Décidons-nous pour nous-mêmes !

0
145

Le plus grand problème du pays c’est le système de dépendance dans lequel nous sommes embourbés, et nos dirigeants, une bande d’autochtones de service, n’exigent rien de plus. On ne peut accorder aucune confiance à ces représentants de la classe capitaliste, qui se sentent très à l’aise dans leur rôle et ne se savent responsables de rien ; même le pays qu’ils sont censés diriger n’est pas sous leur contrôle.

Il en va de même pour tous les soi-disant dirigeants de la classe politique traditionnelle. Cette minorité privilégiée n’a jamais élevé la voix pour dire que les choses ne devraient pas continuer ainsi. Nous ne sommes pas sur la bonne voie, faisons marche arrière. Hélas non ! C’est là ce qui fait toute la différence avec une direction politique responsable. Bien au contraire, le pouvoir s’entête dans la persistance de politiques désastreuses qui ne font qu’enfoncer le pays davantage dans l’abîme.

Nous ne pouvons pas continuer avec les méfaits de cette classe politique, qui a  manifesté du mépris et du dédain pour le peuple. Le véritable objectif de ces politiciens véreux n’est pas d’améliorer le sort du citoyen haïtien, mais de prolonger la misère aussi longtemps que cela justifie leur soumission aux différentes puissances coloniales dominantes. À cet égard, c’est la faillite totale de ces gens irresponsables, partisans convaincus des intérêts impérialistes. D’ailleurs, la raison d’être de cette classe est de rester à la traîne des États-Unis, de la France et du Canada. Ce sont les dirigeants de ce triumvirat qui décident et décideront, que ce soit par l’intermédiaire des Nations Unies, de l’OEA ou de la CARICOM, de faire semblant de remédier à l’état de santé de notre pays qui est très mal et dont les signes d’aggravation sont évidents.

Assurément, cette classe politique n’a jamais démontré sa capacité à assumer ses responsabilités historiques sauf masquer la réalité. Elle reste les bras croisés, attendant la miséricorde des autres pays ou en leur demandant ce qu’ils peuvent faire pour nous aider. C’est cette faiblesse que le Président de la République dominicaine, Luis Abinader, a reconnue et  exploite justement à son avantage. Il se présente sur toutes les tribunes étrangères comme le porte-parole d’Haïti tout en prenant des initiatives qui dépassent ses droits et ses compétences. Il utilise la crise haïtienne pour se faire passer pour un bon Samaritain, mais il met tout en œuvre pour porter un coup fatal, voire annexer la première république noire indépendante de l’hémisphère. La raison en est simple : les dirigeants haïtiens sont muets là-dessus.

Ils se comportent comme s’ils ne sont pas autorisés à défendre la cause haïtienne, leur pays. C’est dans ce même contexte que le Président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, cherchant à redorer son blason de rôle de sous-impérialiste qu’il avait joué en acceptant de contribuer à une occupation militaire de notre pays par les puissances impérialistes sous couvert des Nations Unies il y a quelques années déjà, vient de verser des larmes de crocodile au sommet Brésil-Caraïbes en exprimant son engagement à soutenir Haïti face à ses multiples défis.

La grande conspiration contre Haïti est menée uniquement dans l’espoir de piller le plus longtemps possible ses richesses. Autrement dit, ceux qui sont au pouvoir ne sont pas là pour changer quoi que ce soit, sauf saper l’intérêt de leur propre pays. C’est à nous, masses populaires, jeunesse du pays, paysans travailleurs et ouvriers  de le faire. Nous devons lutter contre la domination de la bourgeoisie – c’est-à-dire contre la survie du système capitaliste – cherchant la destruction du pays.

HTML tutorial

Si la situation continue de s’aggraver, il appartient aux masses haïtiennes de reprendre le flambeau et de diriger le pays, afin de combattre cette politique et d’ouvrir la voie à l’instauration d’un gouvernement progressiste et révolutionnaire au service du peuple. Nous ne devons pas  nous attendre à un miracle politique qui ne viendra jamais sans nous mobiliser véritablement pour changer ce qui doit l’être. Cette classe d’individus corrompus et de mercenaires que sont les membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) ne fera aucun effort pour prendre en main le destin du pays et sortir du tunnel de sous-développement chronique dans lequel nous nous trouvons. Cependant, cette crise multidimensionnelle persistante, nous pouvons l’orienter  vers une possibilité de réel changement et de progrès pour le pays.

Mais c’est au peuple, et à lui seul, de le décider pour la juste cause haïtienne contre la barbarie des vassaux au service de l’impérialisme et du colonialisme moderne.  Les solutions à nos problèmes ne viendront pas de ce gouvernement corrompu, valet de l’impérialisme. Organisons-nous ! Non, la dépendance n’est pas une fatalité. C’est l’arme des puissances capitalistes pour s’accaparer davantage de pouvoir en exploitant toujours plus nos ressources et conduire les classes opprimées à la famine. Chaque peuple a le droit d’avoir un avenir, de vivre dignement tout en s’opposant courageusement et vigoureusement aux politiques aberrantes de la classe politique et de l’élite économique exploiteuses. Ce n’est pas aux autres de décider pour nous. Comptons sur nos propres forces !

C’est à nous de connaitre ce qui est bon et profitable pour l’avancement de notre nation et de nos enfants. L’avenir du pays parait sombre. Définitivement, il est impossible de continuer sur  cette voie engendrant le pire que l’impérialisme nous a contraints de suivre. Le temps est venu de nous unir afin de déterminer et décider ensemble des formes et des moyens de combattre cette politique de déchéance nationale et d’ouvrir la voie à l’instauration d’un gouvernement au service du peuple tout entier. De ce fait, des voix doivent s’élever maintenant et plus que jamais ; nous devons souscrire aux propositions récemment formulées sur les terres du Roi bâtisseur, Henry Christophe, au Cap-Haïtien et à Limonade, par le militant panafricaniste Kémi Seba pour mener une politique répondant aux aspirations profondes des masses.

Nous devons nous engager sur la voie de l’unité populaire afin de lutter concrètement et massivement contre le système. Le moment est venu de  faire échec aux politiques néocoloniales actuelles. Chaque peuple a droit à l’autodétermination, à la liberté et à l’indépendance ! Décidons-nous par nous-mêmes et pour nous-mêmes notre avenir afin que toutes les manœuvres et les machinations impérialistes et néocolonialistes qui se tissent contre les masses haïtiennes s’effondrent comme il en fut en 1804 avec Dessalines, Christophe, Cappoix et les autres, ceux qui ont fait Vertières et ont libéré Haïti de l’esclavage. !

En avant ! Fils et filles de nos victorieux et glorieux ancêtres !

HTML tutorial

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here