère et de la tragédie du chômage dans laquelle elle patauge. Au contraire, c’est une façon de maquiller la réalité pour faire accroitre la pauvreté et la misère.

Ce n’est pas un projet de sécurité ou de protection sociale complémentaire, ni une aide aux adultes et aux handicapés de toutes sortes. C’est une autre version revue et corrigée de « Ti Manman Cheri », tout comme les programmes : « Aba Grangou» ; « Ban m limyè, ban m lavi » ; «Katye pa m poze » et « Kay pa m » mis en place sous le gouvernement PHTKiste de Michel Martelly et ses prédécesseurs dont les groupes vulnérables n’ont jamais été les véritables bénéficiaires de ces programmes qui n’ont abouti, en réalité, qu’à les rendre plus misérables, plus dépendants.

C’est une solution en trompe-l’œil de sorte que les pauvres s’appauvrissent davantage et pour que les riches s’enrichissent encore plus sur leur dos. Il faut bloquer cette politique infâme, destructrice du gouvernement, qui consiste à réduire la population en un peuple d’assistés et non de travailleurs. Un peuple dépendant d’un soi-disant « Etat-Providence » plutôt que de pouvoir gagner son pain à la sueur de son front.

Ce contexte de décomposition sociale et politique généralisée ne dégage qu’un seul parfum, celui de mettre un terme à la spirale de paupérisation et de misère produite par les classes dominantes pourries, corrompues soumises tellement aux puissances tutrices, qu’elles ne peuvent s’engager dans aucune politique de rupture avec le système capitaliste vivant de l’exploitation à outrance des masses.

Les politiques mises en œuvre dans tout pays dominé sont et seront toujours dictées par les puissances capitalistes qui livrent les masses défavorisées au désespoir. La vérité est, pour que la faillite concrète du projet libéral imposé par les puissances impérialistes cesse et que les choses changent, les masses ouvrières et paysannes et les organisations populaires conséquentes anti-impérialistes doivent prendre les mesures d’urgence nécessaires afin de combattre les laquais locaux au service de la cause occidentale et repousser leurs assauts destructeurs.

L’espoir pour les masses laborieuses se forge dans l’action et dans la lutte contre leur ennemi principal. Il revient aux organisations authentiquement révolutionnaires, fidèles aux intérêts et aux aspirations des travailleurs, de construire l’alternative de la transformation sociale à commencer par dire NON à toute forme de politique concoctée par l’impérialisme tout en faisant son possible pour être en mesure de peser de manière plus décisive sur la scène politique nationale.

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