Transition ou élections : même combat

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Le pays connait à l’heure actuelle, un phénomène des plus incroyables que certains ont beaucoup de mal à comprendre. La situation est particulièrement trouble et scandaleuse, le pays sombre davantage dans les ténèbres d’une conjoncture indécise.

De toute manière, les agissements du régime expriment et confirment une fois de plus qu’il faut mettre les points sur les i tout en ramenant les choses à leurs justes proportions. Il convient tout d’abord de rappeler que le régime du PHTK et ses commanditaires de la Communauté Internationale ne font référence qu’uniquement aux élections comme l’indique les dernières déclarations de Pompeo, pourtant l’opposition parle elle-même le langage codé de la transition.

Cependant, ce que nous constatons de jour en jour, on parle peu de l’échéance constitutionnelle de février 2021, est-ce que cela signifie que ce dossier n’est plus à l’ordre du jour?

Le seul avenir possible réside dans la force organisée des masses capable de déferler ses vagues de changement sur le pays

Rien n’est clair, un tel événement ne nous étonnera guère tant qu’on sait que les mercenaires au pouvoir et ses frères de classe de l’opposition ne sont que des agents patentés, des fantoches au service du système d’exploitation, le capitalisme. Ces valets des puissances impérialistes peuvent inventer toutes sortes de manœuvres en coulisse pour s’entendre de façon à satisfaire les intérêts des classes dominantes. Ils ne peuvent en aucune circonstance avoir un quelconque souci du devenir du pays.

Devant le danger qui se dessinait à l’horizon, il fallait que les masses populaires prennent une option fondamentale à savoir liquider définitivement la mainmise des puissances internationales sur la politique et l’économie de notre pays.

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La page doit être tournée puisque ni la transition, qui se tiendra par une conférence nationale pour orchestrer une collaboration de classe sur le dos du peuple, ni les élections sous le contrôle de cette oligarchie à la solde des puissances impérialistes ne transformeront guère l’appareil d’état répressif en un instrument au service des masses exploitées.

Et le projet d’élections et celui de la transition ne sont que deux projets réformistes et pro-impérialistes de façon à ce que les puissances tutelles continuent à nous tenir à perpétuité dans une crise sans fin.

Le seul avenir possible réside dans la force organisée des masses appelée à se transformer en une marée de forte intensité capable de déferler ses vagues de changement sur le pays tout en emportant tous les responsables de sa ruine.

Ces politiciens allument deux bougies, mais qui en fait n’en sont qu’une seule. Ils feignent de ne pas tolérer quand le Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti (Binuh) s’ingère dans les crises internes du pays mais n’y voient en fait  aucun problème et applaudissent même quand le Binuh ou l’Ambassade américaine passe leurs ordres à leurs subalternes de sorte que la guillotine s’abatte toujours et en priorité sur les pauvres victimes des classes défavorisées. C’est la logique de l’impérialiste, du reste très choquante.

Il n’y aura pas de changement dans la transition, ni dans les élections sous la houlette des forces impérialistes. Toutes ces gymnastiques sont pour barrer en effet la route au vrai changement auquel aspire le peuple des bidonvilles et des ghettos.

La seule voie susceptible de surmonter nos graves problèmes. La seule alternative pour le changement reste et demeure : la révolution.

Elle seule nous permettra de garder envers et contre tout, une ligne dont la perspective est la libération nationale du peuple assujetti aux dominations impérialistes et colonialistes.

Transitions ou élections dans un pays dominé sont un même combat toujours contre  les masses populaires. Mais la révolution dans notre réalité doit se traduire par les transformations profondes de nos attitudes, de nos mœurs, de nos comportements. Il s’agit là de changer l’homme haïtien et la société haïtienne.

Face à l’avenir du pays, nous ne pouvons plus compter sur autrui mais sur nos propres forces, sur l’initiative créatrice et révolutionnaire des masses dans notre lutte contre le sous-développement et pour donner au peuple haïtien la dignité et la personnalité perdues.

 

 

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