Jean Robert Jean-Pierre

« Un percuteur éclectique » ● (Port-au-Prince?)

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Jean Jean-Pierre s’est introduit en pleine ascendance mini, fort de son flair et savoir-faire, comme batteur original d’un « Bossa Combo » surprenant.

Après s’être ressourcé à l’ancienne école des décades 1940, 50 et 60. Lesquelles ont exposé les tonitruances des big-band, swing et combo cubanos. Autant qu’à celles de « Des Jeunes » et « Sahien » natives qui ont mis en valeur les rythmes indigènes locaux.  Jean Jean s’est introduit  en pleine ascendance mini, fort de son flair et savoir-faire. Comme batteur original d’un « Bossa Combo » surprenant. Au sein duquel il s’est établi parmi les plus complets ‘’drummers’’ de son époque, aussi fringant que prolifique. Batteur au style métronomique, il s’est acquitté dans un banc arrière où le fameux Almando a fait office de “timbalero’’ Tandis que lui J.J.P en est le porte orchestre, avec ses extravagances et innovations. C’était au temps des premiers succès: Vive les vacances, Désirée, Mon Port-au-Prince, Mizè mizisyen, Donne moi tes 20 ans, Marthy, Line etc. Et l’opportunité d’une fructueuse collaboration avec Guy Durosier. A ce carrefour, il s’est imposé en percuteur défricheur, dans un genre éclectique et éclatant.

Pourtant, après un début fracassant dans un groupe rompu de mouchards et d’une ambiance de purges et des casernes, son passage au « Bossa » prend fin de façon brusque. Entre autres explorations de “cross-over’’ avec le guitariste pionnier Denis Emile dans des escapades expérimentales. D’une musique métissée, nourrie de fusion: jazz rock, bossa-nova, alliés aux rythmes traditionnels natifs. Parallèlement, il devient le batteur attitré de Ansy Dérose. Il accompagne Nelson Ned, Daniel Santos ; puis, il atterrit brièvement au sein de l’ « Immortel Shleu-Shleu » à la place de Arsène Apollon, parti pour le coup d’envoi du « Skah-Shah ».

il s’est associé au cinéaste Jonathan Demme et l’avocat des droits humains Michael Ratner pour la fondation de Mapou Productions

Cette intersection conduit  aussi J.J.P. au “states’’ au milieu des années 1970. A New-York, il s’emploie dans la sobriété à se faire travailleur de l’ombre. En initiateur de projets louables, ou en conseiller très écouté par ses pairs apportant son art à un niveau supplémentaire; collaborant avec des groupes au style variant du r&b, pop et rock; entre ses fonctions d’arrangeur et de compositeur.

Entre temps, il s’est trouvé d’autres occupations comme journaliste du Village Voice, édité à New-York, de la Radio des Nations Unies, ainsi que le Gannett Newspaper. En 1995, il s’est associé au cinéaste Jonathan Demme et l’avocat des droits humains Michael Ratner pour la fondation de Mapou Productions, dont le but est d’exposer la riche culture d’Haïti. Au cours de la même année, ce fut le ‘’Festival Bouyon Rasin’’ au Stade Sylvio Cator. Tout en continuant à être un promoteur de spectacles amodiables; comme celui en 1999 au Brooklyn College à la mémoire de Guy Durosier. Au préalable, il fonde dans ce même engouement, le « Kiskeya Orchestre », un ensemble de 25 membres, explorant les musiques: classique, pop et les rythmes traditionnels haïtiens et caraibéens. Cet orchestre s’est montré dans d’autres occasions comme au Carnegie Hall, en Mai 2003, dans un hommage aux fondateurs de la patrie. Et en prélude à la célébration du Bicentenaire de l’Indépendance d’Haïti en Janvier 2004 et de laquelle est sorti l’album ‘’Happy Birthday Haïti’’, tout à fait dans le coup.

Toujours aux aguets à la recherche d’opportunités artistiques, il s’est retrouvé dans une Haïti post ‘’Grenn nan bounda’’, où il a initié à la réformation en 2007, de L’ « Immortel Jazz des Jeunes » pour quelques prestations d’ampleur. Une idée qui n’a pas germiné. Reprenant son bâton de pèlerin, il persiste dans ses démarches d’agent promoteur de la musique haïtienne. Tout en entretenant un parcours enviable auréolé d’entreprises plausibles; l’ayant conduit dans plusieurs fameux temples à travers le monde. Sans oublier sa collaboration avec l’ « Orchestre Symphonique de la République Dominicaine »; en partenariat avec le maestro Jose Antonio Molinas. Dans la production de l’œuvre Ayiti Leve Kanpe’’, suite au tremblement de terre de 2010 qui a dévasté Port-au-Prince et d’autres villes côtières. Avec un C.V aussi chargé, Jean-Jean doit probablement, être en train de mijoter des tours qui en valent bien des détours.

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