Le marché populaire de la commune de Jacmel appelé, le marché Beaudoin, a été dans la nuit du 18 au 19 avril 2022 la proie d’un incendie terrible dont les causes restent toujours inconnues comme à l’accoutumée, comme pour les autres marchés brûlés auparavant.
Un marché est toujours la cible à attaquer, au détriment des pauvres femmes débrouillardes qui n’ont aucun emploi mais qui se démènent pour joindre les deux bouts. A qui profiterait un tel crime ? En vérité, ce n’est pas la première fois que des mercenaires, payés ou pas, n’ont trouvé autre méfait à mettre au compte de leurs activités criminelles que de brûler des marchés publics au bénéfice de riches propriétaires de supermarchés privés?
La vérité sur l’origine de cet incendie ne sera jamais dévoilée, c’est toujours le cas, car ou bien « l’enquête se poursuit » ou bien il n’y a aucune enquête. D’ailleurs, certains riverains trouvent déjà des explications à offrir, la leur bien sûr. Déjà certains font allusion aux pratiques de brûler des détritus aux alentours du marché ce qui pourrait engendrer une telle catastrophe. Une version que le magistrat de la commune Marky Kessa n’a pas du tout agréée ; il en a profité pour indiquer à la presse que des rafales de balles ont été entendues au cours de cette nuit, bien avant l’heure du désastre. Simple coïncidence ?
Le sinistre n’a pas provoqué de perte en vies humaines, heureusement ; mais toutefois les énormes dégâts matériels ont causé la mort dans l’âme de nombreux propriétaires de marchandises calcinées par le feu.
Le Premier ministre Ariel Henry pour tourner en dérision les pauvres victimes a tweeté en cette circonstance : « J’ai appris, avec émoi, qu’un violent incendie s’est déclaré tôt ce matin, au marché de Baudouin, à Jacmel. J’ai ordonné l’instruction d’une enquête pour déterminer l’origine de ce sinistre ». Sacré PM !
Il sait mieux que quiconque qu’aucune enquête n’a jamais abouti dans ce pays. Le fait de le dire en grandes pompes et de ne rien faire, absolument rien, montre son degré de cynisme et combien il ne se fait aucun souci pour les masses défavorisées. N’empêche, il a également envoyé ses sympathies aux victimes « tout en les assurant du ferme soutien du gouvernement ». Quelles sympathies ! Quelles assurances ? Et quelle effronterie !