La situation révolutionnaire en Haïti fait face à une terrible pandémie politique qui ne peut conduire qu’à des désastres ou des catastrophes. Dans l’optique de liquider ou d’éteindre la flamme de la résistance populaire, un virus mortel du système capitaliste vient de plein fouet l’attaquer. Combien de temps encore cette épidémie va-t-elle pouvoir attendre avant de tout détruire ?
Ce virus appartient à la même famille de microbes d’un système dévastateur qui présente, en effet, des caractéristiques très inquiétantes dont le but ultime est d’abord de rétablir et raffermir le statu quo archaïque dans tous les domaines : économique, politique et social. Ensuite, expulser ou du moins juguler la classe défavorisée dont la présence sur la scène politique représente une menace contre les puissances capitalistes et leurs alliés locaux pour le maintien de l’oppression et de l’exploitation.
Au fur et à mesure, cette épidémie continue à nous enliser dans l’horreur, l’angoisse, l’amalgame et le mensonge, il devient évident qu’elle vise à détourner les masses ouvrières de leurs objectifs, pour lesquels elles mènent une lutte héroïque et sacrifient leur vie pour espérer un lendemain meilleur.
Aujourd’hui, le pays est plus que jamais menacé et apparait même impuissant face à ce qu’il subit. Même, il compromet dans une large mesure sa souveraineté tout en contribuant sans l’ombre d’un doute à élargir les activités des couches exploiteuses. Les politiciens dont la majorité sont des corrompus, des imposteurs, des fossoyeurs, sont à l’origine du chaos actuel et donc incapables ou du moins n’ont aucune volonté de le remédier.
Les classes dirigeantes sont profondément déstabilisées par leur propre incompétence. Elles ne dirigent plus rien et ne savent plus à quel saint se vouer tant elles sont dépassées par le phénomène d’insécurité, cette politique de la terreur instaurée pour la sauvegarde des intérêts vitaux de l’impérialisme américain.
N’est-ce pas le moment, où tout parait perdu, confus, où l’avenir semble ne pas exister ou n’intéresser personne pour que les masses s’armant d’espoir, de courage et de lucidité se décident à mettre en échec le dessein macabre en cours ? En analysant point par point et avec conscience, on se demande si la lutte des masses laborieuses et des couches populaires ne pourrait trouver des accompagnateurs solides, pouvant l’aider à combattre l’impérialisme américain auquel se sont coalisés les impérialismes français et canadien qui organisent la descente aux enfers du pays ? Ce n’est pas du côté des puissances impérialistes que nous devrions chercher notre salut ni nos ressources politiques nouvelles pour guérir du mal qui nous ronge.
A ce stade, le peuple doit prendre conscience de sa force, la développer avec les moyens du bord en dépit de l’absence sur le terrain d’une avant-garde organisatrice. La situation qui prévaut aujourd’hui est préoccupante et il faut une action vigoureuse en vue d’un redressement rapide et salutaire du pays. Pour vaincre ce microbe qui nous tue, la collaboration des populations conscientes et conséquentes est indispensable. Il est venu le temps de la réflexion, au-delà des trahisons des uns et des dissensions parmi les autres, tout en tenant compte que l’épicentre doit être toujours la lutte des classes dirigée contre le système capitaliste, non pas une quelconque alliance ou fausse collaboration de classe pour perpétuer l’exploitation en cours.
Dans ce contexte de dégradation, de la faillite d’une politique conduite par des antinationaux, le peuple haïtien, profondément déçu par la classe politique doit continuer sa lutte en s’organisant davantage jusqu’à la mise en place de son propre outil de combat, sa propre organisation pour le changement révolutionnaire dont il rêve pour enfin abattre ce régime de type capitaliste.
L’impérialisme quant à lui sait parfaitement qu’une telle démarche des masses populaires lui sera fatale. Voilà pourquoi certains de ses instruments, pour des raisons obscures, travaillent à déstabiliser les quartiers populaires, à les diviser et à les atomiser dans une guerre sans nom. Qui pis est, ils sont les premiers à produire des Rapports bidons de droits humains pour la consommation internationale.
Nous nous trouvons à un carrefour devant lequel nous n’avons aucun choix. C’est une machination bien orchestrée contre le peuple en lutte. Un choix délibéré en faveur des classes dominantes au détriment des aspirations de changement des masses. Quoi d’autres espérons-nous donc, quand des secteurs mal intentionnés, telle que l’ancienne opposition, actuellement au pouvoir, sous le leadership du Secteur Démocratique Populaire, ont saboté l’initiative d’organisation de certains ghettos en vue de contrecarrer les escadrons des forces obscures traditionnelles ? Que devons-nous attendre quand des courants politiques dits de « gauche » préfèrent s’allier à la bourgeoisie au lieu de rejoindre le camp des masses défavorisées pour les organiser?
Ces soi-disant gauchistes n’ont jamais encadré les masses, celles vivants dans des conditions de précarité où dominent l’analphabétisme, l’insécurité alimentaire et l’insuffisance de tout. En fait, les idées progressistes ne sont même pas assez développées dans ces quartiers ouvriers pour contrecarrer les idées malsaines pleines de mauvaises intentions et de vices. Ils laissent le champ libre aux forces obscures de la bourgeoisie et des politiciens véreux pour corrompre davantage les jeunes des bidonvilles afin de rebaptiser plus tard ces endroits de « zones de non-droit ».
Malgré l’obstruction systématique dont les masses sont victimes de la part des impérialistes et de leurs suppôts locaux, le journal Haïti Liberté a choisi de continuer à mener une action militante et toujours avec une foi inébranlable et une détermination farouche à lutter contre les ennemis du peuple.
C’est une exigence vitale. Le diagnostic du moment est de continuer à poursuivre les efforts et assurer une large protection du peuple face au virus mortel qu’est le système capitaliste. Ce n’est pas le moment de céder, l’heure est à l’action, sinon on risque de tout perdre. La lutte pour le changement est indispensable, elle ne doit pas faire machine arrière et nous devons la continuer. Ils peuvent la retarder mais rien ne devra l’arrêter !
Cet article , comme beaucoup d’autres, pose un diagnostic le plus souvent partagé et que peuvent faire et font mêmes les paysans analphabètes. Mais il ne propose aucune stratégie, elle n’exprime aucune attente vis-à-vis de ” la communauté internationale ” (USAFrance, Allemagne, Canada, puisqu’ils sont ceux sur qui les Haïtiens doivent ne plus compter). Et c’est un gros problème car ça veut dire que les intellectuels Haïtiens ne savent pas comment solutionner leur problème qui ne peut l’être de l’extérieur.
A mon avis, il est nécessaire d’aller au-delà de ses genres d’articles trop ancrés dans la lutte idéologique alors qu’il s’agit pour les Haïtiens de résoudre des problèmes très concrets : sécurité, manger, dormir, préparer l’avenir
Lire : USA, France…exclus