Les événements en ce bas monde, quelque spectaculaires ou douloureux qu’ils soient peuvent comporter quand même, à la fois du positif et du négatif. Selon les principes de la dialectique, même dans le mal on peut tirer le bien.
Il est douloureux d’assister au déploiement de cette maladie trop souvent mortelle causée par le coronavirus. De cette pandémie, qu’on le veuille ou non, il y a une ou des leçons fondamentales, essentielles que les peuples en lutte doivent pouvoir tirer.
Qu’est-ce qui nous attend dans cette atmosphère de panique, de désarroi et d’amertume? En vérité, l’évolution de la situation de pandémie s’inscrit dans un cadre plus vaste qui devrait entrainer les laissés pour compte, ceux qui se retrouvent devant le fait accompli à faire un petit exercice de compréhension et de réflexion pouvant les aider dans la lutte contre les fondements du système dans lequel ils survivent à peine.
Ce qui est certain aujourd’hui, c’est que le monde est en guerre avec un virus. Certains pays tout aussi bien attaqués résistent bien, allant même par leur internationalisme jusqu’à aider d’autres pays à résister. C’est le propre des pays socialistes qui ne se défendent pas seulement eux-mêmes mais se jettent dans la bataille pour la défense des autres. Ils s’unissent dans une lutte sans merci contre les germes de mort que le capitalisme tout comme le coronavirus sèment dans le monde.
Le coronavirus devrait aider à ouvrir grandement les yeux pour voir et essayer de comprendre pourquoi Cuba et la Chine sont à l’avant-garde d’une solidarité agissante à l’égard de la population de certains pays pour la plupart européens. Ce faisant, ils ne font que refléter une profonde aspiration socialiste contre les injustices sociales et tous leurs avatars.
Cependant, d’autres pays particulièrement les pays capitalistes occidentaux, de plus en plus empêtrés chez eux-mêmes, manifestent une cruelle et criminelle irresponsabilité envers leurs propres citoyens. Pire, ces criminels et immoraux profitent de l’immense drame humain pour menacer, attaquer et renforcer leur embargo économique sur des pays qui ont choisi d’être libres et souverains.
A la faveur de la crise en cours, le coronavirus n’agit-t-il pas comme un lanceur d’alerte, un dénonciateur de l’exploitation à outrance des pays appauvris par les puissances capitalistes pour leur dessiller les yeux et leur dire : il est temps de vous affranchir de votre ignoble servitude. Il est temps de mettre ce système en quarantaine dans votre pays. Tant que le peuple haïtien n’agira pas de la sorte, il continuera à être le dindon de la farce et la situation extrêmement périlleuse actuelle dans laquelle il vit déjà ne pourra qu’empirer davantage.
De façon ironique, le coronavirus a apporté une grande leçon à l’humanité, car il a mis à nu le capitalisme néolibéral, dévorant et arrogant. Face à ce virus, le capitalisme est à bout de souffle. Tout semble se passer comme un face à face entre deux systèmes opposés : le socialisme et le capitalisme.
Dans cette situation d’inquiétude, ce qui importe présentement, c’est d’éviter que ce virus n’entraine de nouvelles complications et des bouleversements pouvant démobiliser davantage les masses populaires pour les plonger dans de nouvelles souffrances. Il nous faut savoir profiter des contradictions ; cette épreuve pour douloureuse qu’elle soit, tient également à nous montrer qu’on doit compter sur ses propres forces, pas sur l’aide étrangère des puissances tutrices, qui ne devrait être considérées que comme un supplément, jamais comme un complément.
Les réactionnaires font toujours une œuvre qui les trompe. Aussi grâce au Coronavirus, se trouvent aujourd’hui créées les conditions permettant de démasquer toutes les limites et les faiblesses des puissances exploiteuses.
Dans ces conditions de vigilance populaire, l’unique solution au peuple haïtien est qu’il lui faut coûte que coûte sortir de cette voie d’enlisement afin d’éviter l’irréparable et d’empêcher que ce virus serve les intérêts de l’impérialisme international, à savoir perpétuer leur domination et retarder le plus longtemps possible la libération des pays opprimés et colonisés de façon à détourner l’attention sur la vraie raison de la lutte des peuples : la liquidation du projet impérial.
Tant que nous ne serons pas conscients de cette réalité, nous ne pourrons remettre en question l’hégémonie capitaliste qui préfère la paix des cimetières à celle des vivants. Voilà pourquoi, il maintient les masses populaires dans la pauvreté, la misère abjecte et les enfonce dans le sous-développement.
Inutile de dire à l’heure actuelle combien les dirigeants haïtiens sont incapables de fournir la moindre assistance à la population appelée au confinement. Ce qui est grave, c’est que la communauté Internationale, le Core Group en particulier toujours prompt à s’ingérer dans les affaires internes du pays n’ont pipé mot ; pas une note de l’ambassade étoilée. Le Coronavirus les a déshabillés. On voit nettement par-là que l’impérialisme bien qu’il soit un géant, n’en est pas moins un nain fragile.
Face au Covid-19, c’est le chaos total où s’entremêlent toutes les formes de violations et de déclarations les unes plus grossières que les autres. Il n’y aura pas d’équivoque avec l’action organisée des forces laborieuses éprises de justice et de liberté ; l’impérialisme continuera d’être à bout de souffle, nous le défierons dans une lutte sans merci qui opposera oppresseurs et opprimés, exploiteurs et exploités.
Nous vaincrons.