Jeudi 24 octobre, des manifestants dominicains, haïtiens et portoricains se sont rendus aux consulats de la République dominicaine dans le Bronx de New York, à Boston et à San Juan, à Porto Rico, pour exprimer leur solidarité avec les personnes noires victimes de persécutions racistes ordonnées par le gouvernement de droite de Luis Abinader.
Depuis début octobre, plus de 27 000 personnes, pour la plupart des Haïtiens, ont été expulsées. Les Dominicains d’origine haïtienne ont également été victimes d’arrestations et d’expulsions arbitraires. Des centaines d’opérations policières et militaires déployées dans tout le pays ont été caractérisées par des brutalités policières, du profilage racial, des raids sans mandat et toutes sortes d’actions ouvertement arbitraires, configurant de fait un état d’exception.
Les responsables consulaires de New York et de San Juan ont refusé de recevoir la lettre ouverte signée par des centaines de militants et d’organisations internationales exigeant le respect des droits de l’homme. Ce refus coordonné est l’indication d’un ordre illégal du ministère des Affaires étrangères de ne pas recevoir de correspondance relative à la défense des droits de l’homme. Même au consulat de New York, les responsables ont scandé des slogans abinadéristes et néo-trujillos sur de prétendues invasions d’immigrants.
Le mouvement international de solidarité avec la communauté immigrée haïtienne et les Dominicains d’origine haïtienne se développe et les actions arbitraires et illégales de l’apartheid dominicain sont de plus en plus exposées au monde, en contraste avec l’image démocratique et la destination touristique que les autorités tentent de projeter.
Mouvement Socialiste des Travailleurs de la République Dominicaine
25 octobre 2024