L’opposition contre le régime pourri et corrompu du PHTK n’est plus unifiée comme elle le prétendait. Ainsi juste le lendemain de la manifestation du 22 janvier, en vue de faire le bilan de la marche pour la dignité nationale deux conférences de presse ont eu lieu, l’une au Café des copains sous la direction du secteur démocratique et populaire représenté entre autres par Rony Timothée, Byron Odigé, l’avocat André Michel, et du docteur Schiller Louidor de Fanmi Lavalas, l’autre au local de l’ex-sénateur du Nord Moise Jean-Charles. .
Les premiers ont tout bonnement déclaré qu’ils n’ont rien à entreprendre avec un autre parti de l’opposition au pouvoir à savoir celui que dirige l’ex-sénateur du Nord Moise Jean-Charles.
Il n’y aura aucun mouvement en commun entre ces deux courants. Selon le porte-parole André Michel, l’attitude des militants de Pitit Dessalines a contribué à démotiver bon nombre de citoyens et citoyennes qui avaient pourtant la volonté de participer à la marche pour exprimer leur indignation face aux inepties racistes et xénophobes de Donald Trump. « Pitit Dessalines doit dorénavant agir seul sans penser à nous. Quant à nous, nous allons avancer sans Pitit Dessalines ».
André Michel, avant de conclure annonce qu’il va contacter l’ancien candidat à la présidence Jude Célestin, bien que Fanmi Lavalas est parti prenante, il fait appel à Jean Bertrand Aristide, qu’il va voir pour l’inviter sans doute à prendre part ; puis Chavannes Jean Baptiste et Hughes Célestin. La militante Marjorie Michel a pour sa part souligné « Il est temps que nous nous divorcions de Pitit Dessalines qui ne cesse de s’ériger en face de nous en s’opposant à tout bout de champ à nos mots d’ordre ». Même son de cloche pour Rony Timothée et Byron Odigé, deux anciens cadres de la Plateforme Pitit Dessalines.
Quant à Moise Jean Charles le dirigeant du parti Politique Pitit Desalin, dans son local où il rencontra la presse a remercié tous ceux qui avaient participé à la manif du 22 janvier, qu’il qualifie de succès bien que les manifestants n’ont pas pu atteindre la destination finale l’ambassade américaine.
Tous les deux courants veulent le départ de Jovenel Moise. Pas de divergences fondamentales mais leur seul point de discorde reste la question du leadership à savoir qui devrait être le meneur pour ne pas dire le leader de cette opposition ?