Pleins Feux Sur Jean Claude « Kòk » Jean

« Le guitariste des accords et de la mesure» | (P.V - ?)

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Jean-Claude Jean

Un autre artéfact parmi les adeptes des cordes qui ont germé sur les collines de P.V durant les années 1960. C’est au comble de tant de prospections et de variations que Jean Claude Jean s’est distingué ; dans la clameur d’une filiation de guitaristes solistes. Tout en s’adonnant à être le guitariste des accords et de la mesure, l’accompagnateur. Celui qui apporte le soutien nécessaire au soliste afin qu’il puisse voguer à ses créativités. Pendant que lui Kòk, pratique le travail de l’ombre, en fournissant la texture rythmique de l’équilibre et de la complémentarité. Des facultés qui vont le propulser sous les feux de la rampe. Pour dire que les sollicitations ne vont pas tarder.

De plus, il y a les amis du coin, dont ses potes Albert et Herman qui se démènent pour un recrutement plus convaincant. A ce stade, Jean Claude est partie prenante des « Incognitos », après le passage des : Michelot Benjamin, Gregory Roc, Rico Mazarin, Victor Desgrottes, Paul Gonel etc. il est le nouveau chaperon de Albert Chancy qui ne badine pas avec les cordes. Bien que  novice dans l’arène des guitaristes dont les inspirateurs sont : Tit, Michel Corvington, Michel Laraque, Fito Joassaint et autres. De même que les instigateurs du mouvement ye-ye local. Mais, lorsque ces ‘’inconnus’’ se sont sentis prêts et dispos. Ils se sont rebaptisés « Tabou Combo ». A ce carrefour, on est en plein démarrage de la génération mini.

C’est donc à partir de là que Jean Claude a commencé à étaler ses accords ponctués au sein d’un « Tabou Combo » émergent auquel il a infusé son flair et sa touche à travers douze morceaux de diverses tendances, dans une ferme riposte à Albert Chancy ; prouvant même sa capacité de compositeur dans le premier album :’’Haïti’’. Pourtant le règne du groupe fut éphémère du fait de l’atmosphère de ‘’sauve qui peut’’ qui s’installait. Persuadant  les parents de mettre leurs rejetons en âge de devenir adultes à l’abri des tontons-macoutes. Donc, après Albert pour le Canada, c’est Guerrier, Kòk et Herman qui viennent s’établir à NY à la fin des sixties. De là, flanqués d’un jeune virtuose du nom de Dadou ; ils essaient de raviver les flammes sous un autre nom, en attendant Kapi, Fanfan, Shoubou, puis Dòf.

Jean Claude a commencé à étaler ses accords ponctués au sein d’un « Tabou Combo » émergent auquel il a infusé son flair et sa touche

Et dès 1972, plus de deux ans après leur dissolution au pays ; pour ce qui ressemblait plus à un hiatus. Kok était encore de mèche avec Dadou Pasquet dans le premier disque du groupe à l’extérieur : ‘’Tabou Combo à la Canne à Sucre’’ ; façonnant des nids eurythmiques pour un soliste qui sait comment majorer le ton. Une prépondérance qu’il va maintenir à travers les œuvres successives du groupe : Respect, 8th sacrement.  Mais abandonne l’ensemble dans l’album The masters, en guise de revendication. Il fut dit, du fait qu’il n’était pas accrédité de ses compositions. Laissant le soin alors au versatile Doudou Ciné à prendre le relais. Juste le temps d’un album. Car il revient tout juste à la prochaine étape pour accompagner Elysée Pyronneau dans : ‘’Indestructible…’’, pendant que Dadou prenait le large.

Puis, le disque :’’ L’an X’’ qui a marqué la première décennie d’existence du groupe. Suivi de : The music machine, Bolewo jouk li jou, Bese ba, Pataje et Kitem fè zafèm. Lequel il a récidivé juste après ; en abandonnant le groupe pour donner son allégeance à son acolyte Tidòf qui venait d’être expulsé du « Tabou ». Et subséquemment, Kòk a passé plus de deux années à ronger son frein au sein d’un « Super Stars » diminutif par rapport au méga stars du « Tabou » qui entretemps avait maintenu le cap avec les productions :’’Aux Antilles’’ et ‘’Zap-Zap’’ qui a vu aux barres Gary Résil qui y a agrémenté les cordes convenues pour un konpa authentique. Puis ‘’ koukou le revwalou …’’, Jean Claude est revenu dans l’album :’’Rasanble’’, pendant que Shoubou a exhorté Elysée de ‘’…Kite ‘l …’’.

Des retrouvailles sans embauches pour Kòk qui est au galop dans les productions qui s’enchainent : Référence, 360 degré, Sans limites, et Taboulogy ; faisant à cette étape partie des quatre originaux avec Kapi, Fanfan et Shoubou, toujours en selle. Jusqu’à l’ultime : ‘’Konpa to the world’’, un peu pour la galerie, sans sommation. En tout cas, autant d’œuvres que Kòk a estampillées de son empreinte dense qui a sillonné une carrière de plus cinquante années avec le « Tabou » (sans oublier trois années de fugues passagères), et toujours au poste. Pour s’imposer comme le partenaire idéal de « Albert Chancy, Dadou Pasquet, Elysée Pyronneau, Ralph Condé, Gary Josama, Dener Ceide et autres. Dans son jeu de décantation harmonique et de régularité des pouls.

                

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