Finalement, la Coupe du monde de football 2018 restera comme un vrai cauchemar pour les Haïtiens. Primo, la sélection nationale brésilienne de football soutenue par la majorité des haïtiens est bel et bien éliminée de la 21e Coupe du monde de la FIFA en Russie par une valeureuse équipe de la Belgique. Longtemps avant, c’était celle d’Argentine, l’autre équipe favorite des haïtiens, qui avait fait ses valises sans même atteindre le quart de finale. On avait enregistré un peu partout dans le pays des pleurs et des grincements de dents. Secundo, le gouvernement et le Fonds Monétaire International (FMI) qui voulaient profiter de l’engouement de la population pour le football pour lui porter un coup dans le dos ont échoué dans leur tentative de passer en douce avec une augmentation des prix des produits pétroliers. En clair, le coup du Brésil n’est pas passé pour le Président Jovenel Moïse.
Lui qui pensait choisir le bon timing pour piocher une nouvelle fois dans les poches de ses concitoyens. Raté ! La population, pour une fois, ne s’est pas laissée distraire ni par un quart de finale qui lui restera sur le cœur, non plus par la perfidie de l’équipe gouvernementale. Ouf, l’honneur du pays est sauf ! Certains ne se sont peut-être pas rendus compte avec quel regard le reste du monde allait nous voir si ce plan machiavélique du Fonds Monétaire International intitulé « Staff-Monitored Program » (SPM) signé en février dernier avec la présidence d’Haïti était passé sans qu’il n’y ait eu une réponse à la hauteur de ce Plan certainement mûri de longue date par des élites technocrates attendant cette fameuse rencontre du Brésil pour lâcher leur bombe. Pas de bol ! Un dernier sursaut du peuple souverain dans une ultime résurgence de l’esprit et de l’intelligence a mis debout tout un pays afin de dire non à l’injustice des « Princes » qui nous gouvernent à travers leurs lunettes opaques.
La population, pour une fois, ne s’est pas laissée distraire ni par un quart de finale qui lui restera sur le cœur, non plus par la perfidie de l’équipe gouvernementale.
Ce SPM de FMI avec le gouvernement haïtien prévoit en gros que l’Etat augmente les prix des produits pétroliers conformément à une loi datant du 9 mars 1995 instituant le « Droit d’Accise Variable sur les Produits Pétroliers » afin de ne plus subventionner le coût du carburant à la pompe. Pour comprendre la réaction violente, certes, de la population à l’annonce de l’augmentation vertigineuse des prix de produits pétroliers accompagnée forcément d’une augmentation importante des prix du transport en commun sur l’ensemble du territoire national, c’est le fait que le gouvernement voulait traiter les citoyens comme des individus incapables de comprendre leur ruse.
Quelle urgence il y avait à programmer une Conférence de presse pour annoncer une mauvaise nouvelle au moment même où tout le pays était scotché devant sa télévision en train de regarder un match de foot qui le passionne si ce n’était pour détourner son attention ? La population demeure convaincue que cette décision était nourrie d’arrières pensées politiques. En prenant le soin de faire son annonce d’augmenter les prix de l’essence en même temps que les prix du transport public au moment où tous les esprits se concentraient vers la Russie, il ne fait aucun doute que le Président Jovenel Moïse, à travers son ministre des Finances et de l’Economie et celui du Commerce et de l’Industrie, savait que la mesure serait plus qu’impopulaire. Elle était quasiment suicidaire politiquement pour son gouvernement, voire pour lui directement. En effet, au regard des réactions instantanées de la population, tout porte à croire qu’il y avait quelque chose qui se tramait dans le plus grand secret attendant seulement le signal du départ pour passer à l’action.
En vérité, si le gouvernement le voyait autrement, il était le seul dans ce cas là. A bien considérer l’état lamentable du pays et la situation économique désastreuse dans laquelle vit la classe la plus défavorisée, tout porte à croire que celle-ci n’avait besoin ni de leaders politiques ni de quiconque d’autre pour se révolter contre une mesure qu’elle trouvait injuste et mortelle pour elle. En réalité, si les manifestations et la violence qui les accompagnaient ont été spontanées dans la région métropolitaine de Port-au-Prince et dans d’autres villes du pays comme les Cayes, Gonaïves, Grand-Goâve, Cap-Haïtien, Jacmel, Petit-Goâve, Hinche, etc, c’est que la population n’en peut plus.
Maintes fois, la presse en général et dans cette Tribune en particulier, nous avons attiré l’attention du chef de l’Etat, Jovenel Moïse, sur sa façon de se comporter comme ses prédécesseurs qui ne sont pas des modèles à imiter. Ses discours et ses actes sont en contradictions flagrantes avec la manière dont il veut gérer les affaires publiques. Le Président de la République ne peut d’un côté condamner les égarements des anciens Présidents du pays et de l’autre marcher sur leurs pas. L’affaire PetroCaribe et des distributions de cadeaux présidentiels avec les fonds du Trésor Public sont des exemples du double langage du Président Jovenel Moïse. Partout, il dénonce la corruption généralisée dans l’administration publique et les gaspillages qui ont eu lieu avec les deniers de l’Etat.
Si tout le monde connait les corrompus, lui aussi en tant que premier mandataire de la Nation doit forcément les connaître. Sauf qu’il ne fait rien pour permettre à ces contrevenants de passer devant la justice. Dans sa gestion quotidienne des affaires de la République, le Président est loin de servir d’exemple ou du moins il s’enveloppe dans le même costume que ses prédécesseurs. La semaine dernière, dans notre précédente Tribune, nous avons dénoncé son comportement qui consiste à perpétuer les actes irresponsables et les sources de corruptions que pratiquaient ceux qui avaient la chance d’occuper avant lui le Palais national. Si dans une certaine mesure il est plus dynamique et semble porter une certaine vision pour le pays en le dotant des infrastructures nécessaires et utiles à son développement, Jovenel Moïse a du mal à sortir de l’ancienne école. Il se croit l’unique rempart contre la corruption ; alors même qu’il est entouré de corrupteurs déjà dénoncés par la clameur publique, voire par la justice qui les attend sur le seuil des portes des Tribunaux.
Si tout le monde connait les corrompus, lui aussi en tant que premier mandataire de la Nation doit forcément les connaître.
En plus, le chef de l’Etat reste prisonnier de la classe possédante, des conseils d’une bourgeoisie d’affaires et économique qui n’entend point perdre un iota de son influence sur la classe et sur le pouvoir politique. Du coup, en dépit de ses discours qui voulaient faire croire qu’il prend ses distances avec cette catégorie possédante, il continue à lui obéir aveuglement quitte à ce qu’elle lui porte à prendre des décisions très impopulaires et contraires à la vision qu’il prétend défendre en faveur de la classe populaire. La preuve a été donnée avec cette décision d’augmenter les prix du carburant dans le pays sans prendre en compte l’impact négatif d’une telle décision sur la majorité de la population. Certes, il est pressé par une institution comme le FMI demandant à l’Etat haïtien d’arrêter de subventionner le prix de l’essence. Sauf qu’une telle décision a une conséquence immédiate sur le pouvoir d’achat d’une population vivant déjà en-dessous du seuil de pauvreté. Le Président Jovenel Moïse se vente tous les jours d’être un enfant de l’arrière pays. Ce qui n’est pas faux.
De ce fait, il doit connaître les difficultés non seulement des paysans mais aussi de la classe moyenne qui ont du mal à joindre les deux bouts au quotidien. En fait, ce n’est pas l’augmentation du prix des produits pétroliers que conteste la population. Puisqu’aujourd’hui grâce aux réseaux sociaux et Internet, tout le monde peut connaître le prix de tel produit par rapport à son prix réel et ce, dans n’importe quel pays du monde suivant le pouvoir d’achat de ses habitants et de la richesse du pays en question. C’est la cause à effet que les manifestants contestent. D’ailleurs, on l’a bien vu ce ne sont pas les propriétaires ni les chauffeurs des Bus et des Camionnettes qui étaient dans les rues de la capitale ou d’autres villes de province pour protester contre la décision du gouvernement.
L’année dernière déjà, lorsque le pouvoir avait voulu augmenter ces prix, c’étaient les Centrales syndicales et les syndicats indépendants qui étaient montés au créneau contre le gouvernement. Cette fois-ci et vu que la mesure s’accompagne d’une augmentation des titres de transports et ce, pour tout le pays, c’est la population tout entière ou du moins les usagers qui représentent en vérité quatre-vingt dix pour cent de la population, voire plus, qui disent NON. Cela suffit ! Et pour cause. Du Nord au Sud, de l’Ouest à l’Est, du Centre aux coins les plus reculés, les gens manifestent en demandant au gouvernement de revenir sur sa décision. La mesure, en fait, concerne tout le monde sans distinction.
Car même si à Port-au-Prince et ses banlieues et dans les grandes métropoles régionales on trouve un parc automobile privé assez conséquent, en réalité, pour se déplacer d’un point du territoire à un autre tout le monde prend le transport en commun communément appelé transport public en Haïti. D’où la spontanéité de la révolte populaire qu’on a vue la semaine dernière contre la décision. Certes, il faut déplorer, voire condamner sans réserve les actes de pillages des Supermarchés (Markets) de Delmas et de Pétion-Ville, les attaques et incendies contre des hôtels de standard touristique (Best Western, Royal Oasis, Kinan, etc.), la destruction des biens publics et privés, des voitures de particuliers, etc. Sans compter des actes de vandalisme perpétrés un peu partout dans les communes de Delmas, Pétion-Ville, Carrefour, et Port-au-Prince, etc. Malheureusement, si ces actions font partie des pressions que les contestataires utilisent pour faire reculer le pouvoir et obtenir finalement gain de cause sur le gouvernement, ces actes ne sont pas moins contradictoires à leurs intérêts.
Car en détruisant tel ou tel Centre commercial ou hôtel de luxe où travaillent des dizaines de gens qui n’ont rien à voir avec la décision gouvernementale, c’est les pénaliser doublement ou leur faire subir une double peine. D’une part, ils paient pour un gouvernement qu’ils ne soutiennent même pas et d’autre part c’est les envoyer rejoindre la cohorte des chômeurs qui pullulent la République. Et sans oublier, c’est aussi porter un rude coup à l’économie du pays tout entier. Puisque ces entreprises commerciales n’appartiennent ni à l’Etat haïtien encore moins au Président Jovenel Moïse. Mais, malheureusement, ces dégâts collatéraux et ces actions violentes et imprévisibles sont inévitables dans ces circonstances. D’ailleurs, même les forces de l’ordre (police) ne peuvent contenir ces vagues successives qui écrasent tout sur leur passage. Dans une moindre mesure, on dirait que cela fait partie du « jeu ». C’est au gouvernement de la République d’assumer et de prendre ses responsabilités auprès des propriétaires victimes de la furie populaire après que le calme soit rétabli.
Des actions violentes et incontrôlées ont certainement poussé le pouvoir à faire machine arrière.
Bien sûr pour ces grandes entreprises leur police d’assurance doit leur permettre de reprendre très rapidement leur activité. La réaction rapide dès vendredi 6, samedi 7, dimanche 8 juillet et même lundi 9 juillet 2018 d’une foule en colère qui a quasiment bloqué Port-au-Prince et ses faubourgs tout en multipliant des actions coups de poings contre les locaux des institutions publiques (Commissariats de police, Tribunaux, DGI,) et des entreprises privées sans distinction de marque, d’origine et de nationalité démontre la nervosité et la motivation des manifestants. Des actions violentes et incontrôlées qui ont certainement poussé le pouvoir à faire machine arrière. Dans un premier temps, il a semblé qu’une certaine incompréhension et confusion régnaient au sein même de l’appareil de l’Etat et du pouvoir qui, pris au dépourvu, ne parlaient pas d’une seule voix. Même la police nationale a été très peu visible au début des émeutes pour être ensuite totalement débordée. Surtout les autorités policières n’étaient même pas informées au préalable de la décision du gouvernement.
Cette attitude étrange s’explique par le comportement assez curieux du Premier ministre Jack Guy Lafontant. Le PM, dans une allocution sibylline, explique calmement à la Télévision Nationale (TNH), en compagnie de son Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), les raisons de la hausse des prix de l’essence et du transport en commun et pourquoi cette mesure est justifiée d’après lui. Cette intervention du chef du gouvernement était surréaliste et totalement opposée aux revendications d’une population remontée à bloc ne réclamant que le retrait du fameux et infâme décret justifiant la hausse des prix des différents produits pétroliers. Au moment même où la capitale était pratiquement à feu et sang, puisqu’on a enregistré la mort par lynchage d’un policier qui voulait juste rentrer chez lui après une longue journée de travail, le Premier ministre faisait un discours dans lequel il détaillait les réalisations de la présidence Jovenel comme si à ce moment précis les manifestants s’intéressaient à des détails s’apparentant à un bilan « pré-électoral », dont la portée n’a eu aucun effet sur la population.
Sinon qu’à accentuer la volonté de poursuivre la mobilisation contre le Président de la République. Mais le Premier ministre sait que dans cette situation, il joue son poste à la tête du gouvernement. Car en tant que Premier ministre, il a une grande part de responsabilité dans la prise de décision gouvernementale même si les contestataires mettent en avant le rôle du Président de la République. C’est la tradition en Haïti. Vu les circonstances et la place qu’il occupe dans la hiérarchie des institutions et du Pouvoir exécutif, le chef de la Primature est un fusible. A tout moment, il peut et doit jouer son rôle de fusible afin d’épargner et de protéger le Président de la République. En théorie, c’est lui qui porte et applique le programme et l’action politique du chef de l’Etat. S’il y a contestation d’une décision politique de la présidence, c’est la Primature qui tire les conséquences en présentant sa démission et celle de l’ensemble du gouvernement au Président de la République.
Sinon, le chef de l’Etat peut lui forcer la main. Dans le cas de Jack Guy Lafontant, un Premier ministre inefficace, effacé et finalement pour certains incompétents politiquement, depuis longtemps une bonne partie de la classe politique, des parlementaires, de la Société civile organisée et bien évidemment la majorité de la population réclament sa démission. Mais, jouissant de la confiance du Président de la République justement pour son effacement et son peu d’intérêts pour la politique, contre toute attente Jack Guy Lafontant garde le soutien d’un Président qui tire toute la couverture médiatique et politique sur sa personne. Aujourd’hui, c’est l’occasion ou jamais pour le chef de l’Etat de se débarrasser de ce colis presqu’encombrant s’il veut sortir de ce guêpier dans lequel les femmes et les hommes qui l’entourent le laissent entrer. C’est le seul va-tout qui lui reste : faire sauter son fusible en poussant Jack Guy Lafontant vers la sortie afin de retrouver le calme politique après la vague de contestations qui est loin de perdre en intensité même après la publication du communiqué annonçant le volte-face du gouvernement sur les prix du carburant.
le député de Pétion-Ville, Jerry Tardieu, qui est l’une des victimes de la colère de la population, son hôtel Royal Oasis a été attaqué, invite le chef du gouvernement à démissionner.
Même le Parlement serait prêt cette fois-ci à lui prêter main forte puisque le député de Pétion-Ville, Jerry Tardieu, qui est l’une des victimes de la colère de la population, son hôtel Royal Oasis a été attaqué, invite le chef du gouvernement à démissionner. Car, selon le parlementaire, Jack Guy Lafontant est dépassé par les événements et ne peut plus conduire sereinement les affaires de la République. Avant, c’est le Président de la Chambre des députés, Gary Bodeau, qui avait lancé un ultimatum de 2 heures au Premier ministre lui demandant de revenir sur la décision d’augmenter le carburant et les transports en commun. Or, justement il y a eu une vraie cacophonie ou un couac entre le PM, le Président Jovenel Moïse et le ministre de la Communication, Guyler C. Delva, qui avait annoncé dans l’après-midi du samedi 7 sur radio Kiskeya que le gouvernement n’entend pas rembourser les personnes ou les propriétaires des entreprises privées ayant perdu leurs biens ou ayant été victimes d’actes de vandalismes lors des manifestations.
En effet, après une deuxième journée de manifestations, de pillages, d’incendies et d’attaques des entreprises privées comme la SOGENER, la SOGEBANK, Digicel, Délimart et des Concessionnaires d’automobiles, dans la nuit du samedi 7 juillet 2018, c’est le Président Jovenel Moïse en personne qui est monté en première ligne pour tenter de reprendre le contrôle de la situation et de ramener le calme. Sur la chaine de télévision publique TNH, le chef de l’Etat, d’entrée de jeu, a désavoué l’équipe qui l’entoure dans la gestion de ce dossier devenu brûlant et dangereux pour sa survie à la tête de l’Etat. « J’ai demandé au gouvernement de revenir sur la décision consistant à retirer les subventions sur les prix des produits pétroliers. Le Premier ministre l’a fait. Le prix du carburant reste ce qu’il a été avant sur tout le territoire national. Il n’y a plus d’augmentation sur les prix de l’essence ». C’est par cette phrase que le Président Jovenel a tenté d’éteindre les incendies qui brûlent la capitale et Pétion-Ville en particulier. Il désavoue publiquement son gouvernement et ses Conseillers en reconnaissant qu’il a été fort mal renseigné et que selon lui la communication sur l’augmentation du prix des carburants n’a pas été bien expliquée à la population.
Du coup, il prend acte des revendications de la population en déclarant : « Vous m’avez envoyé le message, je l’ai reçu. J’ai corrigé ce qui devait être corrigé ». En gros, je vous ai compris. Sans oublier d’appeler la population au calme et lui demandant de cesser d’attaquer les entreprises appartenant au Secteur des affaires. Dans sa tentative de se mettre au-dessus de la mêlée tout en détaillant ses réalisations durant ces dix sept mois passés au sommet de l’Etat, le locataire du Palais national qui était visiblement secoué a laissé croire qu’il a été induit en erreur dans cette affaire par son entourage quand il a déclaré : « Je sais que c’est à moi que vous avez donné le pouvoir, mais je ne peux pas diriger seul. Je suis obligé d’avoir beaucoup de monde autour de moi pour m’expliquer avant de prendre une décision… ». En clair, la faute incombe au gouvernement tout entier et à son chef en particulier.
Sur les dégâts occasionnés par les manifestants contre les entreprises privées, il a désavoué son ministre de la Communication en annonçant dans son intervention que le gouvernement prendra ses responsabilités vis-à-vis des entreprises privées qui ont été incendiées ou pillées par la population. En tout cas, depuis son arrivée au pouvoir, c’est la deuxième fois que le Président Jovenel Moïse a dû abandonner, sous la pression de la rue, sa décision d’augmenter les prix de produits pétroliers et par ricochet revoir à la hausse les prix des transports en commun. Cette fois, il était prévu une augmentation de 47% pour le gasoil, 38% pour l’essence sans plomb (gazoline) et enfin plus de 50% pour le kérosène 51% exactement. Selon le communiqué, cette augmentation devait être effective le 7 juillet écoulé. On connaît la suite. Cette hausse des prix est d’autant plus critiquable et difficile à expliquer que dans le budget prévisionnel 2018-2019, en débat au Parlement, le gouvernement prévoit d’augmenter en réalité son train de vie dénommé « Bien et Service » dans la rubrique « Dépenses courantes » dans le budget national. Il doit passer de 20 milliards à 29.94 milliards de gourdes. Ce qui est pour la plupart des économistes de la place intolérable, inappropriée et même indécente.
C.C