Je vous salue, Camarades du CORQI, au nom du peuple haïtien
L’impérialisme est nu. Les Etats-Unis d’Amérique et ses complices de l’Otan sont en train de mener deux guerres impérialistes : l’une en Ukraine, et l’autre à Gaza, où ils aident Israël à massacrer le peuple palestinien.
D’autres peuples sont dans leur viseur et se sentent terriblement menacés. Le peuple haïtien n’est pas exempt. Depuis 1915, il faisait face à une domination humiliante afin que le pays demeure dans la voie tracée par Washington pour la mise en œuvre de leur projet de plan stratégique décennal pour Haïti. Par ce plan Haïti sera converti de statut de pays néo-colonisé à un pays virtuellement colonisé.
La République dominicaine partageant l’ile d’Hispaniola avec Haïti la domine fort économiquement avec les investissements des multinationales américaines. Voilà pourquoi, Haïti ne fonctionne pas en qualité d’état souverain mais de préférence pareille à une province de la République voisine. Le rapport commercial d’ailleurs, est à sens unique, puisque Haïti doit tout importer de la Dominicanie, pourtant, elle n’exporte rien vers sa voisine.
cette mission d’occupation sera dirigée officiellement par le Kenya, un Etat croupion à la solde des impérialistes de façon à mettre à exécution le Global Fragility Act
A ce stade, dans le cadre du Global Fragility Act (GFA), Haïti restera sous l’hégémonie américaine et cela profitera énormément à la Dominicanie, en tant qu’un pays émergeant économiquement doté d’une force militaire bien équipée et pourtant Haïti n’a même pas un corps de police approprié.
Ce projet macabre est de réduire Haïti à néant, c’est-à-dire en un Etat complètement failli, de façon à le convertir en un Etat de seconde zone qui sera tout bonnement dominé comme la Palestine, et la République dominicaine y jouera un rôle dominant à l’instar d’Israël sous la protection des Etats-Unis d’Amérique. Le peuple rebelle d’Haïti n’acceptera guère une telle occupation et cela ne débouchera coûte que coûte que sur un conflit sanglant entre les deux peuples.
Les dirigeants de la classe politique haïtienne inféodée aux puissances capitalistes n’ont pourtant qu’un seul objectif : affaiblir la résistance du peuple travailleur luttant pour un changement fondamental. Cette classe politique héritière des assassins du Fondateur de la Nation, le révolutionnaire Jean-Jacques Dessalines, a boycotté la célébration de notre Bicentenaire d’indépendance en 2004 pour satisfaire les anciennes puissances esclavagistes et coloniales.
Elle n’a qu’une vision absurde de la réalité des masses en souffrance et c’est avec leur plein accord que le Conseil de sécurité des Nations-Unies a approuvé, le mois dernier la Résolution 2699 autorisant l’intervention d’une soi-disant Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS) en Haïti pour lutter contre la violence des gangs. Et cette mission d’occupation sera dirigée officiellement par le Kenya, un Etat croupion à la solde des impérialistes de façon à mettre à exécution le Global Fragility Act (GFA). Il s’agit bien d’une intervention militaire des Etats-Unis utilisant le Kenya comme couverture.
Le but prioritaire des forces kényanes qui seront, comme il est prévu, renforcées et encadrées par les Etats-Unis, le Canada, la France et d’autres pays subalternes, les Bahamas, le Rwanda, la Jamaïque, Italie, le Sénégal, l’Equateur, Antigua-et-Barbuda, l’Argentine, le Mexique, le Belize, la Belgique, la Mongolie, l’Espagne, le Guatemala, le Pérou, le Surinam, etc, ne vise qu’à détruire l’esprit révolutionnaire de la classe ouvrière haïtienne qui a pris conscience de son état et qui refuse de continuer à vivre sous la domination du triumvirat impérialiste, la France, le Canada et leur chef de file les Etats-Unis d’Amérique.
Au sujet de la violence des gangs, c’est un faux problème. D’ailleurs, le peuple commençait bien à la maîtriser, à travers, justement, le mouvement dit « Bwa Kale » qui n’était qu’un début de soulèvement populaire pour rétablir la sécurité. Au cours de deux mois seulement, ce mouvement a été un succès inattendu à travers le pays, mais le gouvernement, sous les dictats du Core Group, le syndicat de l’impérialisme à Port-au-Prince composé des ambassadeurs d’Allemagne, du Brésil, du Canada, d’Espagne, des États-Unis d’Amérique, de la France, de l’Union Européenne, du Représentant spécial de l’Organisation des États Américains et de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations-Unies l’a fait dévier de son objectif, de sorte qu’ils aboutissent à leur sinistre dessein.
Mais Washington et ses alliés ont pris la précaution de s’enlever toute responsabilité. Cela signifie que quel que soit ce qui arrivera au cours de cette occupation programmée qui provoquera l’étranglement financier du pays, l’instabilité politique et structurelle, la stagnation et la pauvreté, ils n’en seront pas responsables.
Comme toujours les envahissements ou occupations ne sont que des terribles catastrophes qu’on ne peut même pas comparer à des tremblements de terre dévastateurs, à des ouragans ravageurs, comme la tempête naturelle Ciaran qui vient de frapper le Nord-Ouest de la France, ils sont plus destructeurs.
La lutte entamée sur la frontière haitiano-dominicaine pour la construction d’un canal d’irrigation est le signe de réveil des masses paysannes pour dire non à la dépendance. Dans ce pays de culture révolutionnaire, les paysans, ces travailleurs agricoles, ont toujours été le catalyseur, à l’image du héros et résistant anti-impérialiste Charlemagne Péralte, de tous les grands mouvements de changement et de résistance contre les différentes interventions et occupations étrangères pour le pillage de nos ressources.
De ce fait, ce mouvement ne doit pas être vu comme une simple question de construction de canal mais de la reconstruction de notre dignité et de notre souveraineté pour un lendemain meilleur.
Naturellement, nous savons bien sûr que les mouvements progressistes et populaires au Kenya sont en train de lutter pour empêcher cette intervention, et comme l’a si bien dit, Gacheke Gachihi, leader d’un mouvement populaire à Nairobi « L’envoi de policiers en Haïti n’était pas une décision du Kenya, mais celle d’un Président réactionnaire ». Le Président William Ruto « n’est pas très différent de Bolsonaro, voilà pourquoi, il a été coopté par les États-Unis. »
Camarades militants de cette Conférence internationale pour la reconstitution de la Quatrième Internationale, pour le Parti mondial de la révolution socialiste, Léon Trotsky avait écrit: « Rien n’était plus important que la défaite d’Hitler », aujourd’hui, pour nous autres dans le contexte actuel, rien ne devrait être plus important que la défaite de l’impérialisme occidental.
Il faut travailler en ce sens. Il faut combattre le système capitaliste mondial qui survit et prospère en exploitant : la nature, la classe ouvrière, les pauvres et les agriculteurs comme du temps de l’esclavage. La lutte pour la libération du peuple haïtien est la lutte de toute la classe ouvrière mondiale.
Haïti et Gaza même lutte, même combat !
Vive le peuple haïtien et l’internationalisme socialiste pour le combat et la lutte contre l’impérialisme !
Le socialisme ne tombera pas du Ciel, c’est à nous de le construire !
Berthony Dupont
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