Dans le cadre d’une rubrique vidéo appelée An n pale peyi (Parlons pays) diffusée sur le site officiel de la présidence, le conseiller-présidentiel Fritz Alphonse Jean en profite pour propager le mardi 10 décembre une sorte de campagne financière afin de mobiliser contre l’insécurité.
Comme dans le cadre de la présidence tournante, il sera le prochain président du Conseil Présidentiel après les 6 mois de son collègue Leslie Voltaire qui prendra fin le 7 mars 2025. L’économiste se prépare déjà et propose en fait son programme contre l’insécurité. Cela indique qu’il n’y ait pas un programme commun entre les conseillers, chacun fait ce qu’il veut avec le pays.
Que propose-t-il alors : que l’État ait un budget de guerre ? Cela signifie qu’après le mandat de Leslie Voltaire, Fritz aimerait disposer d’un budget important inestimable pour la police et l’armée afin, selon lui, qu’elles puissent combattre les gangs afin de rétablir l’ordre et la confiance entre les citoyens.
Pour vendre son programme, Fritz Jean a fait savoir : « Nous devons mobiliser des moyens exceptionnels pour répondre à une situation exceptionnelle » car la sécurité reste le fondement essentiel de tout développement durable. Selon le conseiller, ce fonds stratégique aidera beaucoup au désarmement des groupes armés. Cela mettra fin à la terreur imposée et jettera ainsi les bases d’une forte reprise économique.
Il continue pour dire qu’il est très important d’accorder une attention particulière aux 18 communes frontalières. Selon lui, la présence de la police dans ces régions est d’une grande importance pour lutter contre le trafic illégal qui met en danger non seulement le développement du pays, mais aussi l’insécurité à Port-au-Prince et dans d’autres régions environnants.
Il a également souligné la nécessité de soutenir les familles déplacées, victimes de la violence des gangs. Il a évoqué la réhabilitation urgente des centres d’accueil et la mise en place de ressources spécifiques pour offrir un soutien concret à ces communautés vulnérables. En outre, il a appelé à investir dans la future formation du personnel policier et militaire, afin d’assurer une succession compétente et durable aux forces de sécurité.
Fritz Alphonse Jean dresse un sombre tableau de la situation économique actuelle. Est-ce une sorte de critique voilé contre l’ancien conseiller Edgar Leblanc Fils, et contre le fonctionnement actuel de Voltaire. Il explique que l’économie informelle, qui constitue la majorité des activités du pays, a un impact sérieux. Des zones stratégiques autrefois dynamiques, notamment dans la capitale, sont aujourd’hui abandonnées, désertées par des entrepreneurs incapables de résister à la pression criminelle. Mais, à qui parle-t-il donc?
Les petites et moyennes entreprises, véritable colonne vertébrale de l’économie locale, ferment successivement. Fritz Alphonse Jean rappelle que l’absence de sécurité détruit non seulement le tissu économique, mais détruit également l’espoir d’un avenir prospère pour des milliers de familles haïtiennes.
En reconnaissant le dévouement des policiers et des militaires qui risquent leur vie pour protéger le pays, Fritz Jean demande à l’État de faire preuve d’une reconnaissance tangible pour ces hommes et ces femmes. Il rappelle qu’un fonds de 4 milliards de gourdes a déjà été voté pour soutenir la police, mais c’est pour indiquer qu’il n’est pas suffisant pour atteindre l’objectif de son programme.
En écoutant les propos de Fritz Jean, on voit clairement que c’est son programme qu’il a construit pour lui-même et qui n’a rien à voir avec les autres conseillers. Cela signifie que chaque conseiller a son propre programme. Les choses qu’il est en train d’étaler sont nouvelles. Est-ce une découverte qu’il vient de faire ? Aussi intelligent soit-il, il demande une fortune de guerre pour résoudre les problèmes sécuritaires du pays.
Avec ces mercenaires politiques de l’acabit de Leblanc, Voltaire, Fritz Jean et tout le reste des charognards, le pays n’ira nulle part. Un pouvoir qui collecte l’argent des renseignements du pays pour le mettre dans la poche de chacun des 9 conseillers. Maintenant, Fritz se lance carrément dans une campagne pour obtenir un budget de guerre, comme celui sans doute que le président Ukrainien reçoit des puissances occidentales. Dans sa tête et il l’a bien dit : Haïti est en guerre. C’est le message que lance Fritz Jean !
Ces mercenaires au pouvoir ne font rien que piller les ressources du pays. Ils ne font que défendre leur poche et leur ventre, mais ni le pays ni le peuple. Voilà pourquoi, ils n’ont aucun souci pour les conditions dans lesquelles vivent les masses populaires. Ils n’envisagent rien pour améliorer la vie du peuple qui gémit sans emplois, dans la faim et la misère. Et voilà, c’est la véritable source de l’insécurité, aucune arme, aucune bombe ne peut en finir avec.
Avec la mentalité de tels dirigeants, seule une révolution sociale peut sauver Haïti, autrement elle entrera davantage et plus profondément dans l’abime de l’insécurité.