L’évolution de nos sociétés provoque de fortes mutations sociales qui se reflètent à différents niveaux du corps social. C’est le cas pour la PNH, la Police Nationale Haïtienne, manifestement un miroir de la pagaille, de la décadence, de la médiocrité, de la nullité, de la bêtise, de l’ignorance, de l’incompétence majuscule, de l’inconscience, de l’imposture, de l’insignifiance crasse, de l’absence totale d’éthique, de gâchis, de désordre, de confusion, de déliquescence des mœurs sur fonds de corruption, d’inconduite morale, de manque révoltant de verticalité, et de grave irresponsabilité qui sont les traits distinctifs du fumier académique, culturel, administratif, politique produit par l’engeance PHTK au pouvoir depuis dix ans déjà.
L’assaut lancé le 12 mars 2021 contre le Village de Dieu pour en déloger des bandits et les éliminer illustre le propos. C’est dans l’après-midi que débute l’opération policière. On la qualifierait d’innommée, puisqu’elle n’a jamais porté de nom, et d’acéphale, puisque privée d’une tête, d’un commandant, un seul, faut-il bien dire. On sait que la tentative délogeante de la PNH fut un fiasco total, une catastrophe. L’après-débâcle allait révéler en effet que le Directeur général de la PNH, Léon Charles, pour échapper à ses responsabilités face au désastreux échec, s’est trouvé un bouc émissaire en la personne du Directeur des Renseignements généraux de la police, Carl Henry Boucher, lequel a fermement riposté à cette lâcheté de son supérieur hiérarchique, quoique le Syndicat National des Policiers Haïtiens l’ait accusé formellement d’être à l’origine de ce fiasco. Pour mieux mystifier l’opinion et se faire blanc comme neige, Léon Charles a initié un chassé-croisé de transferts et de permutations, en fait un remue-ménage pour la parade. Gâchis, pagaille, irresponsabilité typique de l’engeance PHTK. Pour bien montrer l’inconscience, la nullité, l’inconduité morale, l’absence d’éthique et de sens de responsabilité de la part de cette canaille d’essence PHTKiste, aucune enquête même pro forma n’a été entreprise, aucune interpellation n’a été lancée, aucune explication aux raisons de cet échec humiliant n’a été avancée au public, aucune sanction n’a été prise, aucune démission n’a été offerte ; le Président de la république et le Premier ministre, retranchés dans leur bêtise et lâcheté n’ont dit mot. Bref, personne n’est coupable sauf les policiers massacrés et dont on ne sait jusqu’à présent le nombre exact. Depuis, au sein de la PNH, tout va mal. Un haut responsable, réfugié dans l’anonymat, a parlé de « débandade au sein de la police ». On continue d’assassiner des policiers, les hauts gradés fonctionnent comme si rien ne s’était passé à Village de Dieu. Une démoralisation s’est emparée des policiers livrés, finalement, à la boucherie par leurs supérieurs hiérarchiques dont aucun n’a assumé, par incompétence, grave irresponsabilité, nullité, lâcheté, le commandement de l’assaut porté contre le Village. Ce au point où certains policiers se sentent livrés à eux-mêmes, moralement abandonnés par leur chef. D’autant qu’il y a eu, selon des sources fiables, de multiples cas d’arrestations de policiers et d’avis de recherche lancés contre des syndicalistes du Syndicat de la Police Nationale. Et tous ont peur.
Les conditions sont donc réunies pour créer une atmosphère de découragement, d’amertume, de démoralisation, de dépression, démotivant la base des policiers à accomplir leurs tâches professionnelles. Particulièrement à un moment où tous les démons du banditisme sont lâchés. La situation est grave au point où des policiers ne se sont pas portés présents lors de deux récentes journées durant lesquelles plusieurs gangs ont mis des quartiers populaires de la capitale à feu et à sang.
Alors, si la PNH n’est pas un vrai bordel, à cause de chefs incompétents et pourris au service de l’étranger, tête baissée, c’est à se demander ce que c’est d’autre.