Face à l’insécurité grandissante, le chômage, la flambée des prix des produits de première nécessité et la persistance de la rareté de carburant, le parti politique « Pitit Dessalines » dans une conférence de presse donnée ce mardi 16 août, à Delmas a annoncé dans le cadre de l’anniversaire du soulèvement général des esclaves, une mobilisation de ses membres et sympathisants pour un soulèvement général, sans doute symbolique, dans les rues de la ville du Cap-Haïtien le 22 août prochain, aux fins de réclamer le départ du pouvoir de la bande à Ariel Henry.
Dans la même veine, le mouvement unifié des transporteurs haïtiens (MUTH) par le truchement de son coordonateur Duclos Benissoit, dans une autre conférence de presse, appelle à une mobilisation populaire contre le pouvoir en place, l’insécurité, la vie chère qui affecte énormément les conditions de vie de la population.
Selon lui, le peuple fait face à un génocide, sauf une mobilisation populaire peut remédier à cette situation. Et pour cela, il appelle tous les autres syndicats de tous les secteurs de la vie nationale à se mettre debout pour protester contre non seulement le gouvernement mais les responsables des associations de distributeurs des produits pétroliers et l’Etat haïtien.
Le syndicaliste a précisé que : C’est inacceptable ce qui se passe présentement dans le pays puisque les prix des produits de première nécessité ne cessent d’augmenter et pourtant le pouvoir d’achat de la population est réduit considérablement.
L’ancien sénateur du Nord Moise Jean-Charles et le syndicaliste Duclos Benissoit, chacun dans son pâturage, annonce les couleurs. L’un parle d’une révolte générale pareille à celle du 22 août 1791 et l’autre d’une mobilisation populaire pour faire pression sur les autorités politiques du pays.
Vu le manque sinon l’absence de crédibilité de la gente politicienne, on est en droit de se demander quelle part de sérieux ou de réalisme peut-il y avoir dans ces deux initiatives respectives ? Les résultats des deux démarches parleront d’eux-mêmes.