Comment est on arrivé là?
Karl Marx l’a si bien dit dans le manifeste du Parti communiste en 1847 : “Celui qui ne connaît pas l’histoire est condamné à la revivre.”
Jamais on n’aurait imaginé un pays détruit par une mafia internationale avec la complicité des valets locaux, une nation jadis souveraine et indépendante, aujourd’hui sous une occupation militaire et policière étrangère déguisée et une tutelle à peine voilée. Une nation jadis qui produisait le grand Jean Jacques Dessalines, François Cappois dit Capois La mort, Henry Christophe, Louis Mathurin Boisrond, dit Boisrond Tonnerre, etc…etc. et qui se laisse manipuler par les descendants des flibustiers esclavagistes du 17ème siècle. Où sont passés les anciens piquets du général Acaau? Où sont passés les cacos de Charlemagne Peralte? Où sont passés les jeunes des années 80 et 90?
Un pays jadis, la perle des Antilles, aujourd’hui la risée des Caraïbes, une nation jadis la tête altière et haut les fronts, aujourd’hui souillée par la présence de militaires et policiers étrangers, sous un prétexte d’aider et d’appuyer la police nationale d’Hayti dans sa lutte contre les groupes armés des quartiers populaires. Toutes les armes à feu en circulation en Hayti proviennent des États-Unis d’Amérique du nord, quelles soient entre les mains de la police nationale et des forces armées d’Hayti, quelles soient en usage par les groupes armés des quartiers populaires, quelles soient entre les mains des militaires et policiers de la force multinationale d’appui a la sécurité.
Le défi doit être relevé par une avant-garde progressiste et révolutionnaire. La seule et unique solution à la crise multi-dimensionnelle d’Hayti est une révolution socialiste, il n’y a pas de troisième voie.
Quelle ironie de l’histoire, le premier pays noir indépendant de l’hémisphère occidental, occupée par des militaires et policiers du Kenya, un pays émancipé après la décolonisation de l’Afrique des années 60. L’histoire, comme disait Karl Marx, répète la première fois comme une tragédie, la deuxième fois comme une farce. La première fois en 2004, le premier pays qui a aboli l’esclavage en Amérique Hayti en 1804, a été occupé par le dernier pays qui a aboli l’esclavage sur le continent Américain, le Brésil. C’était une tragédie avec les massacres des quartiers populaires et bidonvilles et la propagation du choléra en Hayti avec un lourd bilan de 10 milles morts et des millions de contaminés.
La deuxième fois, cette fois-ci est une farce avec des militaires et policiers venus, en vacances en Hayti, collecter des milliers de dollars en salaires et frais de fonctionnement alors que les policiers Haytiens peinent à gagner 300 dollars le mois. L’heure est plus que grave, les dénonciations ne suffisent pas, l’action politique concrète pour organiser et conscientiser les masses populaires, les petits paysans appauvris, les jeunes qui luttent pour un vrai changement est plus que nécessaire!
Le défi doit être relevé par une avant-garde progressiste et révolutionnaire. La seule et unique solution à la crise multi-dimensionnelle d’Hayti est une révolution socialiste, il n’y a pas de troisième voie. Soit qu’on s’associe et s’accommode de la situation d’exploitation à outrance des masses populaires et de toutes les couches prolétariennes du pays, soit qu’on se révolte et s’engage à lutter jusqu’au dernier soupir pour la libération nationale d’Hayti. Sa k sanble rasanble! An n refè l ankò! Nou ka refè l ankò!
Progressistes Haytiens réveillez-vous! Le moment révolutionnaire est arrivé! Organisons-nous par tous les moyens possibles et partons à l’assaut de la domination coloniale du pays. Nous ne pouvons être seulement des spectateurs passifs et de l’exploitation capitaliste des classes dominantes sans nous faire complice du crime odieux de la nouvelle occupation étrangère du pays. Engageons-nous dans la résistance active pour une lutte de libération nationale avec un parti d’avant-garde révolutionnaire. C’est Maintenant ou presque Jamais.
Liberté ou La Mort! La Patrie ou La Mort!