Rien ne va plus entre certains frères de classe qui se battent pour occuper la scène politique du pays de sorte qu’ils lancent un nouvel arrangement avec les multinationales et les puissances impérialistes exploitantes qui tirent leurs ficelles.
Voilà l’unique objectif à la base de la bataille entre le régime corrompu du Phtk et son ancien allié le sénateur Youri Latortue, dirigeant du parti Ayiti An Aksyon (AAA) désormais membre influent de l’opposition particulièrement le courant du secteur populaire et démocratique.
Les mises en scène démagogiques du 18 mars au Parlement sont venues dévoiler une fois pour toutes les accointances et le vrai visage de tous ces acteurs de la classe politique traditionnelle. En effet, tout ce branle-bas n’est autre que la résultante d’une majeure contradiction interne au sein d’une soi-disant Opposition plurielle qui misait sur des hommes et des femmes compromis au sein de la cour de Cassation que prônait Moise Jean-Charles, tout comme le secteur démocratique de André Michel qui voudrait lui-même imposer son atout provisoire avec Jean-Henry Céant.
Un tel mouvement, du fait des liens très étroits qu’il garde avec la bourgeoisie dont il est issu, ne pouvait produire autrement que des complots, des manœuvres louches cousues de fil blanc. Tout cela contribue, en vérité, à prouver que leur divergence avec le pouvoir n’a d’égal que leur vassalité à l’égard de l’impérialisme de façon à perpétuer la même politique de dilapidation et d’intimidation au profit des classes possédantes et exploiteuses.
Hostile à tous les mouvements véritablement anti-impérialistes, cette opposition pour inconséquente, antipopulaire qu’elle soit est justement déterminée à défendre ses acquis par tous les moyens possibles et inimaginables, sans omettre des procédés basés sur la ruse et la tromperie. Cette force réactionnaire est tout à fait prête à faire n’importe quoi sur la scène politique pour défendre ses intérêts de classe qui n’ont rien de commun avec les aspirations des masses défavorisées du pays luttant pour un vrai changement fondamental.
Toutes ces dissuasions sont pour décourager ou empêcher tout revirement révolutionnaire susceptible de menacer sérieusement leurs intérêts vitaux. Dans ce contexte, les masses laborieuses n’ont rien à voir avec ce torchon qui brûle au sein de l’appareil d’état pourri ; tout au contraire, elles doivent coûte que coûte tirer des leçons de façon à le transformer non pas à l’oral mais radicalement par le mécontentement populaire qui doit toujours aller croissant pour aboutir à un raz-de-marée révolutionnaire.
C’est le fruit d’une réalité de classe si la dynamique du mouvement populaire reste d’essence patriotique et anti-impérialiste. L’essentiel est d’éviter maintenant qu’il ne soit pas détourné et récupéré par les projets réformistes de ces politiciens fantoches, fonctionnaires des forces impérialistes qui ne font que paver le terrain pour le rendre plus effectif et plus efficace pour accueillir le nouveau projet américain sous la couverture des Nations-Unies, à savoir la création d’une mission politique spéciale pour continuer la mise sous tutelle du pays.
A ce compte, il nous faut aller au fond du problème pour en trouver la solution. La véritable solution réside dans l’organisation pour la construction d’une alternative viable impliquant la rupture avec la dépendance économique et politique. Dans cette optique, tout patriote conséquent doit avoir le courage de lutter pour se libérer du carcan de cette classe politique moribonde, avoir la volonté de ne pas céder, et de résister à tous les plans de l’impérialisme et de démasquer ses desseins et ses conspirations contre les masses populaires.
Il ne s’agit pas simplement d’un changement d’hommes, mais de renverser tout cet ordre bourgeois corrompu qui a dilapidé les ressources du pays et le fruit du travail des masses ouvrières laissées sans perspectives d’avenir pour le remplacer par un régime mis en place par les couches sociales populaires.
Le peuple s’impatiente de voir partir ce régime et ses acolytes, tous les faucons de la classe politique. Dommage que la résistance populaire haïtienne ne peut en aucun cas profiter politiquement de ce torchon brulant entre les frères de classe!
Dommage pour le moment, les masses populaires du pays ne sont pas encore prêtes pour unifier leurs actions, et s’engager en ordre pour balayer toutes les poubelles (opposition et pouvoir) jetées sur leur route.