Fusillade, camionnade, constitutionnade, mensongeade

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Réunion à Paris de la « coalition contre Daech », le mercredi 20 janvier 2016, pour “mobiliser plus de moyens militaires et de pays partenaires”, mais pas un mot des sources de financement de la nébuleuse terroriste. Bizarre ! Pourquoi cette pudibonderie politique ?

Nous sommes le 2 décembre 2015, à San Bernardino, dans l’État de Californie. Deux tireurs font irruption dans un centre d’accueil pour personnes au chômage ou sans-abri. Syed Rizwan Farook, un homme de 28 ans, fils d’immigrés pakistanais et Tashfeen Malik, pakistanais âgé de 27 ans sont les auteurs d’une fusillade dont le bilan s’élève à 14 personnes décédées et au moins 21 blessés. Le 4 décembre, le FBI, après enquête, qualifie la fusillade d’«acte de terrorisme». Même langage tenu par le chef de la police locale, les médias et les autorités du pays. Le même jour, dans un bulletin radiophonique, l’EI revendique timidement la responsabilité de l’attaque par «un partisan», non pas par «un soldat du califat». Tuerie effroyable quand même.

Le 12 juin 2016, Omar Mateen, citoyen américain d’origine afghane, proche du courant islamiste, pénètre dans une boîte “gay” de la ville d’Orlando, en Floride. Il ouvre le feu dans la discothèque, puis aux alentours avant de retourner à l’intérieur et de continuer le carnage. Bilan de l’attentat: 50 morts et 53 blessés. Le lendemain, lundi matin, sur sa propre radio, l’État islamique revendique l’attaque, applaudit le frère Omar, un des soldats du califat en Amérique qui a mené cette horrible ghazwa (attaque) […] L’ex-président Obama condamne «un acte de terreur, la pire fusillade de l’histoire des États-Unis», sèche une grosse larme pour lui, une petite pour sa femme, et se tait jusqu’à la prochaine tuerie.

Le 1er octobre 2017, Stephen Paddock, originaire de Clinton dans l’État d’Iowa, millionnaire retraité, joueur de poker professionnel armé de fusils d’assaut, perché au 32e étage d’un hôtel, tire sur une immense foule pendant un festival de musique country en plein air. Il tue 59 personnes et en blesse plus de 500 avant de se donner la mort. Les fins limiers du FBI n’y voient “aucun lien avec un groupe terroriste international”.

Ce n’est pas du terrorisme. C’est confirmé, indirectement, par Donald Trump, le grand pourchasseur et pourfendeur des terroristes devant l’Éternel. Il n’y renifle aucune senteur terroriste. Il se contente seulement de dénoncer le “mal absolu”, en appelle à l’unité nationale et invite ses concitoyens à “se rassembler autour des valeurs de la démocratie américaine”, une et indivisible. Souffrant de dysfonction lacrymale, on ne peut s’attendre à ce que ses yeux ruissellent de larmes.

Le 31 octobre 2017, Sayfullo Saipov, âgé de 29 ans, de nationalité ouzbek, qui a renoncé aux traditionnelles fusillades, inaugure aux États-Unis une nouvelle ère de pratique terroriste marquée au coin de la camionnade ou camionnettade. Saipov n’innove pas en réalité. Les violentes façons de faire camionnettantes de la spirale jihadiste ont déjà été éprouvées à Berlin (décembre 2016), à Stockholm (avril 2017), à Nice (14 juillet 2017) et à Barcelone le 18 août 2017. Saipov commet à Manhattan, New York, l’attentat le plus meurtrier depuis le fatidique 11 septembre 2001.

Il fauche cyclistes et piétons sur une piste cyclable et finit par percuter un autobus scolaire croisant son passage. La piste cyclable est jonchée de vélos abandonnés, tordus, de corps sans vie et de blessés trainant dans leur sang. Bilan de la catastrophe: huit morts et 12 blessés. Un spectacle glacial et horrifiant le jour même de Halloween. L’assaillant, apparemment en fuite, est blessé par la police et arrêté. Le maire de New York, Bill de Blasio, qualifie l’attentat d’«acte terroriste»: accusation reprise à l’unisson, en boucle, par les autorités du pays et par les médias.

On ne peut s’empêcher de se laisser aller à quelques réflexions, introspections, considérations et observations, fussent-elles même osées. D’abord, il semble que tout mec originaire de territoires réputés terroristogènes, portant un nom imprononçable et une menaçante barbe en collier, auteur d’une fusillade ou d’une camionettade, est de facto et illico un terroriste. Par contre, s’il s’agit d’un “fils du pays”, d’un natif-natal, il ne peut être, au mieux, qu’un dérangé mental possiblement sous l’influence de drogues, ou au pire, un  forcené possédé, poussé par les forces diaboliques du “mal absolu”. Deux poids, deux mesures.

Hillary Clinton accueillie par le ministre des Affaires étrangères saoudien, le prince Saoud al-Faysal (à gauche de Clinton), le 16 février 2010. Mission : s’assurer du financement saoudien pour les terroristes, tandis qu’elle dit les «combattre». Mensongeade !

Une observation qu’il convient de signaler c’est le rituel condoléancier qui suit ces tueries: «nos prières et nos pensées» aux victimes et aux familles touchées par la fusillade (ou la camionnade, plus récemment) par le président américain en exercice et son épouse; d’Emmanuel Macron vient une «pensée émue pour nos partenaires et amis américains». Le premier ministre Justin Trudeau fait état de «cœurs  brisés pour nos amis et voisins américains». Le pape est «attristé». Le 14e dalaï-lama Tenzin Gyatso, le président mexicain  Enrique Peña Nieto,  le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et d’autres alliés, sincères ou hypocrites, versent une larme, que dis-je, une larmette diplomatique pour les parents des victimes. Mais personne ne prendra l’initiative de conseiller aux autorités américaines de vraiment réglementer la question des armes à feu et d’arrêter d’emmerder les peuples de la planète.

Autre réflexion. Pourquoi un individu doit-il ou peut-il avoir accès de façon débridée, effrénée, désordonnée, démesurée, insensée, impulsive, délirante, irrationnelle, démentielle, à toutes sortes d’armes à feu, n’importe où, n’importe comment et en n’importe quelle quantité? La réponse est à portée d’observations judicieuses et pertinentes. D’abord, il n’y a pas de loi du contrôle des armes pour tous, mais des conditions différentes selon l’État dans lequel on vit. Ainsi, dans l’État de Californie, il est interdit aux civils l’accès, encore moins l’usage d’armes automatiques. Par contre au Texas ou dans le Nevada, c’est lekòl lage, les civils ont aisément accès aux armes automatiques. Ils peuvent même posséder une mitrailleuse pourvu que celle-ci date d’avant 1986. Une affaire effraïque.

Ensuite, la presque totalité de la population américaine native-natale, éprise de constitutionnade, s’accroche au sacro-saint second amendement de la constitution qui garantit “le droit de détenir et de porter des armes” pour se protéger du mal et des maux absolus. Ce droit “ne sera pas transgressé”. Voilà! Tout est dit. Ite missa est… Allez, armez-vous, flinguez-vous, fût-ce même jusqu’aux gencives, et, au besoin, balewouze. Toutes ces extravagances meurtrières, fussent-elles “terroristes” ou liées à un certain diabolisme, sont commises par des hommes. Là encore c’est une réflexion: on se demande si ces armes à canon court ou long, automatiques ou non, ne représenteraient-elles pas dans le psyché masculin, dévoyé, une extension de leur zizi?

En ce qui a trait à l’ancrage mental du “droit de détenir et de porter des armes”, il faut absolument se reporter à cette funeste National Rifle Association (NRA) créée en 1871. Groupe de pression très riche, omnipuissante, omniprésente, omnisciente, ce groupe-dieu de l’argent et des armes à feu s’est montré très efficace pour empêcher le plus possible l’État de voter des restrictions au droit fondamental de tenir au zizi, et pour convaincre les élus – masculins surtout – de bloquer toute tentative d’apporter des restrictions à leurs performances zizites.

À propos des deux seuls partis politiques, il n’y a aucune volonté d’en arriver à un contrôle sérieux et efficace du port des armes, à défaut de ne rien pouvoir contre le deuxième amendement. C’est tellement vrai que 100 lois ont été proposées au Congrès entre 2011 et 2016 sur le port d’armes à feu. Aucune n’a été votée. Les mecs parlent toujours de common ground (terrain d’entente), mais c’est du vent, du gran van, ti vwal. Les Démocrates, frileux, s’en tiennent seulement à de “plus strictes règlementations” dont ne voudront jamais les Républicains toujours debout flamberge au vent. Parions que ces politiciens sont régulièrement soudoyés anbachal par la NRA.

Derrière le financement de Daech/ISIS/EI, on retrouve l’axe impérialiste euro-atlantique avec comme intermédiaires, comme main-d’oeuvre les pétro-dictatures vassales du Golfe et le régime islamiste ultraconservateur turc de Recep Tayyip Erdogan.

Dernière réflexion et considération. Comment une nation religieuse au coton (comme disent les Québécois), enfermée dans la ouate de ses constitutionnades, fervemment croyante en Dieu et dans la Bible peut-elle vivre en marge sinon au mépris du commandement “tu ne tueras point”? Comment peut-elle être aussi viscéralement attachée à détenir des armes potentiellement fendeuses de foie et ôteuses de vie? Pourquoi le silence assourdissant des pasteurs, prêtres et évêques sur la question? Bergers du troupeau, se mettent-ils du côté des loups, des fabricants d’armes à feu, des profiteurs de la vente de ces engins de mort? Ah! La chose est dure, mes amis.

Maintenant, trêve de fusillades, camionnade et constitutionnade. Venons-en à ce que j’appelle les mensongeades, car depuis belle lurette, les décideurs, les hommes politiques, les médias relayeurs des menteuses propagandes du gouvernement et de l’État n’arrêtent pas de remplir nos bols. Leur façon obtuse et tordue d’expliquer ce qui amène des hommes à entreprendre des actions terroristes, à les rendre fous et dangereux, se ramène à dire que les terroristes d’ISIS/Daech/IL proviennent de la branche salafiste de la religion musulmane, que le groupe terroriste a été fondé en Irak puis en Syrie, que ce sont des fanatiques qui détestent la liberté et la démocratie dont se targuent les occidentaux. Bush avait parlé de «guerre des civilisations». La France et l’Europe tiennent encore le langage suranné, arriéré, désuet, fade, vieilli, vieillot de la «croisade du monde occidental contre le monde musulman».

La véritable raison du succès du recrutement des bandes armées terroristes doit être cherchée dans les villes détruites d’Afghanistan, d’Irak, de Syrie, de Libye, du Yémen, du nord Mali, sans oublier les massacres des Palestiniens de Gaza. Ce sont ces destructions qui ont permis à ces bandes terroristes, fascistes de recruter. Bien entendu, les massacres commis dans des États ne sauraient en aucune façon justifier les assassinats, les tueries sauvages des terroristes mais ces derniers les justifient à leurs propres yeux. Les explications que nous offrent les classes dirigeantes et les États restavèk ne nous satisfont guère. Alors, qu’en pensons-nous?

Qu’il s’appelle État islamique (EI) ou Daech, Daesh, ou encore ISIS,  qu’il s’étende de l’Irak à la Syrie, à la Libye, à la Tunisie, au Nigeria, au Yémen, à la Somalie et ailleurs, il faut chercher à bien cerner comment et pourquoi ce(s) groupe(s) terroriste(s) a (ont) été en mesure de tenir tête, jusqu’à récemment, sur un territoire grand comme l’Angleterre, à quelques-uns des plus grands États du monde leur faisant la guerre avec de grands moyens militaires;  il faut faire appel à autre chose que le simple mythe du “califat islamique” et de la haine de l’Occident riche, agent (autoproclamé) par excellence de démocratie et de liberté.

Le mouvement intégriste musulman qu’il ne faut pas réduire au seul EI se comprend mieux à la lumière des effondrements tant sociaux et économiques que étatiques survenus dans des pays tels que la Tunisie, la Syrie, la Libye, l’Afghanistan, l’Irak. Effondrements liés à la crise mondiale, annoncés dès 2007 et retardés par les interventions massives des banques centrales. Effondrements aussi, du fait de l’action armée des puissances occidentales, particulièrement des États-Unis et de la France. En passant, et à titre de rappel pour les mémoires faillantes et défaillantes, le terrorisme n’est pas apparu dans ces pays sus-cités avant les destructions massives causées par les forces armées occidentales. La Libye en est le plus flagrant exemple.

Pour retarder l’impact de ces effondrements, pour endiguer de possibles révoltes sociales et politiques, les classes dirigeantes ont fabriqué de toutes pièces un bouc émissaire: le “terrorisme islamique” avec des corollaires obligés: la “guerre antiterroriste”, les guerres civiles entre ethnies, entre confessions religieuses. De la sorte, l’existence de l’EI, ses violences terroristes permettent de mobiliser les peuples des pays occidentaux derrière leurs classes dirigeantes et leurs Etats; d’apaiser les frustrations et la colère des masses, des travailleurs;  de  favoriser les oppositions raciales au sein des classes ouvrières; de casser les luttes sociales, au nom de «l’unité nationale et de la mobilisation guerrière contre le terrorisme». Autrement dit, l’EI c’est du pain bénit pour les bourgeoisies occidentales, pour l’impérialisme.

Il ne suffit pas de dire que c’est du “pain bénit” : il faut aller plus en profondeur des choses. En effet, comme par hasard, ce levekanpe contre le terrorisme survient à un moment précis où l’extrême droite relève la tête en Europe et aux États-Unis, où la bourgeoisie s’est mise à éroder, voire détruire  les acquis sociaux des travailleurs, les droits sociaux, les services publics et les aides sociales, comme on le voit en France avec le gouvernement de Macron, comme on s’en est rendu compte avec la réforme fiscale de Donald Trump brandie par lui comme un truc «révolutionnaire» (sic), mais qui en fait est «un cadeau pour les plus riches, payé par la classe moyenne» .

Les mensongeades des classes possédantes tombent drues, comme par hasard, au moment même où le programme de la bourgeoisie est justement d’en finir avec la lutte des classes, de détruire toute réaction ouvrière, alors que ces mêmes classes dirigeantes visent ouvertement à détruire les acquis sociaux des travailleurs, les droits sociaux, les services publics et les aides sociales.  Terrorisme et “contre-terrorisme” sont les deux faces d’une même médaille impérialiste-bourgeoise de développement et de maintien d’une spirale terroriste.

Contre cette dernière, les classes  dirigeantes occidentales font semblant de se mobiliser afin de retarder, d’éviter toute mobilisation effective et efficace, toute explosion des travailleurs, des sans-grade, des chômeurs, des exploités de tous bords qui précipiterait l’effondrement du système capitaliste décadent, à bout de souffle. Car à tout prendre, les détenteurs du capital mondial préfèrent se retrouver en face du terrorisme (qu’ils alimentent à travers leurs pions saoudites, israéliens et autres) qu’en face d’une révolution sociale.

Oui, il faut aller  plus en profondeur des choses. Il faut aller dans le nannan de la chose et des choses, se demander qui finance ces hordes terroristes? Derrière le financement de Daech/ISIS/EI, on retrouve l’axe impérialiste euro-atlantique avec comme intermédiaires, comme main-d’oeuvre les pétro-dictatures vassales du Golfe et le régime islamiste ultraconservateur turc de Recep Tayyip Erdogan. Tenez : le mercredi 20 janvier 2016, la “coalition contre Daech” s’est réunie à Paris avec l’objectif de “mobiliser plus de moyens militaires et de pays partenaires”, mais elle n’a soufflé mot du financement des opérations de la nébuleuse terroriste depuis la création d’EI remontant à… 2006. Pourquoi ce silence complice, cachotier, ce cache fèy et couvrir ça ?

Dans la foulée de l’invasion de l’Irak en 2003, une guerre civile féroce s’en est suivie entre les chiites et les sunnites.  Au Yémen,  les États-Unis et la France aident l’Arabie saoudite dans une guerre aérienne de grande ampleur contre les chiites Houthis.  En Syrie, théâtre d’un jeu guerrier extrêmement destructeur, l’Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe fournissent armes et argent à Al-Qaïda, à l’État Islamique, et à d’autres formations similaires.

Les dirigeants occidentaux encouragent ces violences tout en s’en indignant simultanément. En avril 2008, un responsable du ministère des finances a bien témoigné, lors d’une audition devant le Congrès américain que “L’endroit d’où part l’argent que reçoivent les groupes terroristes sunnites et les Talibans reste prioritairement l’Arabie saoudite.” [Rachel Ehrenfeld].

En décembre 2009, Hillary Clinton a indiqué dans une note diplomatique confidentielle que les donateurs d’Arabie saoudite constituaient, et ce au niveau mondial, la source la plus importante de financement des groupes terroristes. En octobre 2014, Joe Biden a déclaré aux étudiants de la Kennedy School de Harvard: “les Saoudiens, les émirats, etc. […] sont si déterminés à provoquer la chute d’Assad et surtout à mener par procuration une guerre chiites contre sunnites […] [qu’]ils ont versé des centaines de millions de dollars et fourni des dizaines de milliers de tonnes d’armement militaire à tous ceux qui voulaient se battre contre Assad, sauf que ceux qui ont reçu cette manne, c’étaient Al-Nosra et Al-Qaïda.” Or l’on sait que l’Arabie saoudite et Israël sont les deux chouchou, les deux konkòday de l’impérialisme américain au Moyen-Orient.

En fait, les peuples des pays occidentaux, intoxiqués par la propagande mensongère véhiculée par les grands médias à la solde du capitalisme, CNN, Fox, New York Times et autres, ne parviennent pas à s’imaginer, voire croire que leurs dirigeants encouragent les terroristes, leur fournissent soutiens financiers et armements par l’intermédiaire de vassaux tels le Qatar et l’Arabie saoudite.

Pour résumer et conclure: sous prétexte de lutte contre les Soviétiques en Afghanistan, les États-Unis ont d’abord fondé Al Qaïda, l’une des origines de l’EI, puis ils ont financé et armé les bandes islamistes d’Irak contre Saddam Hussein. Enfin, ils ont fait de même avec l’aide française pour faire tomber Kadhafi. Pour finir, ils ont soutenu les bandes armées islamistes, sous couvert “d’aide à la résistance” (contre Bachar el-Assad), appuyant par exemple Al Nosra, allié de Al Qaïda, et par moments de l’EI.

Ce sont les États-Unis de concert avec leurs vassaux, l’Arabie saoudite en tête de liste, à l’unisson avec la France et d’autres pays européens qui financent et arment le terrorisme qu’ils dénoncent hypocritement, misérablement, parce que finalement, l’Occident préfère le gâchis, le chaos terroriste (qu’il contrôle) à toute révolution sociale qui naîtrait de l’exploitation capitaliste à outrance.

Gare aux fusillades et aux camionnades! Attention aux constitutionnades et aux mensongeades!

6 novembre 2017

Sources:

Rachel Ehrenfeld “Their Oil is Thicker Than Our Blood”. Saudi Arabia and the Global Islamic Terrorist Network :  America and the West’s Fatal Embrace. New York: Palgrave Macmillan, 2011).

Le Monde.fr. 6 octobre 2017                                                                                      Libération.  28 septembre 2017                                                                                      Harvard IOP. Vice President to deliver remarks on Foreign policy. 2 octobre 2014.
Walid Nassef. Qui finance le terrorisme? Huffpost Maghreb. 4 juillet 2014

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