Impossible de finir avec les crises sans se débarrasser de la tutelle !

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On s’étonnera qu’il n’y ait aucune crise politique réelle ou sérieuse en Haïti. En réalité, ce qui existe dans le pays n’est pas un fait nouveau, ni un accident de l’histoire. Il s’agit tout bonnement de la décadence du néocolonialiste et d’une dynamique contradictoire de la souveraineté qui jamais ne peut favoriser l’émergence d’un Etat fort.

L’une des conséquences de l’ingérence de certaines grandes puissances ou du moins de la domination de la Communauté internationale ou des politiques d’aide au développement des gouvernements occidentaux est d’engendrer un processus de dépendance taillé sur mesure basant sur l’exploitation et l’oppression des populations qui ne profite finalement qu’aux intérêts capitalistes.

Mais ce qui est bizarre, pour masquer leurs propres irresponsabilités face à la violence, la précarisation, la misère, le chômage et la pauvreté qu’ils ont créés et structurés au sein de la population, ils s’adonnent à leurs sports favoris que sont : la déstabilisation, coup d’Etat,   changement de gouvernements ou de régime qu’ils qualifient après de crise politique.

En fait, s’il y a crise politique et sociale en Haïti, c’est le système capitaliste, dans l’ensemble corrompu jusqu’à la moelle, qui est en dégradation. En un mot qui a échoué. Ce système a détruit toutes les institutions tant publiques que privées. Les entreprises commerciales locales comme il a détruit l’enseignement et l’agriculture jusqu’à la sécurité sociale et sanitaire, une des sources de l’insécurité criminelle. C’est ce système en tant qu’arme de destruction massive qui nous a conduits à la situation catastrophique actuelle.

Toutes les négociations en cours entre le reste de la classe politique et le Premier ministre de facto avec la participation soit des émissaires américains, du Canada soit maintenant de la CARICOM sont de la pure démagogie.

Ce système nous a créés un tas de fossoyeurs. Mais l’histoire nous enseigne « qu’il ne faut jamais juger un individu à travers ce qu’il dit mais à travers ce qu’il fait ». Prenons l’exemple de ce menteur patenté qu’est André Michel du SDP (Secteur Démocratique et Populaire). Hier, il gargarisait pour un changement de rupture avec le système et critiquait à boulets rouges le Président Jovenel Moise. Mais aujourd’hui, où est passé l’avocat du peuple qu’il prétendait être ? N’est-il pas au pouvoir dans une alliance avec le même PHTK de Michel Martelly qu’il critiquait naguère ?  Qu’est-ce qui a changé depuis ? Sa petite vie certainement, mais pas la situation du pays et encore moins celle de la masse en souffrance qu’il fuit aujourd’hui comme de la peste, par peur de se faire lyncher.

La nature de l’impérialisme ne change jamais. Toutes les négociations en cours entre le reste de la classe politique et le Premier ministre de facto avec la participation soit des émissaires américains, du Canada soit maintenant de la CARICOM sont de la pure démagogie. On ne fait que tourner en rond pour aboutir au même résultat. Rappelons que la bourgeoisie en accord avec l’impérialisme avait démis en deux occasions le Président Jean-Bertrand Aristide de la présidence du pays et  s’était emparé du pouvoir. Rien n’a changé pour autant.

La classe politique a combattu durant quatre ans Jovenel Moise, puis l’a assassiné après un coup d’État crapuleux avec l’appui sans doute de l’impérialisme, la situation au lieu d’améliorer s’empire avec ceux qui l’ont remplacé ! L’ironie on les associe même à des gangs comme eux faisaient autrefois pour le défunt Président.  L’actuelle opposition qui s’acharne contre le laquais Ariel Henry, va à son tour commettre la pire des bêtises. Demain, va-t-on voir, le même scénario se reproduire ?

Car ils sont tous des instruments au service de la colonisation. Au fond, ils cherchent le soutien américain, en échange de leur soumission à ses intérêts. Rien d’étonnant, toutes ces  mouvances politiques sont taillées pour faire prévaloir les seuls intérêts de la classe capitaliste.

A ce compte, il n’y a que deux camps qui s’affrontent. Les travailleurs, les paysans, les masses défavorisées et les jeunes conscients d’un côté ; et  de l’autre, les capitalistes, avec leur arsenal humain au sein de la classe politique  et que leur seul objectif est de piller, faire toujours plus de profits, avec l’appui total du gouvernement ou du régime qu’ils ont mis en place.

Tous ces politiciens en négociations sont des sans conscience qui font feu de tout bois, jour après jour, pour mieux servir les besoins de l’impérialisme, en particulier l’impérialisme américain.

En réalité, le principal responsable n’est pas le gouvernement et sa politique au service de la classe capitaliste irresponsable et de la multiplication des problèmes mais bien le patron qui les emploie pour qui, il n’existe qu’une seule règle : l’exploitation des masses. Dans ce cas, plus que jamais, une mesure s’impose.

Car, dans un monde dominé par le système capitaliste, on s’acharne toujours contre l’instrument sans jamais penser à attaquer le laboratoire : l’impérialisme.

Ainsi il faudra répondre à cette question vitale à laquelle la situation nous ramène : comment interrompre le processus de dégradation du pays et ces crises qui n’en finissent jamais ?

La réponse est de sortir de la barbarie capitaliste et du confort de la tutelle américaine dans laquelle la classe politique haïtienne s’est installée.

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