La réserve de biosphère transfrontière de La Selle – Jaragua-Bahoruco-Enriquillo située entre Haïti et République dominicaine fait partie des 23 nouveaux sites ajoutés au réseau mondial des réserves de biosphère, considérés comme des régions d’apprentissage du développement durable destinées à concilier la préservation de la biodiversité et l’utilisation durable des ressources naturelles.
Celle-ci comprend, les réserves de La Selle en Haïti, désignée en 2012 et Jaragua-Bahoruco en République dominicaine, désignée en 2002. «Ces deux réserves présentent des corridors écologiques séparés par une frontière politique et administrative. Leur regroupement doit permettre une meilleure gestion de l’environnement», indique l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) dans un communiqué.
Cette décision a été adoptée lors du Conseil international de coordination du Programme de l’Unesco sur l’Homme et la biosphère, réuni à Paris du 12 au 15 juin 2017. Réunion durant laquelle, l’organisation a ajouté 23 nouveaux sites, dont quatre transfrontières, au réseau mondial des réserves de biosphère et 12 réserves de biosphère existantes ont fait l’objet d’une extension ou d’une modification de nom.
Par ailleurs, 20 sites (trois en Bulgarie et 17 aux États-Unis) ont été volontairement retirés du réseau mondial des réserves de biosphère à la demande des Etats concernés.
Le programme sur l’Homme et la biodiversité conçu par l’Unesco au début des années 1970, est un programme scientifique intergouvernemental visant à améliorer les relations entre les habitants de la planète et leur environnement naturel au niveau mondial. Les nouvelles réserves sont désignées chaque année par le Conseil international de coordination du programme composé des représentants élus de 34 Etats membres de l’organisation.
Ces nouvelles réserves mondiales comportent un écosystème doté d’une mosaïque de paysages, de fôrets, de faunes, de montagnes abruptes, de zones humides et d’espèces emblématiques abritant des populations vivant de l’élevage, de la sylviculture et de l’agriculture. Elles revêtent d’une grande importance dans la conservation de la diversité biologique des régions où elles se trouvent.
Parmi les nouvelles réserves de biosphère retenons : Forêt-Noire (Allemagne), Garden Route (Afrique du Sud), Mono (Bénin), Mono (Bénin/Togo), Savegre (Costa Rica), Moen (Danemark), Bosques de Paz (Equateur/Pérou), forêt de Majang (Ethiopie), San Marcos de Colón (Honduras), Tepilora, Rio Posada et Montalbo (Italie), Sobo, Katamuki et Okue (Japon), Minakami (Japon), Altyn Emel (Kazakhstan), Karatau (Kazakhstan), Indawgyi (Myanmar), Gadabedji (Niger), Itaipu (Paraguay), Castro Verde (Portugal), Grand Altaï (Russie/Kazakhstan) et Khakassky (Russie).
En 2016, La Hotte, située au sud-ouest d’Haïti faisait partie des 20 nouveaux sites ajoutés au réseau mondial des réserves de biosphère. « La Selle » est le premier site haïtien à avoir rejoint ce réseau mondial en 2012. La Selle comprend un grand nombre de différents écosystèmes et d’aires protégées telles que « La Visite » qui est l’un des sites les plus importants du pays en terme de biodiversité, et la réserve de la Forêt-des-Pins constituant la réserve de pins la plus grande d’Haïti, dominée par l’espèce de pin endémique Pinus occidentalis.