
Le 25 avril dernier, cela faisait un an que le Conseil présidentiel de transition (CPT) était installé en Haïti. Qu’ont-ils fait pour le pays ? Qu’ont-ils apporté de nouveau à la population haïtienne, ces 9 agents des puissances occidentales pouvant forcer le peuple à les accepter de continuer leur fonction à la haute magistrature de l’État haïtien?
À vrai dire, il n’ya rien de nouveau sous le soleil d’Haïti. C’est en enlever un et en mettre un autre qui ne rime à rien, sauf que les visages changent mais c’est toujours la même souffrance qu’ils apportent au pays. Aucune innovation en matière d’idées et de pensées. Ce qui est plus triste, c’est qu’au lieu d’un seul voleur comme dans le passé, ce sont aujourd’hui neuf larrons qui s’emparent des richesses du pays, tout en accordant à merveilles leur violon pour faire dormir la population.
Ces 9 conseillers présidentiels plus un Premier ministre ne font que piller les caisses de l’État. Même s’ils se sont déjà partagé l’argent du service de renseignement, ils ne s’arrêtent pas. Et à la grande stupéfaction de tout le monde, trois d’entre eux, les conseillers, sont allés démanteler la Banque nationale de crédit; pour ne pas les diffamer, ils ont été plutôt accusés dans un scandale de corruption de la Banque Nationale de Crédit (BNC), mais comme ils opèrent en association familiale avec leurs alliés, les autres affairistes, habiles manœuvriers de la corruption politique au lieu de dénoncer cet acte malhonnête ont de préférence décidé de les protéger. Bien que l’ULCC ait bien rédigé un rapport les incriminant, ils n’y ont pas prêté attention. C’est étonnant, qu’ils n’aient pas crié qu’il s’agissait d’une persécution politique. C’est toujours ainsi que les malfrats politiques, ces rusés, ces audacieux se défendent à la face de la Nation. Qui pis est, ils auront juste cause puisque la justice du pays ou du moins l’injustice sera toujours clémente en leur faveur pour les blanchir de toute soupçon, de tout implication de vol et d’accaparement de biens mal acquis.

Haïti est devenu un pays complètement corrompu. Dans un pays comme celui-ci, que peut-il donner en retour, surtout lorsque toutes les institutions sont corrompues, l’injustice fait la loi ? Un pays comme celui-ci est voué à la violence, car c’est la voie empruntée par ses dirigeants. Chaque conseiller coûte à l’État 10 000 000 de gourdes par mois, auxquels s’ajoutent 3 500 000 de gourdes pour l’alimentation mensuelle au CPT, sans compter l’argent qu’ils prennent lors de leurs voyages et pour les fêtes patronales et autres célébrations.
Les membres du CPT et du gouvernement agissent à dessein dans la mesure où ils n’ont aucun souci pour le peuple en général sauf leur propre intérêt personnel à savoir : de l’argent pour leurs épouses et leurs petites amies, de l’argent pour une seconde résidence. De l’argent et toujours de l’argent. Rien que de l’argent au mépris de toutes les calamités du peuple.
Comment, dans un tel pays, pourrait-on vivre en paix quand les dirigeants ne cessent d’agir violemment sans demi-mesure contre les masses qu’ils oppriment et affament à longueur de journée?
Malgré toutes leurs actions honteuses, cela ne les empêche pas de se battre entre eux pour plus de pouvoir. Une lutte est désormais engagée pour reconquérir la police : certains membres du CPT sont de mèche avec le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé pour destituer le directeur de la police Normil Rameau afin de pouvoir y investir leurs propres pions. D’autres membres du CPT ne sont pas d’accord car ils ont leur intérêt à sauvegarder Normil. C’est une lutte d’intérêt personnel qui se fait au sein de la classe dirigeante du pays au détriment de la population.

Plus d’un après l’installation de ces membres du Conseil présidentiel de transition le 25 avril 2024, rien n’a changé au contraire les problèmes s’empirent davantage. Le bilan de ces 10 charlatans et alliés est lourd et humiliant. C’est la négation même d’une quelconque politique dans la mesure où il n’y a aucune justification dans la stratégie adoptée sinon dictée par les puissances dominantes. Ce n’est pas sans raison que la volonté populaire pour se faire entendre est obligée de recourir à la violence.
A cet échec flagrant de la classe politique traditionnelle et de son allié naturel l’impérialisme occidental, il ne reste plus rien à faire que d’exiger sinon de décider par tous les moyens possibles et imaginables de mettre hors du pouvoir ces traitres à la Nation. Non le moment n’est plus au jeu politique mais à la mobilisation populaire pour faire face à l’ennemi principal et à ces subordonnés au pouvoir qui veulent transformer le pays en cimetières. Dehors l’impérialisme ainsi que le Conseil présidentiel de transition. Un an, ça suffit!