
Aujourd’hui, mardi 24 juin 2025, un groupe de personnes mené par l’ancien sénateur Jean Renel Cénatus du Parti LÒD Demokratik et de l’ancien ministre de la justice Lucmane Delile a manifesté au nom de L’Initiative du 24 avril 2025 devant les locaux du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), à la Cour d’appel contre le Conseil Présidentiel de transition (CPT), puisque les neuf conseillers n’ayant rien fait allant dans le sens du progrès et du changement pour le peuple. Le Conseil a échoué !
Le motif de leur mobilisation étant de déposer une plainte auprès du Conseil supérieur de la magistrature contre le Conseil présidentiel de transition devant la Cour d’appel, symbole du pouvoir judiciaire.

Les manifestants munis de pancartes inscrites de leurs slogans ont justement dénoncé la faillite totale du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), qu’ils accusent d’avoir aggravé l’instabilité politique et l’insécurité dans le pays. Ainsi, ils exigent que le CPT cède le pouvoir le plus vite possible pour le remplacer par un juge de la Cour de cassation, car ils ne vont pas attendre l’échéance du 7 février 2026
Parmi les slogans des partisans du projet de remettre le pouvoir à un juge de la Cour de Cassation, on pouvait lire: « Nous allons en cassation ! Le peuple n’attendra pas le 7 février ! » À bas le CPT !

Dans son discours de circonstance, Cénatus a signalé que : La plainte est belle et bien déposée, la Cour d’appel l’a reçue et nous avons reçu une accusée de réception. En tant que citoyens, nous avons fait notre devoir. La justice, co-dépositaire de la souveraineté nationale, doit faire son travail. Dès aujourd’hui, la mobilisation est lancée pour dire aux dames et messieurs du CPT : c’est fini.
L’ancien sénateur Francenet Dénius pour sa part a indiqué que « Le peuple haïtien souffre. Entre la misère, l’insécurité et la violence des gangs, ceux qui prétendent gouverner ne font que défendre leurs propres intérêts »

Ce mouvement propose la mise en place d’une transition républicaine conduite par un juge de la Cour de cassation, accompagné d’un gouvernement de salut public. Le mardi 17 juin 2025 dernier, dans un communiqué de presse l’initiative du 24 avril 2025 indignait face à la démarche indécente du Groupe des Éminentes Personnalités (GPE) de la CARICOM. Elle souligne que « l’organisation régionale semble s’obstiner à privilégier un dialogue fermé et partisan, exclusivement avec les architectes de l’échec national, ces acteurs politiques discrédités, promus artificiellement après l’assassinat du président en 2021, et auteurs de l’accord du 3 avril 2024 ayant donné naissance au Conseil présidentiel de transition (CPT) ».
L’initiative propose : « une alternative démocratique claire, portée sur une gouvernance bicéphale, comprenant un président de la transition issu de la Cour de cassation, dépositaire de la souveraineté nationale et une équipe gouvernementale pour appliquer un Plan de gouvernance citoyenne, élaboré de manière transparente et participative, et validé le 20 mai 2025 par plus d’une centaine d’organisations de tout le pays ».
Aujourd’hui encore, l’Opposition plurielle dirigée par Jeantel Joseph a elle-même donné une conférence de presse pour également dénoncer le CPT et a annoncé qu’elle solliciterait la nomination d’un juge de la Cour de cassation pour diriger l’État.

Jeantel a profité de cette occasion pour annoncer que le jeudi 26 juin 2025, l’Opposition plurielle manifesterait devant le bureau de l’OEA pour exiger de cette instance internationale qu’elle n’ait aucune coopération avec ce CPT.
Tout cela ne changera rien, seulement le visage des gens. Mais le même système corrompu de domination impérialiste perdurera, avec d’autres personnes portant d’autres casquettes. Seule une révolution populaire pourra le renverser, le détruire complètement et transformer la mentalité des citoyens pour qu’ils deviennent de nouveaux citoyens, des patriotes qui se battent non pour eux-mêmes, mais pour le bien de tous et, surtout, pour le pays.