Polo lui aussi s’est manifesté dans cette même mouvance vocale d’une génération qui s’est inspirée des résonances planétaires et des mutations phonatrices. Avec pour piliers, les timbres emblématiques des stars internationales : Mars, Iglesias, Usher etc ; ainsi que les adeptes locaux : Joël, Tantan, Alan et autres. En s’abreuvant d’une empreinte sonore qui avait provoqué des vagues dans la mare des vocalisations contemporaines : jazz, rock, funk, soul, bossa-nova, pop, r&b etc. De la sorte, Paul Gary Borno s’est appliqué très tôt ; conjointement avec son itinéraire d’écolier. A s’adonner dans des ’’ jam’s’’ quatrains, qui lui ont permis d’approfondir son apprentissage musical. Ainsi que dans des prestations de bénévolat en compagnie d’autres prétendants de sa ligne ; spécialement Steeve Khé avec qui il a travaillé plus intimement.
Une perspicacité qui va lui permettre d’être remarqué par les milieux du spectacle pour son aura et son soul en plus déchirant. L’ayant catapulté successivement au sein des groupes : « Poz Konpa » et « First Class » ; tous deux de parcours fugitifs. En lui entrouvrant tout de même les couloirs de la reconnaissance. Eventuellement, c’est son installation en terre étrangère comme les tenants et aboutissants l’ont imposé à des générations consécutives. Conséquemment Polo s’est retrouvé dans le Connecticut. Oú il a continué de peaufiner son art ; entre les occupations prioritaires que sont l’éducation et le boulot. Tout en entretenant sa passion qu’est la musique pour s’acquitter dans des prestations improvisées à travers les zones des ‘’tri states’’ : NY, NJ, CT.
Pour ultérieurement faire son entrée par la grande porte au sein du groupe « Zin ». Comme suppléant d’Alan Cavé. Alors en délire solitaire, et pris dans d’autres engagements en dehors du groupe. Lequel a dû se raccommoder sur son pitch aigu et sensoriel, imprégné de tremolos et de mélodies. Que Paul a pris la peine d’humecter le tempo de la bande à Alex Abellard ; alors qu’Alan n’est jamais revenu pour prendre sa place. Ce qui a donné à Polo l’opportunité d’enregistrer quelques morceaux avec l’ensemble. Dont les fans commençaient à accepter l’idée du « Zin » sans Alan. En donnant la mesure de sa singularité dans une œuvre-démo qui a contenu les pièces : ‘’ou jwen bout mwen’’ resesyon’’ et ‘’ whatever it takes’’ qu’a chanté la gracieuse Mia. Dans une allure alourdie et temporisée qui dégageait une couleur de renaissance apte à capter les inconditionnels. Cependant, pour les membres influents, il n’en était pas question de continuer sans leur voix fétiche. Et, ont préféré décréter une pause à la fois permanente et intermittente ; selon les caprices d’Alan.
Polo s’est rendu à un bal du « Djakout #1 » dans le Connecticut et a pris le podium d’assaut, en faisant la requête pour interpréter le tube ‘’lafwa’’
Ce qui n’a laissé d’autre choix pour Paul Gary, qui sans preneur a dû s’orienter vers d’autres sillons bourdonnants. D’où son ralliement au groupe « Dola Mizik » du maestro J.M. Valcourt. Lequel avait besoin d’un nouvel élan, après les passages successifs d’Armstrong Jeune et de Clinton Benoit. Suivi d’une période de mue et de trières pour ce groupe qui n’est jamais sorti des sentiers battus. Auquel Polo a essayé d’infuser un nouvel essor, au gré de son vibrato et de son timbre effilé qui n’ont pas pu sauver les meubles. Ultimement, c’est en qualité de membre actif du « Dola » que les glas vont définitivement sonner. Que Polo s’est rendu à un bal du « Djakout #1 » dans le Connecticut, sa ville résidentielle. Au cours de cette soirée, il a pris le podium d’assaut, en faisant la requête pour interpréter le tube ‘’lafwa’’que chante son mentor et alter ego Steeve Khé. Lequel n’est pas du voyage ; étant en situation de rébellion contre la direction du groupe qui refuse de le payer.
En plus des absences répétées de Pouchon qui ont donné une raison à l’ensemble et Polo de continuer l’aventure et, personnellement de se faufiler en tête de pont du groupe. Qu’il a dû aménager au cours de sa tournée à travers la diaspora. Puis, au pays oú il est encore en ‘’free lance’’. Consolidant sa marque en son entité auprès d’une audience très réceptive. Pendant que le feuilleton revendicatif de Steeve continuait à faire la une des médias sociaux. En fin de compte, avec le retour de S.K qui l’a vu composer un impressionnant trio vocal en compagnie de Pouchon avec qui il entretient de bons rapports. Et évidemment Khé auquel il est très lié. Pas étonnant qu’il en ait résulté l’œuvre très acclamée :’’ Mwen pap dòmi deyò’’, dans laquelle Polo a fait luire sa facture prisée dans des hits tels: bag la, nan ki sa pran m la… ; qui ont fait un tabac.
Parmi ses contributions qui ont aidé à redorer le blason du « Djakout #1 ». Au sein duquel il s’est aussi imposé comme l’une des têtes d’affiche. Notamment avec les fugues continuelles de Pouchon et finalement Khé qui n’a pas su se fixer avec l’administration du groupe. Auquel il a définitivement fermé la porte, du fait que ses revendications n’ont pas été prises en compte. Laissant Polo très souvent en solitaire à combler les espaces quand ‘’the show must goes on !’’. Toujours en tenant l’orchestre à coup de vocalisations impromptues. Lorsqu’il doit reprendre les morceaux de Pouchon et de Khé ; afin de satisfaire le public qui a droit à tout le répertoire du groupe. En parvenant après le départ de son ami Khé qu’il a beaucoup regretté à devenir la nouvelle coqueluche des aficionados de ‘’dyaz peyi a’’.
Dont il a continué de conforter l’empreinte dans ce genre de ballade entrainante qu’est ‘’peche’’, dans laquelle il met en exergue cette voix mélodieuse. Qui semble pouvoir mater les vagues et les flots pour maintenir le « Djakout » dans les vogues de l’heure. Dans la mesure où les têtes froides : Mamane, Tipouch, TiRégi sont de mèche pour faire évoluer les donnes. Et que Pouchon, au lieu de s’époumoner à jouer l’arlésienne, décide de se raviver. Alors, il ne reste qu’à Polo à humecter les données et propager son souffle exaltant pour la survie du « Djakout #1 ».