Le mercredi 7 Aout 2019, les parlementaires de l’opposition au gouvernement de Jovenel Moise prévoient une séance à la chambre basse pour la mise en accusation du président inculpé et qui depuis un laps de temps ne dirige rien. Auront-ils les moyens de leur prétention, puisqu’ils auront besoin des 2/3 des 119 députés pour que la mise en accusation du président puisse être effective, soit près de 80 députés à voter leur proposition pour gagner cette première manche ?
Cependant ce que les députés de l’opposition doivent comprendre, c’est que le pouvoir joue à une quelconque façade démocratique pour mieux les tromper. Si le président de la chambre des députés, proche de Jovenel a su se résigner à laisser à ses collègues le loisir d’organiser la séance, c’est une façon de dire qu’il n’y a aucun danger, Jovenel n’est pas inquiété. En d’autres termes, n’est-ce pas un moyen légal de les maîtriser pour que ces députés de l’opposition ne boycottent guère le tour de séance des proches du régime, quand ils auront à recevoir le Premier ministre nommé par Jovenel Moise pour la présentation de sa politique générale.
Déjà le Bureau de la chambre refuse catégoriquement d’inviter d’anciens et actuels hauts fonctionnaires de l’Etat comme le président du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, des ministres démissionnaires comme celui de la Justice, de l’Intérieur et des Affaires étrangères ; également des anciens Premiers ministres Jack Guy Lafontant et Jean-Henry Céant, le directeur général de la PNH, entre autres fonctionnaires et des membres de la société civile qui ont été invités par les députés qui veulent mettre Jovenel Moise en accusation de corruption et de crime de haute trahison pour permettre au Senat de s’ériger en haute cour de justice.
La séance peut accoucher d’une souris et elle apportera de l’eau au moulin du gouvernement ou offrira un boulevard au régime Phtkiste de rebâtir son image comme le souhaite tant Jovenel Moise et ses tuteurs de l’international.
Dans la foulée, des organisations populaires ont organisé au Champ de Mars, un parlement populaire au cours duquel par un vote écrasant de 105 voix pour 4 contre et une abstention, pour la mise en accusation du président impopulaire. Nous espérons que la séance au Bicentenaire ne soit pas plus symbolique que celle réalisée au Champ de mars.
Entre temps, la lutte pour déboulonner Jovenel et toutes ses acolytes, seul le peuple, lui seul en a les clefs et les secrets comme il l’a manifesté ouvertement et publiquement en maintes occasions.