Réaction du journal Haïti Liberté à la « Lettre-pétition internationale pour le retrait de la Minustah »

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Manifestation haïtienne devant le siège des Nations-Unis à New-York pour demander à l’Onu de retirer ses troupes d’occupation dans notre pays

Nous avons été surpris, comme ont pu l’être beaucoup d’autres citoyens et militants politiques haïtiens, par « la lettre-pétition internationale pour le retrait de la Minustah ». Une lettre anonyme publiée sur les sites de Alterpresse le vendredi 17 mars dernier et signée par une légion d’organisations étrangères.

Nous n’avons aucun problème avec le contenu de cette lettre ni avec l’initiative prise. Cependant un plat peut être bien cuisiné ;  sauf que parfois, la façon dont il est servi peut laisser à désirer. En l’occurrence, cette « lettre-pétition » quoique bien « cuisinée » nous a totalement enlevé  l’appétit et même l’essence de ce plat soit le retrait de la Minustah. De sorte qu’elle s’avère plus nuisible à la cause noble du peuple haïtien qu’elle ne la sert.

Ce qui nous a beaucoup frappés, c’est ce qui reste de sous-entendu dans cette lettre : le sectarisme de celui ou celle qui a pris cette initiative. Qu’a-t-on fait des organisations qui, pendant ces treize années d’occupation, n’ont jamais cessé de manifester pour exiger le départ de la Minustah ? Qu’a-t-on fait de la  Coordination haïtienne pour le retrait des troupes de l’Onu en Haïti qui le 1er juin 2016 dernier, dans un appel, clamait haut et fort : «TROUPES DE LA MINUSTAH, TROUPES DE l’ONU HORS D’HAITI :

Nous demandons aux organisations et personnalités du mouvement ouvrier et démocratique des différents pays en particulier du continent de faire de cette période de mobilisation continentale une réussite dans chaque pays.

 Le peuple haïtien n’accepte jamais la présence de ces forces sur la terre de  Jean Jacques Dessalines et de Toussaint Louverture. Il continue la  mobilisation pour le retrait immédiat des troupes de l’ONU d’Haïti ».

N’est-ce pas une insulte au Regroupement des Haïtiens de Montréal contre l’occupation d’Haïti (Rehmonco) l’absence de leur signature au bas de cette pétition ; alors que depuis belle lurette il dénonce l’occupation du pays ?

Comment se fait-il qu’une telle initiative ait été mise en marche au nom d’Haïti ;  alors que nombres d’organisations progressistes et populaires haïtiennes n’en étaient même pas au courant de sorte qu’elles puissent la supporter, la signer en grand nombre ; puis la faire circuler davantage. Le fait qu’il n’y ait eu que cinq (5) organisations qui ont été touchées ou choisies pour signer cette note, peut être assimilable à ce que ces organisations signataires contre l’occupation du pays soient les seules à l’être ; alors que pourtant il y en a une multitude existant en Haïti et dans la diaspora.  Observation est faite que les organisations au Canada, aux Etats-Unis, et en France pour ne citer  que celles-là n’ont pas été contactées. Pourquoi ?  Pourquoi la République voisine affiche-t-elle plus de signatures que nous autres ? N’est ce pas une façon de nous dénigrer davantage, de montrer que les Haïtiens ne sont pas concernés, voire même qu’ils ne soutiennent pas le départ de la force d’occupation, la Minustah ! En d’autres termes, les étrangers ont plus de soucis sur notre misérable sort que nous-mêmes.

A quel dessein, ces 5 organisations ont été uniquement choisies ? Est-ce pour montrer que la majorité des organisations haitiennes ne s’oppose pas à la présence des Casques bleus ? Comme l’avait déjà déclaré en 2006 le général brésilien Jose Elito Carvalho Siqueira, chef militaire de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) dans une interview accordée à la presse guatémaltèque et rapportée par Alterpresse le 20 septembre 2006 : « Nous resterons ici le temps que possible pour donner le meilleur de nous, parce que les gens nous veulent. C’est une minorité qui s’oppose à la présence des militaires, mais cela est nécessaire pour le moment » En un sens, cette lettre rejoint les idées fausses et réactionnaires de ce général.

Cette initiative, alors est-elle réellement dans l’intérêt du pays, du peuple en général ou d’un petit groupe d’affairistes, de carriéristes étrangers ou haïtiens qui veulent utiliser la lutte du peuple haïtien pour atteindre leurs petits objectifs personnels ? Certes, notre lutte a besoin de la solidarité des pays en lutte ; mais elle doit se faire dans le respect du peuple haïtien ; mais pas dans les mêmes visées des forces obscures.

La lutte du peuple haïtien pour sa libération nationale ne saurait être une affaire de clans, d’une élite antinationale, antipopulaire et qui dans certaines circonstances politiques comme en 2004 s’allient sur les positions réactionnaires de  l’impérialisme international pour la déstabilisation du pays, origine même de cette occupation qui a trop duré… !

Des organisations populaires en Haïti dénonçant l’occupation du pays le premier janvier 2005
Des organisations populaires en Haïti dénonçant l’occupation du pays le premier janvier 2005

Nous disons Non à toute utilisation de la lutte du peuple pour des intérêts mesquins ! Non au sectarisme ! Tout ce qui prône cette vanité symbolisant leur petite ambition politique ne fait que servir les intérêts des classes dominantes à l’encontre de ceux du peuple.

Le Secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres vient d’indiquer « que les opérations de la mission de maintien de la paix des Nations unies devraient s’achever d’ici le 15 octobre prochain ». Qu’importe de ces mots, le peuple haïtien et ses organisations légitimes continueront à lutter sans relâche non seulement pour la désoccupation totale de son territoire ; mais aussi contre la domination centenaire de l’impérialiste international.  Et quand ce jour vient, ce ne sera pas la victoire d’aucun secteur politique en particulier ; mais celle du peuple haïtien. !

20110805_demo-against-un-occupation-cholera-in-haiti_05Pour l’histoire et pour l’édification de nos lecteurs, nous avons décidé de publier avec toutes les signatures cette lettre qui ressemble beaucoup plus qu’à un tract.

***

Haïti : Lettre-pétition internationale pour le retrait de la Minustah

Aux gouvernements et aux parlements d’Amérique latine et des Caraïbes

Aux organes et institutions d’intégration régionale

Aux gouvernements des pays faisant partie du Conseil de Sécurité ou contribuant avec des troupes

Au Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres

Dégagez la MINUSTAH tout de suite !

Des organisations populaires, des mouvements sociaux et politiques de notre Amérique et d’autres latitudes réclamons de nos pays et du Conseil de Sécurité des Nations Unies, de prendre immédiatement des décisions pour assurer le retrait total des troupes d’occupation de la MINUSTAH, la fermeture de la Mission et la réparation des dommages et des crimes commis.

Haïti n’est pas une menace pour la sécurité de l’hémisphère et nous condamnons le fait que pendant 13 ans on essaye ici de justifier l’occupation militaire illégale de ce pays. La présence de la MINUSTAH, au contraire, a signifié un affront terrible pour la dignité et la capacité du peuple haïtien, pour l’exercice de sa souveraineté, le respect de ses droits de l’homme et son droit de prendre des décisions sur ses ressources naturelles et communs nécessaires pour assurer leur survie et de bien vivre.

Sans parler des femmes, des jeunes, des petites filles et des petits garçons qui ont subi des abus, des violations et l’exploitation sexuelle de la part de troupes toujours impunies, envoyées soi-disant pour accomplir une mission d’appui et de stabilisation du pays. Sans parler des paysans et des paysannes, des étudiants, des travailleurs et des travailleuses qui ont subi la répression des troupes pour empêcher leurs conquêtes. Sans parler surtout, des plus de 10.000 personnes mortes et 800.000 infectées à cause du choléra, à cause de la négligence tout au moins, de cette Mission, aggravée scandaleusement par la politique de déni et d’impunité maintenue par la propre ONU pendant six longues années, depuis que les troupes ont introduit le choléra.

Il est temps que les gouvernements d’Amérique latine et des Caraïbes spécialement, et la communauté internationale en général, reconnaissent que la MINUSTAH n’est pas la réponse aux besoins d’Haïti. De fait, l’échec du processus électoral qui vient de se terminer avec la participation de moins de 21 % de l’électorat, avec des résultats controversés et l’installation d’une grande quantité de candidats dénoncés par leurs relations avec diverses activités criminelles, met en évidence la permanence d’une crise de légitimité de l’État et de son appareil, dont la résolution était supposée être au cœur du mandat de la Mission.

Nous réclamons que les troupes se retirent immédiatement – la majorité provenant de l’Amérique latine – et que les autorités mettent fin à l’hypocrisie d’une Mission dite de paix là où il n’y a pas de guerre, n’ayant pas accompli son mandat formel et violant impunément les droits de la population qu’elle dit vouloir aider. Une mission, en plus, dépensière des ressources financières avec lesquelles le peuple haïtien aurait pu construire son propre présent et son avenir. Quelques pays ont déjà retiré leurs troupes d’Haïti, d’autres ont annoncé leur volonté de le faire à court terme, mais avec nos organisations membres et nos référents en Haïti, nous réclamons qu’ils partent tous, et ce, dès maintenant.

PAS EN NOTRE NOM !, nous crions à nouveau. Mais ce n’est pas suffisant que la MINUSTAH se retire d’Haïti. L’ONU, le Conseil de Sécurité, les pays qui contribuent à son budget et qui contribuent les troupes, ont l’obligation de réparer les crimes et les violations des droits humains commis, en y incluant la mise en place d’un système pour obtenir l’accès universel aux droits humains à l’eau potable. La MINUSTAH a un budget approuvé cette année de USD 350 millions, et le plan lancé avec grand fracas, pour éradiquer le choléra et pour indemniser les victimes et leurs familles, tente jusqu’à présent sans succès, d’obtenir USD 400 million pendant cette année et l’an prochain. Pour nous, les calculs sont très simples ; le problème ce sont les intérêts de ceux qui mettent l’argent ou se contentent d’en profiter. PAS EN NOTRE NOM !

20110805_demo-against-un-occupation-cholera-in-haiti_36Nous réaffirmons notre volonté à continuer de défendre les droits du peuple haïtien, en soutenant solidairement sa lutte quotidienne pour surmonter la pauvreté et l’exploitation auxquelles  il a été soumis, le pillage et la continuité de plus de 100 ans d’occupation. Nous réclamons aux gouvernements et parlements, aux représentants officiels du plus haut niveau, qu’ils s’acquittent de leurs obligations et responsabilités et respectent la souveraineté et l’autodétermination, collaborent avec le peuple et le gouvernement d’Haïti, pour garantir tous leurs besoins et leurs droits.

– Amérique latine et des Caraïbes, mars 2017

SIGNATURES (au 14/3/17) :

REGIONAL / GLOBAL

Alianza Internacional de Habitantes AIH

Amies de la Terre Amérique latine et le Caraibe ATALC

Asamblea de los pueblos del Caribe APC, Comité Ejecutivo Regional

Asociación Civil Profesionales Latinoamericanos contra el Abuso de Poder

Comité por la Abolición de la Deuda del Tercer Mundo CADTM Internacional

Comité por la Abolición de la Deuda del Tercer Mundo CADTM – AYNA

Confederación Sindical de las Américas CSA

Equipe de Colonialism Reparation

Federación Sindical Mundial FSM, Región “Nuestra América”.

Federación Universal de Movimientos Estudiantiles Cristianos FUMEC – América Latina y el Caribe

Grito de los Excluidos Caribe

Jubilé Sud/Amériques JS/A

Movimiento Mesoamericano contra el Modelo extractivo Minero M4

Mouvements Sociales ALBA

Organización Continental Latinoamericana y Caribeña de Estudiantes OCLAE

Plataforma Interamericana de Derechos Humanos, Democracia y Desarrollo PIDHDD Regional

Red de Intelectuales, Artistas y Movimientos Sociales en Defensa de la Humanidad

Resumen Latinoamericano

School of the Americas Watch

Sociedad de Economia Política y de pensamiento crítico de América Latina SEPLA

 

Argentina

Acción por la Biodiversidad

Apdh La Costa-Bsas

Asociación de Trabajadores del Estado ATE Nacional

ATTAC – Argentina

Central de Trabajadores de la Argentina (CTA) Autónoma

Centro de Estudios Alejandro Olmos, Santa Fe

Centro de Militares para la Democracia Argentina CEMIDA

Colectiva Feministas Independientes de la Ciudad de Buenos Aires

Comité argentino de solidaridad por el retiro de las tropas y el fin de la ocupación de Haití

Comunidad Pueblos Originarios de Awyayala, Rafaela

Coordinadora Resistir y Luchar

Corriente Nacional Emancipación Sur, Pcia. Bs.As.

Diálogo 2000

Ecología, Cultura y Educación desde los Pueblos del Sur ECOSUR

El Club de la Pluma, Córdoba

Federación Judicial Argentina FJA

Feministas Independientes Ciudad de Buenos Aires

Frente Popular Dario Santillan Corriente Nacional FPDS-CN

Frente Popular Dario Santillan FPDS

Fundación Más Derechos por Más Dignidad

Fundación Servicio Paz y Justicia SERPAJ

Grupo Ecologista Madre Tierra, Eldorado, Misiones

Madres de Plaza de Mayo Línea Fundadora

Movimiento de Articulación No Colonialista de Bases Latinoamericanas Sociales MANBLAS, Neuquén

Movimiento Político y Social Marcha Patriótica – Capítulo Argentina

Movimiento Popular Patria Grande

Movimiento por la Unidad Latinoamericana y el Cambio Social MULCS Buenos Aires

Museo Ernesto Che Guevara de Buenos Aires

Opinión Socialista

Programa de extensión de cátedra Por una nueva economía, humana y sustentable – Fac. Cs. Educación – UNER, Paraná

Proyecto Sur

Pura Praxis – Colectiva de Teatro de las Oprimidas

Red de Solidaridad con Chiapas Bs As

Unidad Popular

Unión Solidaria de Comunidades del Pueblo Diaguita Cacano, Santiago del Estero

Adolfo Pérez Esquivel, Premio Nobel de la Paz

Alcira Argumedo, Diputado Nacional por Proyecto Sur

Ana Capdevielle, Médica pediatra

Arturo Balassa, Realizador Audiovisual – Profesor Universitario

Bettina Müller, ATTAC Argentina

Claudia Hasanbegovic, Equifem

Claudio Giorno, Corriente Nacional Emancipación Sur, Provincia de Buenos Aires

Claudio Katz, UBA/CONICET, EDI Economistas del Izquierda

Daniel Giovannini, Periodista, Ciudad Autónoma de Buenos Aires

Eduardo Grüner, Facultad de Filosofía y Letras (UBA)

Eduardo Lucita, economista

Elena Cedrón, Ciudad Autónoma de Buenos Aires

Fernando Vicente Prieto, Periodista

Gervasio Espinosa, Argentina-Uruguay

Graciela Irene Pais, Docente, CABA

José Luis Bournasell, CABA

Luciano Andrés Valencia, Escritor e historiador, Cipolletti, Rio Negro

Luis Enrique Olarte, Sociedad de Medicina Rural de Neuquén y Federación Argentina de Medicina General, Neuquén

Manuel Justo Gaggero, Abogado-periodista, Ex Director del Diario “El Mundo”, La Población, Traslasierra, Pcia. Córdoba

María Adela Antokoletz, Colaboradora de Madres de Plaza de Mayo Línea Fundadora

María Leonor (Nora) Moyano, Docente jubilada UNCUYO, Mendoza

Mario Mazzitelli, Partido Socialista Auténtico

Mirta Acuña de Baravalle, Co-fundadora de Madres y Abuelas de Plaza de Mayo

Mónica Moscón, Córdoba

Nora Cortiñas, Madre de Plaza de Mayo Línea Fundadora

Norberto Ganci, El Club de la Pluma, Córdoba

Pablo Bergel, Diputado (m.c.) Legislatura de la Ciudad Autónoma de Buenos Aires

Pantaleon Esteban Riquelme, Red de Solidaridad con Chiapas Bs As

Roberto Pozzo, Investigador Conicet – Docente Universitariorio, Santa Fe

Susana Merino, Editora de “El grano de arena”, Buenos Aires

Zulema Beatriz Aristizabal, UBA/Conicet,Buenos Aires

 

Bolivia, Estado Plurinacional de

Capítulo Boliviano de Derechos Humanos, Democracia y Desarrollo

Centro de Estudios y Apoyo al Desarrollo Local

Grito de los excluidos Bolivia

Juan Carlos Balderas Gamarra, La Paz

Alejandro Dausá, Teólogo, Santa Cruz

 

Brasil

Centro de Educación Ambiental de Guarulhos CEAG

APROPUCSP-Associação dos Professores da PUCSP, São Paulo

Casa Latino Americana CASLA, Curitiba – PR

CEBI, DOURADOS / MS

Comité Pró-Haiti

CSP-Conlutas – Central Sindical e Popular do Brasil

FASE – Solidariedade e Educação, Rio de Janeiro

Jornal Marcha Verde, Curitiba

Jubileu Sul Brasil

Organização Indígena Revolucionária

Partido Comunista Brasileiro (PCB)

Tribunal Popular

União Social dos Imigrantes Haitianos, São Paulo

Ana Garcia, Universidade Federal Rural do Rio de Janeiro

Armando Gomes Ferreira, Frente em Defesa do Povo Palestino, São Paulo

Maria Beatriz Costa Abramides, Professora do Programa de Pós Graduação em Serviço Social, PUCSP, São Paulo

Maurício Campos dos Santos, APOCE, Niterói

Miguel Borba de Sá, Instituto PACS, Rio de Janeiro

Rafael Noris, Blog Família Palmito, Campinas

Rosâna, Porto Alegre

 

Chile

Casa Bolívar, Santiago

Comisión Ética Contra la Tortura – Chile

Congreso de los Pueblos – Chile

Movimiento pro emancipación de la mujer chilena MEMCH 83, Valparaiso

Observatorio por el Cierre de la Escuela de las Américas

Servicio Paz y Justicia SERPAJ CHILE

Carlos A. Bau Aedo, cientista político ex preso político, Valparaíso

Rodrigo Martinez, Santiago

 

Colombia

Proceso de Comunidades Negras

 

Costa Rica

CEFEMINA

 

Cuba

Movimiento Cubano por la Paz y la Soberanía de los Pueblos

Organización de Solidaridad de los Pueblos de África, Asia y América Latina (OSPAAAL)

 

Ecuador

Centro de Documentación en Derechos Humanos “Segundo Montes Mozo S.J.” (CSMM)

Comisión Ecuménica de Derechos Humanos, CEDHUanos

 

El Salvador

“Ramón El Suizo”-René Fasnacht, Militante internacionalista, San Salvador

Marbel Membreño, San Salvador

José Raul Zacaría, Sonzacate, Sonsonate

 

Guatemala

Red Nacional de Justicia y Paz, Alta Verapaz

 

Haití

Mouvement de Liberte, d’Egalite des Haitiens pour la Fraternite MOLEGHAF

Pati RASIN/Kan Pèp La

Plataforma de Incidencia para un Desarrollo Alternativo PAPDA

Sèk Gramsci

Judner Point

 

México

Comité Amigos de Puerto Rico (Carlos Rivera)

Comité de Derechos Humanos de Base de Chiapas Digna Ochoa

Coordinadora Mexicana de Apoyo al Estado Nacional Soberano de Borinquen

Frente del Pueblo (Germán Hurtado y José Antonio Salas)

Fundación Manatí para el Fomento de la Ciudadanía A.C., Tuxtla Gutierrez

Grupo Paz con Democracia

Nueva Central de Trabajadores (NCT) de México, Ciudad de México

Observatorio latinoamericana de Geopolítica

Procesos Integrales para la Autogestión de los Pueblos, Estado de Guerrero

Alfredo López Austin

Alicia Castellanos

Ana Esther Ceceña

Arturo Guillén, Universidad Autónoma Metropolitana, Ciudad de México

Carlos Fazio

Dr. Gilberto López y Rivas, Profesor Investigador INAH-Morelos, Cuernavaca

Gonzalo Ituarte

Héctor de la Cueva

Hugo Victoria, San Pedro, G.G.

Isabel Vargas, San Pedro, G.G.

Laura Collin, ecosol, tlaxcala

Magdalena Gómez

Miguel Álvarez

Miguel Concha Malo, Profesor de Posgrado de las Facultades de Ciencias Políticas y Sociales ; y Contaduría y Administración de la UNAM. Miembro del Grupo Paz con Democracia, Ciudad de México

Patricia Sosa, Profesora universitaria, Ciudad de México

Yadir Perez Yrejo, Editorial Malacate, Ciudad de Mexico

Yadir Perez, Trabajador asalariado, Ciudad de Mexico

 

Panamá

Colectivo Voces Ecológicas COVEC

Coordinadora Popular de Derechos Humanos de Panamá, COPODEHUPA

 

Paraguay

Asociación Americana de Juristas AAJ

Asociación de Mujeres Campesinas y populares AMUCAP, Caaguazú

Maria Salvadora Paredes, activista social, Luque

 

Perú

Redacción de la publicación mensual “Lucha Indígena”

Juan Rojas Vargas, Juliaca, Puno

Hernando Burgos, Lima

Danilo Quijano, Lima

 

Puerto Rico

COMUNA Caribe

Movimiento Independentista Nacional Hostosiano de Puerto Rico

Margarita Roman Amador, MINH, Guaynabo

Ángel R. Villarini, OFDP, San Juan

Jose A Alegria y Olguita J Rivera, San Juan

 

República Dominicana

Asamblea de los Pueblos del Caribe, Capitulo República Dominicana

Asamblea Nacional Ambiental, ANA

Brigada Cimarrona Sebastián llemba

Campaña Cero Desalojos, AIH

Club El Gran Ejemplo

Confederación de Unidad Sindical, CNUS

Cooperativa de Vivienda COOPHABITAT

Corriente Magisterial Juan Pablo Duarte

Corriente Magisterial Narciso González

Corriente Sindical Juan Pablo Duarte

Federación de Transporte La Nueva Opción, FENATRANO

Foro Renovador

Foro Social de Brisas del Este

Frente Amplio, FA

Frente Estudiantil Flavio Suero (FEFLAS)

Frente Progresista Caletero FRNPROCA

Frente Universitario de Renovación FUR

Juventud Caribe

Men nan men pou n sove Haiti, Fruisa/Bavaro /Punta Cana, Higüey

Movimiento Camina RD

Movimiento Campesino de Campesinos Trabajadores las Comunicades Unidas MCCU

Movimiento de Mujeres Trabajadoras

Movimiento de Mujeres Transportistas

Movimiento de Trabajadores Independientes

Movimiento Patria para Todos y Todas

Movimiento Rebelde, MR

Partido Comunista del Trabajo PCT

Periódico Trinchera Unitaria

Angelita mendez, Casa del Caribe inc, Barahona

Juan felipe Ossius Doris, Impresario, San José / higuey/salvaleon de higüey

Julin Acosta, Barahona

 

Uruguay

Agrupacion Nacional Pro UNIR (Unidad Popular-URUGUAY)

Cotidiano Mujer

Fundación Vivian Trías

Plataforma DESCAm

Carmen Ferrera, jubilada

Soledad Orejana, Luchadora por la justicia social

Luna zurdo Ríos, maestra jubilada de enseñanza pública, Punts del diablo

Leo Masliah, músico

Rubén Olivera, músico

Oscar Mañán, Prof. Agregado de la Facultad de Ciencias Económicas y Administración ; Universidad de la República y del Centro Regional de Profesores del Centro, Consejo de Formación en Educación, Administración Nacional de Educación Pública

Dr. José E. Díaz, Presidente de la Fundación Vivian Trías, ex Srio. General del PS (Frente Amplio), 1965-1972, ex Diputado Nacional (1985-1995) y primer Ministro del Interior del primer gobierno del FA (2005-2007)

Esteban Pérez, ex diputado uruguayo renuncié a mi banca para no votar la permanencia de tropas uruguayas en Haití, Ciudad del Plata, Dpto de San José

Venezuela, República Bolivariana de

Casa de Amistad y Solidaridad Venezuela Vietnam

Comité venezolano de solidaridad con Ecuador

Fondasim

Grupo de montañismo político cúspides del ALBA

Izquierda Unida

Puente Sur

Unidad de análisis Fabricio Ojeda

Alexander Jose Bello Reinaga, San Joaquín, Estado Carabobo

Armando Liendo Calanche, Caracas

Emilio Farrera, Bloque Revolucionario de Aragua, Maracay, Aragua

Fernando Bello,Embajador Social de Derechos Humanos en la República Bolivariana de Venezuela, Caracas

Islande Simeon, Fondasim, Caracas

Javier J. Ramirez. Movimiento Popular Bolivariano, Caracas D.C.

Jose Toledo, Carupano

Lucila Santama

Luis Enrique Duran, Universidad Nacional Experimental Simón Rodríguez, Caracas

Rafael Lemus, PSUV, Cumaná

 

Otros

Jose I. Clark, trabajador social

Luis Angel Reddel

Mariadela Villanueva

 

Australia

Alicia Monsech, Diario de urgencia, Fairfield-Sydney, N.S.W.

 

Belgica

Guido De Schrijver, Red europea de Comités Oscaar Romero, AALST

Alice Minette, CADTM bruxelles

 

España

Comité Mons. Óscar Romero de Madrid-España

Comunidade Cristiana Vangarda Obreira da Coruña, A Coruña

Confederación General del Trabajo (CGT), Madrid

Coordenadora de Crentes Galegos, Galicia

Organización de Cooperación y Solidaridad Internacional OCSI Madrid

Psicólogas y Psicólogos sin Fronteras, Valencia

Alicia Fernández Gómez, Trotskista, Langreo, Asturias

Betty Roca Hubbauer, Psicólogas y Psicólogos sin Fronteras, Valencia

Celia David Lluesma, Psicólogos/as Sin Fronteras. Valencia

MªAngeles Perlado, Comprometida con los derechos humanos,Cartagena (Murcia)

Manuel Pardo, Miembro del Foro Contra la Guerra Imperialista y la OTAN, Madrid

María del Carmen Romero Sánchez, Horcajo de Santiago, Cuenca

Maria Elena Contreras, Alicante

María Escudero, Comunidades Cristianas, Galicia

Maria Torres, Barcelona

Pablo Blazquez, Barcelona

Pedro Barea, Licenciado en Periodismo por la UCM, Madrid

Teresa Marabella Perez, Psicologas y Psicologos sin Fronteras, Valencia

 

Francia

CADTM France

 

Italia

Asociacion Lisangà culture in movimento Italia, Bussoleno

Renato Sibille, Lisangà Salbertrand

 

Sudáfrica

AIDC, Cape Town

 

Suecia

RESOLVER. Red de Solidaridad con Venezuela Revolucionaria, Uppsala

Alterpresse 17 mars 2017

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