Les événements qui font l’actualité aux Etats-Unis allant jusqu’à conduire au second plan la pandémie de la Covid-19 nous ramènent à une autre phase de l’antagonisme historique entre la classe capitaliste et celle des travailleurs.
Le système capitaliste dicte sa loi et sa volonté tout en semant la destruction et la désolation au sein des masses. Ci-après l’esclavage, ce système est saturé de cimetières d’assassinats, de ruelles encombrées de cadavres, d’images d’hommes, de femmes et d’enfants abattus comme des arbres.
C’est la dictature capitaliste. Elle s’accompagne toujours d’une politique de répression expéditive marquée par des assassinats de façon à contraindre les travailleurs à la soumission et à tenir en respect la classe ouvrière locale.
C’est un déséquilibre social qui continuera à bloquer les aspirations humaines quelle que soit votre origine.
En effet, l’offensive lancée par les travailleurs aux Etats-Unis particulièrement à Minneapolis pour dénoncer et riposter sans désemparer contre l’assassinat de George Floyd n’est guère une grande première. Cependant, les travailleurs doivent savoir que ce qui s’est passé le 25 mai aux Etats-Unis se passe quotidiennement en Palestine occupée, un peuple assiégé par les racistes Israéliens. Tout comme en Haïti et dans beaucoup d’autres pays où les travailleurs luttent pour une amélioration de leurs conditions de vie, les bras armés du système, en l’occurrence les militaires, les policiers ou même des bandits sont devenus incontrôlables à la solde d’une classe dominante sanguinaire et barbare.
C’est un déséquilibre social qui continuera à bloquer les aspirations humaines quelle que soit votre origine, empêchant aux peuples de toutes les races à mener une vie normale et décente. Aux Etats-Unis les afro-américains paient les frais de la violence offensive du système capitaliste, c’est une stratégie méticuleusement élaborée pour évacuer les travailleurs de la lutte de classe. Cette opération visait à nous dresser les uns contre les autres de sorte que le système d’exploitation règne en maitre et seigneur sur la classe ouvrière.
Combien de gens en un clin d’œil ce système est-il en train d’assassiner par la faim, la misère et la maladie sans oublier les conséquences désastreuses des blocus sur les médicaments et aliments contre Cuba, le Venezuela, la Syrie et l’Iran pour ne citer que ceux-là ?
Cette démonstration de force des travailleurs américains dépasse la connotation simpliste de race pour s’étendre vers les racines du mal. Bravo ! Si la lutte a pris nettement et certainement son ampleur de classe, voilà pourquoi, tous sont unis dans les rues aux Etats-Unis, au Canada, en France, au Belgique, en Allemagne, en Angleterre et partout dans le monde les peuples sortent de leur silence et crient leur colère contre l’acte policier barbare du système capitaliste.
Nous, les travailleurs, engageons-nous davantage dans ce processus de défendre les masses ouvrières de toute la planète. Le racisme qui sévit ne finira que par une lutte de libération nationale.
Alors, laissons la lutte raciale aux assassins du système !
La signification de cette mobilisation mondiale est importante mais elle n’est pas suffisante pour accentuer le clivage et aiguiser les contradictions qui n’ont jamais cessé d’exister entre les dominants et les dominés, les exploiteurs et les exploités.
En vérité, tout dépendra des rapports de force et le système peut se régénérer au sein même de ce mouvement. Déjà, ce que tentent maintenant certains politiciens partisans du statu quo est d’orienter cette révolte vers les prochaines élections présidentielles aux Etats-Unis, comme quoi un vote entre Donald Trump et Joe Biden pouvait faire une quelconque différence.
Ce calcul vient de la mamelle pourrie du système capitaliste en putréfaction qui fait feu de tout bois pour retourner au calme. Rejetons-nous donc en bloc les deux têtes du système d’oppression car le problème fondamental à résoudre n’est pas le racisme, mais le système qui l’enveloppe, le laboratoire qui le conçut.
La solution est avant tout politique, cessons donc de tourner autour du pot. Ce système doit être démantelé ou détruit ! Autrement, le sang continuera à couler de plus belle et le cycle de violence poursuivra indéfiniment sa course contre les minorités pour leur faire courber l’échine.
Les dirigeants américains menacent de déclencher une répression aveugle sur les manifestants. Dans son ensemble, les travailleurs ne doivent pas se laisser faire. Ils doivent résister tout en tirant leçon des lacunes de la mobilisation pour éviter l’expérience négative qui a été fait au mois de Juillet 2018 en Haïti.
De sorte que nous soyons tous unis contre notre ennemi historique : la classe capitaliste. Il est temps que les masses unies contre l’injustice et l’exploitation, de ne plus sous-estimer leurs capacités, car leurs forces peuvent déplacer des montagnes.
Il suffit de combler l’absence d’une structure révolutionnaire capable d’orienter le combat et cimenter l’unité de la classe ouvrière internationale dans la perspective d’une lutte organisée pour l’édification d’une société socialiste.