Dener Céide (Saint-Louis du Sud, 1979)
« Son Altesse, le prince Céide à la fois réservé et conquérant »
Cette force dominatrice s’est impliquée depuis des lustres à rehausser la qualité du biotobe tonnant. Moyennant des capacités extraordinaires qui l’imposent en musicien fécond et instrumentiste polyvalent, sachant merveilleusement s’acquitter en vocaliste transcendental, imprégné d’un timbre aux effets de caméléon, s’affirmant à la fois en chanteur technique et caractéristique. Et aussi, guitariste extraordinaire, en faisant jaillir une infinité de combinaisons de timbres exaltants au gré d’un doigté intelligent. Mais aussi, arrangeur outrecuidant et compositeur épanoui et claviériste entreprenant. Bref, Dener Céide reste à la fois un musicien réservé et conquérant. Pour avoir toujours su éviter l’hystérie du stardom, tout en mettant son énorme talent au profit des autres. Alors, avec autant d’atouts aussi évidents, pas moyen de se faire invisible, jusqu’à se faire repérer par les aficionados de la musique qui ont su bien le situer en chef de file, dans la dynamique des sonorités environnantes et globales.
Il naquit avec la musique dans les veines, puisque sa mère Marie Bruno était cheffe-chorège à la chorale de sa ville natale à Becherette. On comprend alors de qui il a hérité de ces vocalises et onomatopées pétillantes. Pourtant, c’est sur les cordes qu’il va jeter son dévolu en s’attachant plutôt au banjo et à la guitare. Entre une enfance à Saint-Louis du Sud et une adolescence d’apprentissages à Port-au-Prince, où il finit par trainer dans l’entourage du super guitariste Jimmy Jn. Félix. Lequel lui a inculqué le savoir des multiples paramètres du terroir ; ainsi que le jazz, le rock & roll, le classique, le latin- jazz etc. A travers lesquels, il s’est employé à naviguer dans le bain du synchrétisme sonore, entre des chevauchés ambiantes de konpa et des randonnées exploratrices de rasin, corrélativement à la world- beat. Pour être successivement sollicité par des groupes et artistes divers tels que : « Chandel », « Alabanza », « Boukan Ginen », Mushi Widmaier dont il admire la grande valeur musicale.
Au début de ce millénaire, il prit le cap pour la Floride où il a étudié l’Éducation Musicale au Miami Dade. Sa rencontre avec l’excellent claviériste Nicky Prud’Homme (Harmonik) va lui donner l’opportunité de se mettre sous les feux de la rampe. Mettant à nu son don de lyriciste patenté aussi bien qu’en harmoniciste épatant et faiseur de mélodies. Spécialement dans l’œuvre en solo, de celui-ci :’’Nickenson Prud’Homme : Première Danse’’, dans laquelle il mit son empreinte florissante de chanteur, guitariste, arrangeur et compositeur .Ces références l’autorisent de collaborer avec les groupes « Miami Live », « Urban Mystic », ainsi que des célébrités comme : Neeyo, Laureen Hill etc. Sur cette lancée, il récidive de façon convaincante dans le premier cd du groupe « Harmonik », toujours en association complémentaire avec Nicky dans bien de hits et le succès monstre Jere m (le titre de l’oeuvre)
Entretemps, il entreprend un ‘’stint’’ succint avec le « Tabou Combo », apportant sa part dans l’album :’’Konpa to the world ‘’, qu’il n’a pu certifier. Pour retourner à son statut de freelancer, et s’en est allé lá ou l’auteur de la modernité s’impose; récidivant dans la seconde production de « Harmonik » avec : More than enough, Brase lide, Angélique, All the way, Let’s go qui demeurent les titres incontournables de l’opus. Sans répit, il s’adonne à toutes les sauces et, à l’étape succesive est remorqué par le « Zenglen » qu’il gratifie d’un étonnant cd ‘’Rezilta…, Pirèd’’ dans lequel Déner a gratifié du captivant ‘’Sincerly yours’’ainsi que Tout bagay posib, Wow Kreyol, Bird of paradise, Zenglen pran devan et d’autres rajouts instrumentaires aux clartés de cette réalisation.. Ensuite, c’est le « Klass » qui ne le laisse pas en reste ; donnant une réplique souveraine à un Pipo toujours inspiré, dans You don’t want me. Sans oublier d’autres contributions remarquées. Et d’éventuelles excursions qui le retrouvent à la rescousse de Gazzman Couleur et de son « Disip », dans la production acclamée ‘’Klere yo’’, et dans laquelle il a presque tout codifié, en culminant les fonctions de : compositeur, arrangeur, parolier, guitariste soliste et accompagnateur, keyboardiste.
Avec à la clef, ses subtilités et ses exentricités, galvanisant avec ses coups de génie à la guitare faisant preuve d’une dextérité qui ferait rougir Ricardo ‘’Tiplum’’ et des solos qui rendent admiratifs avec des gammes illimitées. Sa marque florissante et de ses traits de brillance ; en conquérant des cordes captivantes et en pourvoyeur d’une sonorité inédite et inspirée. Parmi ses perles :San manti délivré en tandem avec Gazzman fait ressortir une voix qui a déjà revendiqué son standing entre les plus authentiques. Avec son soul, son bravado, sa singularité, son élasticité et sa musicalité qui peuvent illuminer les airs les plus anodins. Imbu de ses capacités à stimuler les multiples héritages, il continue inlassablement son parcours de cabotin annoncé. Entre les salles obscures des contrées obligées et les temples du music hall des citadelles imprenables, dont une performance à la Maison Blanche de Obama en compagnie de la diva nationale, Emelyne Michel. Déner Céide s’impose de plus en plus en conquérant musical pour sa contribution déjà accrue dans l’arène de la musique. On comprend bien l’ampleur du respect et d’éloges qu’il reçoit de ses pairs. Ainsi que les mordus de la musique en général qui attendent impatiemment la sortie de son premier solo qui devra encore prouver de quoi il revient de Son Altesse le nouveau prince musical.