Avec de tels politiciens, rien d’étonnant sous le ciel d’Haïti où le grotesque et le burlesque continuent de fleurir. En effet, tout ce qui s’est déroulé le 7 février 2021 n’est tout simplement qu’une farce. Un rideau destiné à mieux camoufler la réalité et tenter une fois de plus de l’occulter, tout en modifiant la physionomie politique du pays dans le sens du pire.
N’est-il pas juste de dire que c’est une constante chez les principaux acteurs de la classe dirigeante haïtienne de mêmes affinités idéologiques, de tendance capitaliste, de conceptions réactionnaires, antipopulaires, de s’effondrer dans le désarroi, la panique et l’impuissance quoique continuant, malgré tout, à jouer le rôle de chien de garde de l’impérialisme pour avoir droit à sa gratitude ?
Le masque des dirigeants de l’opposition et de celui du pouvoir se trouve derrière le scénario burlesque, grotesque, monté à l’habitation Petit Bois. Cette mascarade grossière n’illustre que trop le dessein caché et inavoué des démagogues mal intentionnés. Monter une telle comédie, c’est rendre un fier service aux forces obscures de l’impérialisme américain dont l’intérêt primordial est de déstabiliser le pays davantage.
Que le peuple ne se laisse influencer par les sirènes trompeuses et les sinistres mascarades pour le tenir indéfiniment en état de subordination
Il n’y a rien là de très nouveau, à cette différence près que cette fois la confrontation est plus ouverte ; mais c’est une lutte interne pour le pouvoir au sein des deux fractions de la classe dominante bourgeoise pour le contrôle de l’appareil d’Etat qu’elles ont totalement pourri et corrompu.
Comment aurait-il pu en être autrement, quand les deux protagonistes n’ont aucun souci des intérêts véritables du pays et du peuple en général. Et ce qu’il nous faut comprendre dans toutes ces gymnastiques et piteuses acrobaties, c’est que ce n’est pas une lutte des contraires, le choc de deux conceptions qui se fait entre le pouvoir et l’opposition plurielle. Bien au contraire. Certes, les divergences ne manquent pas, mais l’absence de contradictions fondamentales entre ces fossoyeurs de la nation explique clairement le comportement de ces assoiffés de richesses, dépourvus de toute dignité mais qui se laissent habilement manœuvrer par les puissances exploiteuses.
Ce n’est là qu’une preuve de plus démontrant une certaine politique hypocrite erronée à dessein d’affaiblir les mouvements populaires et tous ceux qui combattent pour la libération totale du pays. Sur ce point-là, ils s’entendent convenablement dans des complots les plus machiavéliques pour créer la confusion et l’amalgame. Et c’est dans ce contexte qu’il faut comprendre la dynamique de cette crise, entre les acteurs, amis et anciens amis de la classe dirigeante contre les masses laborieuses vivant dans des conditions humiliantes qui rêvent elles-mêmes à une vie meilleure.
Il est évident que les masses ont clairement rejeté le pouvoir, mais le constat est flagrant que l’opposition ne leur inspire aucune confiance. Que le peuple ne se laisse influencer par les sirènes trompeuses et les sinistres mascarades pour le tenir indéfiniment en état de subordination vis-à-vis des puissances capitalistes et du gouvernement de la République voisine. Il y a des solutions qui ne sont que des façades trompeuses, des solutions cosmétiques, du déjà vu, qui n’ont rien de concret sauf que de continuer à poignarder dans le dos les masses populaires de sorte que chacun des laquais aille jusqu’au bout de sa logique détractrice pour tenter d’imposer sa loi, de façon à défendre ses intérêts personnels et de son clan politique. De telles opérations de coup d’état déjoué et de président provisoire de transition semblent relever de la politique-fiction, peu soucieuse des intérêts véritables du peuple et détourner son attention, seule compte pour eux la préservation des intérêts capitalistes.
Le désastre qui frappe le pays représente une lourde menace pour sa survie et l’existence même des masses défavorisées. Il réclame des solutions urgentes, efficaces et résolument révolutionnaires. Aucun changement n’est concevable, sans le renversement de cette classe politique, tentacules de la domination impérialiste dans le pays,
Nous estimons que l’urgence reste à l’ordre du jour ; il s’agit de chasser Jovenel Moise et sa clique pour ouvrir la voie à un gouvernement populaire, un gouvernement de la jeunesse et de la classe ouvrière et paysanne organisée. Seul un gouvernement de défense des intérêts du peuple peut nous amener et nous rassurer vers une vraie rupture de système et de la transformation de l’appareil d’Etat.
Face au marché de dupes que vient d’offrir les tenants du pouvoir aux mases, le peuple doit prendre ses responsabilités historiques tout en restant persuadé que la vigilance des forces laborieuses progressistes et révolutionnaires saura déjouer les machinations des deux camps inféodés à Washington, Paris et Ottawa.
des forces laborieuses progressistes et révolutionnaires saura déjouer les machinations des deux camps inféodés à Washington, Paris et Ottawa.
Sa volonté doit être inébranlable, de ne jamais céder, mais de résister à tous les plans mesquins sinon criminels de l’impérialisme, de dénoncer et démasquer ses desseins et ses conspirations contre les masses populaires à travers ses deux agents, l’opposition traditionnelle et le pouvoir en place.
L’impératif vital du présent et de l’avenir est celui d’un peuple qui doit s’organiser pour s’affirmer et d’une Révolution qui se développe et qui doit coûte que coûte triompher.