Quand nous nous révoltons!

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Les voyous du Conseil présidentiel inconstitutionnel, flanqués du Premier ministre imposteur. Ils sont tous issus de la classe politique corrompue.

Nou vle pou peyi n chanje! C’est cette chanson du grand artiste haïtien, Ansy Dérose, de regrettée mémoire, que ma fille de 8 ans a choisi de mettre sur YouTube pour essayer de me mettre un sourire sur les lèvres. En me voyant avec ma tête plantée entre mes deux mains, un visage crispé et le cœur alourdi de souffrance, de rage et d’impatience, elle a compris que quelque chose n’allait pas. En guise de soulagement pour mon âme errante et désolante qui vagabonde partout dans les recoins de mon pays pour trouver une âme volontaire, une seule, prête à collaborer pour mettre fin au projet abominable des colons contre les héritiers de mes ancêtres, elle a choisi une chanson d’Ansy Dérose.

Nou vle pou peyi n chanje! C’est ce que désiraient ardemment Jean-Jacques Dessalines, Toussaint Louverture et Henri Christophe pour leurs descendants, et c’est pour cela qu’ils l’avaient payé au prix de leur sang. C’est ce que voulaient tous ceux-là qui ont sacrifié leurs vies depuis 1791 jusqu’en 2011, l’année où les États-Unis ont finalement réussi à placer à la tête de mon pays cette armée de coquerelles affamées dont l’appétit vorace pour l’argent et le pouvoir tend à briser une bonne fois pour toutes le rêve de nos ancêtres pour leurs enfants. Le rêve de vivre libre dans un pays libre. Le rêve de changer le cercle infernal d’angoisse et de souffrance imposé par les esclavagistes au Noir africain en un cercle vertueux de justice, de prospérité et de fraternité. Nou vle pou peyi n chanje!

Aujourd’hui, après que les terroristes domestiques, aidés de la classe politique corrompue, et armés et entraînés par des services secrets occidentaux ont complété la première étape du projet colonial états-unien, l’Organisation des États américains (OEA) a reçu l’ordre de passer à l’action en testant pour une énième fois notre résolution à vivre dans la dignité. Les agents secrets convertis en soi-disant « mercenaires », ayant signé leur contrat sans valeur légale avec les voyous du Conseil présidentiel inconstitutionnel des imposteurs pour quadriller le pays, les vautours impérialistes croient qu’il est temps de franchir la dernière étape du projet. Eh bien! De Vertières à Marchand Dessalines; de la Cité de Cappoix la Mort à la Ravine à couleuvre; De la Navase au Fort des Oliviers; du Haut de la Citadelle Laferrière et du Fort Jacques et Alexandre; le peuple haïtien voit les manœuvres de M. Alix Didier Fils-Aimé dit Jean-Baptiste Conzé et de ses collègues du « Se pete » « santi », et regarde comme nul et de nul effet tous les contrats signés par ces derniers. Conséquemment, ces agents secrets vêtus du manteau de mercenaires pour assassiner dans l’ombre de la bavure tous ceux qui se dressent sur la voie du projet impérialiste ne bénéficient d’aucune protection des lois en vigueur dans le pays.

Nou vle pou peyi n chanje! Ce n’est pas une chanson, mais un cri…

Nou vle pou peyi n chanje!

C’est le cri de plus de 15 millions d’Haïtiens en Haïti et à l’étranger aux vassaux du Conseil présidentiel de bulshiters qui prennent en otage les institutions du pays pour qu’ils abandonnent la vente du pays conclue avec les puissances coloniales et mettent fin au projet de passation du contrat avec l’OEA, organe juridique représentant et agissant au nom de la partie États-unienne.

C’est le cri de l’outre-tombe d’Alix Fils-Aimé, un homme courageux et déterminé qui avait lutté pour la liberté de son pays, à son fils, le grand traître Alix Didier Fils-Aimé, dont le titre ronflant de Premier ministre bidon égare les pas pour emmener le pays au trépas. On dit que : joumou pa donnen kalbas, donc celui-ci est sans l’ombre d’un doute un bâtard dont l’acharnement à défendre les intérêts coloniaux répugne même les idées les plus sombres des terroristes endurcis que son gouvernement fantoche est chargé de protéger.

C’est le cri de révolte des Haïtiens des quartiers déshérités de Port-au-Prince qui ont subi sans arrêt pendant plus d’une décennie les massacres des terroristes domestiques sous le regard complice d’un gouvernement aux commandes de l’ambassade des États-Unis et qui usurpe les ressources du pays, alors qu’en seulement quelques heures ce gouvernement a pu, à la demande d’un diplomate états-unien accrédité en Haïti, mobiliser les ressources pour nettoyer un quartier et chasser des terroristes qui y habitaient.

C’est le cri de ces Haïtiens anonymes qui sont massacrés quotidiennement en République Dominicaine pendant qu’ils fuient l’oraison funèbre chantée quotidiennement par l’orchestre « armonique » états-unien dans leurs cours arrière dont le chef d’orchestre n’est autre que les terroristes sans foi ni loi qui réduisent leurs quartiers en des tombes géantes à ciel ouvert.

C’est le cri de ces pauvres Haïtiens coincés entre l’enclume de la brutalité à l’état nature des agents de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) de M. Trump et le marteau des terroristes protégés par les gouvernements successifs mis en place par les États-Unis en Haïti. Si on est d’accord avec M. Trump qu’il n’a été élu que pour défendre les intérêts de son pays, avant de chasser nos frères et sœurs qui ont été forcés de quitter leur pays sous peine de se faire massacrer par des terroristes équipés d’armes de guerre produites par son pays, qu’il accueille d’abord ces monstres qui ont très probablement été conçus dans un de ces laboratoires de leurs services secrets.

C’est le cri de ces dizaines de milliers d’Haïtiens qui ont été forcés de quitter leurs maisons pour errer dans les rues de villes fantômes arpentées par les âmes les plus endurcies du pays, et qui n’offrent aucun abri contre les menaces des armes de guerre états-uniennes qui pullulent dans tous les coins du pays au nom de la démocratie.

C’est le cri de ces enfants et de ces jeunes dont les écoles et les universités ont été brûlées par les terroristes protégés par cet État croupion qui cherche par tous les moyens à noyer les intérêts des fils et filles du pays dans l’océan mortifère du terrorisme domestique et de l’exil sous des cieux qui ne veulent pas d’eux, pour défendre les intérêts de puissances jalouses de notre liberté gagnée au prix du sang de nos ancêtres.

C’est le cri de toutes ces Haïtiennes et de tous ces Haïtiens emportés par une simple fièvre malaria et d’autres maladies curables, après que leurs hôpitaux ont été brûlés par des terroristes protégés par des usurpateurs du pouvoir de l’État, alors que l’argent destiné à entretenir et à payer le personnel de ces anciens hôpitaux est utilisé par ces mêmes usurpateurs du pouvoir politique pour se faire soigner dans des hôpitaux à l’étranger.

C’est le cri de tout un peuple aux politiciens corrompus du pays pour qu’ils cessent leur complot avec l’OEA pour installer, au nom des États-Unis, un gouverneur à la tête du pays dont la mission serait de réduire Haïti à une autre Palestine où les Haïtiens seront maintenus comme des étrangers dans leur propre pays.

C’est le cri de tout un pays à l’endroit des États-Unis et de ses laquais haïtiens pour les mettre en garde contre le projet constitutionnel états-unien de l’ère jovenélienne visant à imposer une constitution dont l’odeur nauséabonde rappelle les complots historiques impérialistes manigancés par les États-Unis contre la révolution haïtienne dès sa conception. S’il nous faut une nouvelle constitution, ce projet sera piloté par un gouvernement « haïtien » légitime, et rédigée par une assemblée constituante composée de cerveaux incorruptibles du terroir haïtien, justement pour mettre en place des verrous susceptible de protéger la souveraineté du pays contre l’appétit colonial des États-Unis.

C’est le cri de toute une population meurtrie par la violence aveugle imposée les services secrets étrangers au nom d’une certaine supériorité raciale racialisante, pour dire aux organisations internationales et non gouvernementales mandatées par l’impérialisme états-unien qu’elle ne négociera pas avec leurs terroristes pour lesquels les seuls issus disponibles sont la prison ou le cimetière. Si les enfants du monde entier ont des droits, et que les enfants d’Haïti sont considérés comme des humains, alors les terroristes qui massacrent et violent impunément les enfants du pays depuis déjà plus d’une décennie avec la complicité des différents gouvernements imposés par les États-Unis, doivent être poursuivis pour leurs crimes abjectes.

C’est mon cri à vous tous, chers frères et chères sœurs, Haïtiens, Haïtiennes, pour demander de vous organiser pour mettre fin à ce cauchemar qui a trop duré. Il est temps que les Hommes du Nord reprennent la route qu’avait empruntée le Général devenu roi Henri Christophe lorsqu’il marchait sur Port-au-Prince, en se renforçant sur la route avec des hommes du Centre de Charlemagne Péralte, ceux du Nord-Ouest de Cappoix-la-Mort, ceux de l’Artibonite du Général Gabart et ceux du Nord-Est. Dans le même temps, s’il reste encore des hommes et des femmes conséquents pas seulement dans le nord, au sud mais dans tout le pays qui veulent vivre dans la dignité, qu’ils se joignent au peuple et restent à son écoute pour libérer la patrie de Dessalines de ces déchets toxiques au sein de la classe politique.

 

Wilner Predelus, PhD

 

 

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