Non à la révocation des ouvriers protestataires!

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André Apaid annonce que sa société a décidé de suspendre certains de ses ouvriers qui ont participé dans des actes qualifiés de répréhensibles c'est-à-dire le mouvement de protestation et de grève dans le secteur de la sous-traitance pour l’augmentation du salaire minimum à 800 gourdes.

Les syndicats ouvriers du secteur textile menacent de reprendre la mobilisation dans les rues ; alors que pour autant la société Interamerican Wovens S.A dans une note pour la presse en date du 16 juin 2017 et  signée par André M. Apaid annonce au public que la société a décidé de suspendre certains  de ses ouvriers qui ont participé dans des actes qualifiés de répréhensibles c’est-à-dire le mouvement de protestation et de grève dans le secteur de la sous-traitance pour l’augmentation du salaire minimum à 800 gourdes.

Clifford Apaid supervisant le travail de ses ouvriers

Selon le syndicaliste Dominique St Eloi, coordonnateur général de la Coordination nationale des ouvriers haïtiens (Cnoha), 42 représentants du Groupement syndical des  travailleurs pour la réexportation assemblage / Confédération des travailleurs du secteur public (GOSSTRA/CTSP) et 5 représentants du comité exécutif des syndicats GOSSTRA/CTSP et ouvriers du secteur textile et habillement de Batay ouvriye (SOTA-BO) ont été licenciés. Dans les usines textiles de Carrefour 15 autres représentants de syndicats ont été  révoqués.

Pour l’histoire et pour l’édification de nos lecteurs, nous publions dans son intégralité cette lettre du fils authentique de la bourgeoisie patripoche contre la classe ouvrière haïtienne.

Le dirigeant du groupe Gnbiste 184, André Apaid

Note de presse

La société Interamerican Wovens S.A. informe la presse, les membres du Parlement et le public en général que le 19 mai des individus agissant au nom du Syndicat GOSTTRA-CTSP y ont débuté une grève illégale sans respecter la procédure prévue par le Code du travail en faisant pression sur tous les ouvriers. Ces actions avaient pour but de pousser tous les ouvriers à sortir de l’entreprise après le « punch » pour provoquer une manifestation à l’intérieur du Parc SONAPI et aller perturber le travail d’autres usines avoisinantes. Suite à ces incidents, la société a pris la décision de suspendre le contrat de travail de ces individus, selon la loi.

Interamerican Wovens S.A. reconnaît clairement le droit de tout ouvrier à l’association ainsi qu’à la grève légale, selon les procédures prévues par le Code du travail. La compagnie reconnaît aussi le droit de tout ouvrier de se réunir librement avec d’autres dans un lieu approprié pour manifester pacifiquement, toujours en respect de la loi. Une entreprise qui se respecte ne peut pas autoriser un regroupement syndical à donner rendez-vous à d’autres personnes dans l’enceinte d’une usine pour débuter une manifestation sur base de lancement de pierres, d’intimidation, en écrasant des barrières et en frappant d’autres ouvriers pour les faire sortir et aller manifester dans les rues avec eux. Face à ceci, l’administration de la SONAPI et la Police nationale ont pris des dispositions pour gérer les excès commis par ces comportements intolérables et radicaux.

Nous avons été témoins et détenons des vidéos démontrant un accompagnement correct et respectueux des ouvriers par des policiers qui ont agi avec modération pour protéger les biens, les ouvriers et les investissements. Nous souhaitons que la police continue à agir avec patience et demandons aux ouvriers de continuer à agir avec calme pour qu’il n’y ait pas de dérapages. Interamerican Wovens S.A. attire l’attention du public en général que le secteur de l’habillement et de la sous-traitance, si fragile, avait trouvé la compréhension et le leadership du président Préval en 2009. Ceci avait permis d’éviter la perte d’emplois, alors que ce salaire qui était plus bas avait augmenté progressivement (sur 4 ans) pour être égal à celui des autres secteurs. Aujourd’hui, cette industrie textile en Haïti a un salaire minimum plus élevé que la plupart de ces autres secteurs. De plus Interamerican Wovens S.A. et toutes les compagnies évoluant dans ce secteur sont sujettes à des audits par des instances internationales et nationales, plusieurs fois par an, pour certifier qu’elles sont en conformité avec la loi et le salaire minimum. Les décisions de la compagnie sont motivées par le fait qu’elle est consciente de l’impact de ces comportements irresponsables sur le pays, sur l’industrie, mais principalement sur ces multiples concitoyens et concitoyennes qui vivent sans emploi et dans des conditions de vie inacceptables.

La direction de Interamerican Wovens S.A., qui emploie plus de 1300 ouvriers et plus de 200 cadres tout en projetant d’en employer d’autres, affirme que la société et ses propriétaires veulent voir le salaire des ouvriers augmenter progressivement ainsi que leur pouvoir d’achat, ceci sans briser la capacité de créer d’autres emplois dans ce secteur et dans d’autres. Notre société interpelle tous les acteurs de la vie nationale afin qu’un consensus soit trouvé, confirmant que notre pays, Haïti, veut de ce secteur ou pas comme un des vecteurs de création rapide d’emplois, ainsi que cela s’est fait dans beaucoup de pays qui ont réussi à sortir de la misère et du sous-développement. Ceci est une vérité même pour des pays avec un socialisme fort. Il faut qu’Haïti et la grande majorité des Haïtiens soient claires afin que, sans hypocrisie, dans la sérénité et le dialogue, les investisseurs haïtiens et étrangers sachent à quoi s’en tenir pour jouer leur rôle efficacement. Des opinions contraires vont certainement suivre cette note. Nous les acceptons avec la plus grande tolérance, cependant on ne peut pas continuer à se laisser intimider ou à laisser faire peur aux dirigeants d’entreprises et à la grande majorité des ouvriers si nous espérons créer une dynamique d’investissements qui aidera à amener le bien-être de tous nos frères et sœurs. Il n’y a pas de contradiction entre notre désir d’investir et notre amour pour notre pays et notre peuple. Au contraire, c’est pour nous un acte de foi que d’avoir décidé d’y investir et d’employer tant de monde dans notre cher pays qui n’est pas facile pour tous.

André M. Apaid Porte-parole
Port-au-Prince, le 16 juin 2017

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