«Tant que ne s’achèvera pas le colonialisme, tant que ne s’achèvera pas l’impérialisme et je dirais plus: tant que ne s’achèvera pas le capitalisme, nous aurons des situations et des peuples vivant la douloureuse situation que vit Haïti». Hugo Chavez
Il est évident, ce ne sont pas les ouragans qui en réalité appauvrissent, attaquent, déstabilisent et détruisent les pays pauvres ; mais bien les catastrophes économique, politique, sociale, humanitaire et néolibérale que nous administrent les puissances tutrices.
Le cyclone Irma vient de dévaster certains pays frères de la Caraïbe ; mais il a épargné Haïti ; sauf que dans le Nord, la ville du Cap-Haitien a été inondée, dans le Nord-est où il a provoqué de nombreux dégâts matériels, de plusieurs blessés, un disparu et un mort dans le Département du Plateau Central.
Quand bien même onze mois après l’ouragan Matthew, sept années après le séisme de 2010, il ne reste plus rien comme infrastructure dans le pays et les fonds de donation reçus pour la soi-disant reconstruction ont été kidnappés, puis volés par les Clinton et la Croix-Rouge américaine. Imaginez, cette fois-ci qu’Haïti soit également frappée par le cyclone Irma, ce serait inévitablement notre complète destruction qui ne serait pourtant qu’une aubaine, qu’une autre occasion d’affaires pour les multinationales.
Heureusement, Irma a évité Haïti ; mais cela n’empêchera pas que la population vivant déjà sans accès à des latrines, soit exposée davantage dans le Nord du pays à une augmentation de l’épidémie du Cholera, fruit de cette occupation criminelle, scélérate qui continue de faire de très nombreuses victimes au pays.
L’ouragan capitaliste n’attend pas lui-même la saison cyclonique. Son crime s’inscrit dans le cadre de la reconquête coloniale de certains pays. Irma n’est pas ce bourreau omnipotent qui nous attaque quotidiennement et utilise son aide humanitaire comme une véritable arme répressive qui s’applique aujourd’hui aux uns, demain aux autres pour nous piller et nous exploiter de sorte que nous restions vulnérables à toute sorte de calamité même la plus insignifiante.
L’unique et inique ouragan qui nous ruine ne prendra fin que lorsque le peuple haïtien en l’occurrence les travailleurs, les ouvriers, les paysans pauvres finiront par s’allier pour combattre le système abominable qu’est le capitalisme et ses représentants locaux qu’il renouvelle à chaque élection, faux changements de casquette et de visage pour cacher la hideuse façade de leur édifice d’exploitation à outrance et de leurs ignobles manœuvres pour protéger et consolider les intérêts des sociétés multinationales au mépris des aspirations populaires.
Il nous faut essayer par tous les moyens de dépasser le stade de prise de conscience pour entrer dans celle de la riposte active, organisée et structurée contre notre domination centenaire, la plus rétrograde de l’impérialisme américain.
Cuba et le Venezuela malgré leur situation précaire viennent d’exprimer leur solidarité agissante à certains pays tels que : Antigua, Barbuda, Saint Kitts, Nevis, Santa Lucia, les Bahamas, la Dominique et Haïti où 750 professionnels de la santé publique cubaine sont arrivés pour aider les victimes.
Voilà un exemple de solidarité agissante qui ne masque ni ingérence ni insouciance étrangère. Cuba a été aussi frappé par Irma ; il importe toutefois de prendre acte que c’est la voie non-capitaliste pour le développement harmonieux et stable de ses ressources naturelles puis son système de transformation socialiste de la société qui l’a aidé à vaincre les catastrophes naturelles ou orchestrées jusqu’à trouver moyen de tendre une main fraternelle et internationaliste à d’autres îles de la Caraïbe pourtant otages des Occidentaux.
Non à la domination impériale !
Vive la lutte du peuple haïtien !
Vive la solidarité internationaliste
Vive le socialisme!