Il est évident qu’une grande crise interne traverse l’ennemi numéro un des peuples et c’est la faillite totale de leur politique d’agression criminelle qui en est la cause. Mais, il ne va pas pour autant se désarmer dans ses tentatives à toujours imposer sa domination. Au contraire, dans les pays comme la France et les Etats-Unis, la réaction a atteint son point culminant avec Marine Le Pen, candidate du Front national (FN) néo-fasciste, bien placée aux prochaines élections françaises et la victoire de Donald Trump aux présidentielles américaines.
Trump et Le Pen ne sont pas tombés du ciel, et ne sont pas les fruits du hasard ; tout comme ce n’est pas un accident de l’histoire qui les propulse à leur place actuelle. C’est du fait que les classes dominantes réactionnaires ne peuvent plus se renouveler dans la logique de la continuité absurde, point fort de tous les temps pour les aider à sauvegarder leurs privilèges. Dès lors, les forces d’extrême droite populiste de cette classe politique, faussement nationalistes, racistes, sexistes, homophobes, islamophobes, ordinairement sous cape ont pris le large jusqu’à posséder maintenant pignon sur rue en ne laissant guère aucune porte ouverte aux aventures, symbolisant par là l’agonie du colonialisme irréductible.
C’est une forme d’autodestruction même qui est en cours. Ils sont à couteaux tirés et même leur linge sale ne se lave plus en famille, mais sur la place publique. En fait, c’est la dégénérescence de l’impérialisme international qui ne peut plus tromper les masses populaires dans des projets bidon. Cependant, ils essaient de régler leur contentieux à l’amiable, l’un critique l’autre ; mais cela n’empêchera pas qu’ils s’entendent face à un mouvement populaire. Et c’est dans cette optique politique que l’extrême droite recourt à l’immigration en tant que bouc-émissaire; de sorte qu’il rend les immigrants responsables de leur dégradation socio-économique, non pas leurs frères de classe.
Ils sont tous deux des produits des grandes contradictions internes que confronte le système capitaliste répugnant, qui veut encore cacher que ce sont, en effet, leur projet néolibéral et d’exploitation, à savoir piller les richesses des pays pauvres et la politique de coup d’état « régime change », qui engendrent ces déplacés de partout dans le monde.
Se trompent ceux et celles qui considèrent que Trump, le grand patron capitaliste, se métamorphose en progressiste conscient et conséquent jusqu’à vouloir créer du boulot pour la classe ouvrière ; alors qu’il ne fait que continuer le même dessein cynique de terreur en menaçant les immigrants qui ne sont autres que la majorité de la classe ouvrière américaine avec une agressivité ouverte, pas en catimini comme le faisait Barack Obama.
La vision générale est de paniquer les travailleurs de sorte qu’il les divise pour mieux régner. Les derniers événements d’arrestation et de persécution déployés contre les immigrants nous prouvent que les colonialistes et les néo-colonialistes se servent toujours de leurs dents d’agression, d’occupation, d’exploitation et de répression pour intimider sous un autre prétexte les travailleurs, à dessein de masquer la réalité de la situation de misère et de pauvreté qui y sévit. Une situation tout à fait et justement programmée pour désorienter les luttes anti-impérialistes, détourner l’attention, déstabiliser certains militants de façon à non seulement anéantir les mouvements Occupy Wall Street et Black Lives Matter, mais aussi à empêcher que les classes défavorisées prennent conscience à bon escient du problème fondamental qui les mine.
C’est tout l’équilibre politico-économique des puissances impérialistes qui vacille. C’est dire à quel point de puissants intérêts se trouvent concernés et c’est dire enfin avec quelle vigilance vont devoir faire preuve les peuples en lutte.
La classe ouvrière internationale, face à cette intensification tyrannique, ne doit jamais se décourager dans sa détermination et sa volonté inébranlables de lutter pour un monde nouveau. Elle n’a pas le droit de reculer. Coûte que coûte, elle doit éviter d’être utilisée par une aile des classes dominantes dans le but de combattre l’autre. La crise entre les partis bourgeois, anti-peuple ne doit jamais intéresser les masses populaires ; sauf si seulement nous pouvions aiguiser davantage leurs contradictions de sorte que nous profitions d’elles pour accélérer leur effondrement et les jeter tous dans les poubelles de l’histoire.
De Soros à Trump, bonnet blanc, blanc bonnet. Il faut les briser net et pour cela toutes les forces progressistes et révolutionnaires du monde doivent lutter ensemble, unifier leurs luttes dans une parfaite mobilisation des forces vives des travailleurs du monde sous une vigoureuse et dynamique direction pour la libération totale des opprimés.
Ne nous y trompons pas. Prolétaires, immigrants de tous les pays, unissons nous !