La seule solution possible

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Actuellement en Haïti, l’on est au seuil d’une révolution inévitable. Toutes les conditions objectives sont donc réunies, avec tous ces êtres humains déshumanisés, dépersonnalisés souffrant de l’exploitation, de la faim, de la haine, du mépris et de l’insécurité grandissante, des flambeaux de libération nationale devraient longtemps s’allumer partout, dans tous les coins et recoins du pays pour combattre et vaincre l’imposture.

Malheureusement, les conditions subjectives nous forcent encore à traîner les pieds. Embûches et difficultés que les vieux rats de la jungle politique essaient de récupérer, en faisant feu de tout bois pour essayer de le stopper en favorisant des actions tendant à susciter de faux espoirs, voire proposer des solutions miracles. Leur but est de préconiser une transition d’union nationale, ayant pour objectif de rénover le concept de contrôle de l’appareil d’Etat et que les options fondamentales demeurent profondément antinationales et antipopulaires de façon à régénérer le système dominant pourrissant.

Leur plan est destiné tout simplement à détourner l’attention de la population et convaincre les naïfs, pas pour sortir le pays du carcan impérialiste, cette humiliante emprise exercée par les classes dominantes faite de délire carnavalesque sans carnaval, mais pour multiplier les obstacles à la lutte qui se poursuit contre l’impérialisme et le néo-colonialisme.

Leur plan est destiné tout simplement à détourner l’attention de la population et convaincre les naïfs, pas pour sortir le pays du carcan impérialiste.

Dans ces conditions, n’est-il pas opportun que les masses populaires ne pactisent à aucune des tendances qui prétendent à la succession éventuelle du pouvoir de facto ? L’importance de cette question vient du fait qu’il ne s’agit point d’une autre alternative avec des aspirations sérieuses, mais des solutions miracles, des comédies politiques ne renforçant aucunement la lutte des masses pour un changement fondamental. Autant d’hypocrisie, de mises en scènes et de balivernes qui ne font qu’à renforcer la volonté de domination des puissances maffieuses qui nous gouvernent à travers ces suppôts locaux.

Se trompent grandement celles et ceux qui considèrent que le grand patron capitaliste se métamorphose en collaborateur progressiste conscient et conséquent, prêt à jouer un rôle d’appoint ou de médiateur. Un loup ne se transforme jamais en berger. C’est dans cet esprit que nous devrons comprendre que la lutte n’est guère sentimentale. Historiquement, notre pays est une cible prioritaire de l’impérialisme américain. Aussi longtemps que nous suivrons la route pour une transformation sociale, la déstabilisation et la destruction impérialiste ne cesseront de manifester !

Sommets, mini-sommets, Accords, Conférences, toutes ces démarches n’altéreront en rien la détermination de notre ennemi principal pour l’empêcher à poursuivre la voie dans laquelle il s’est engagé pour nous combattre.

Face à ce qu’il faut appeler sans l’ombre d’un doute une guerre, la tâche première est d’enterrer tous ces cadavres politiques de droite comme de gauche qui refont surface sous prétexte d’avoir une quelconque solution. Il faut le crier haut et fort, ils sont en majorité des conspirateurs, des complices évidents pour avoir contribué consciemment ou involontairement à la liquidation de la cause haïtienne.

La place de ces capitulards est aux poubelles de l’histoire. Ils doivent être remplacés par des forces nouvelles, conscientes, conséquentes, révolutionnaires qui fassent leurs, sans ambigüité, les aspirations des masses populaires. C’est dans ce cas seulement que pourront être jetés les fondements qui permettraient de changer les structures de domination et d’exploitation des grandes puissances impérialistes  de sorte que notre pays souverain s’engagerait réellement dans la voie du progrès social et économique de son choix.

Le symbolisme de l’épopée de la Crète-à-Pierrot et de Vertières jusqu’à la résistance de nos valeureux paysans Cacos nous force à comprendre que la seule issue réaliste reste la grande confrontation. Seule option capable de nous débarrasser des régimes dont leur seul objectif est de continuer d’asservir le peuple haïtien au profit des multinationales. Voilà pourquoi, il ne faut pas se laisser prendre dans des configurations réformistes ayant l’illusion d’une volonté de rupture.

Il  existe dans  le  pays  une  force  sociale  capable d’ouvrir  une  issue  positive  pour  l’ensemble  du  peuple  travailleur :  la  classe  de  ceux  ne  possédant que  leur force  de  travail et à qui n’appartiennent pas les moyens de production. L’important est de faire tout ce qui est en notre pouvoir dans notre camp, pour les renforcer de façon à affaiblir le grand ennemi du genre humain.

Toute fausse unité ou de réconciliation nationale est une ligne erronée pour bafouer la lutte de classe. Elle tient à divertir le peuple dans une quelconque illusion pour l’empêcher de prendre conscience et poursuivre l’œuvre de nos ancêtres, s’agissant de construire concrètement la révolution nationale.

Il fut un temps, le slogan en vogue était « une seule solution : révolution ». Cette option n’est pas démodée, elle est toujours vivante puisque rien n’a changé depuis. C’est la seule solution vraiment haïtienne qui ne sera certainement pas agréée par les impérialistes.

Tout projet qui ne vise pas l’organisation des masses est voué à l’échec. C’est le peuple-travailleur qui, par ses sacrifices et ses efforts quotidiens sera l’artisan des changements à venir. Seule une vraie lutte de classe pourra rassembler en un torrent unique la force qui balayera le système qui opprime et exploite les masses ouvrières haïtiennes.

Vu que la nature de l’impérialisme ne changera jamais, toute lutte de libération nationale haïtienne se dénouera que sur le terrain des luttes anti-impérialistes. C’est la seule et unique condition pour qu’il y ait un vrai redressement de notre pays. C’est là, la seule issue réaliste, la seule solution possible !

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