Face à la nouvelle période du régime Abinader-PRM en République Dominicaine

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Le régime au pouvoir du Parti révolutionnaire moderne (PRM) présidé par Luis Abinader est directement contrôlé par les États-Unis et les élites capitalistes

1.- Le cours du processus dominicain a été impacté par la crise de la décadence du capitalisme impérialiste.

L’État et la société dominicains ont été soumis à l’impact de la multi-crise de la décadence du capitalisme impérialiste, de ses dérivés néolibéraux-privatisants (très intensifiés) et de l’influence pernicieuse du boom néofasciste, avec une forte dose de populisme ultra-conservateur non correctement contré.

Au fil du temps, la multi-crise locale montre des inégalités et des carences sociales scandaleuses qui impactent toutes les politiques publiques du régime établi.

Un néocolonialisme extrême et un interventionnisme économique, politique, militaire et culturel intense sont en cours dans le pays et dans toute l’île.

Haïti, pays voisin, subit l’impact d’une nouvelle intervention militaire, qui compromet notre pays et accroît sa vulnérabilité à la stratégie de contrôle militaire des États-Unis dans les Caraïbes, en tant que frontière impériale.

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Le racisme anti-haïtien et d’autres idéologies profascistes se développent, infectant toutes les institutions de l’État, les systèmes de partis, les dirigeants policiers et militaires et les chefs d’entreprise.

Les privatisations augmentent, tout comme la prolifération des Partenariats Public-Privé (PPP) et des Trusts, avec un fort impact sur le patrimoine naturel du pays, sa crise environnementale, ses ressources en eau et la santé du pays.

La crise sanitaire se traduit par une augmentation notable des maladies, stimulées par une mauvaise alimentation (carencée en nutriments et également toxique) et déformée par une forte dépendance aux médicaments aux nombreux effets secondaires nocifs.

L’escroquerie parasitaire des Administrateurs de Risques Sanitaires (ARS) et des Administrateurs de Pensions (AFP) privés continue de se développer comme des mécanismes en faveur de la privatisation de la santé et de la sécurité sociale. Tout cela dans le cadre d’un système qui néglige la prévention, encourage les entreprises et divise les services au lieu de les intégrer.

L’avancée de l’éducation confessionnelle religieuse et des entreprises privées dans le secteur est alarmante, reléguant l’éducation laïque et le caractère social de l’exercice de ce droit.

Une éducation qui nie le droit de penser, mutile et déforme la mémoire historique et reproduit à la fois la pensée conservatrice et une culture acritique et banale a également été imposée.

Le poids de la dictature médiatique dégradante imposée par le grand capital et une aliénation culturelle programmée d’une matrice ultra-conservatrice et promotrice du consumérisme et des banalités ont provoqué de graves distorsions dans la façon de penser et dans le comportement de larges secteurs des nouvelles générations.

Le tourisme dépendant et prédateur a décimé les mangroves et violé d’innombrables zones protégées en toute impunité. Les gens parlent de sa gloire, mais pas de ses coûteux dégâts.

L’exploitation minière destructrice, la déprédation des rivières par les cartels de la construction, les violations continues des zones protégées ont bénéficié d’une impunité absolue, avec leurs conséquences désastreuses.

La crise environnementale, avec son aspect de crise de l’eau, est devenue une menace pour la vie de la société dominicaine et de l’île.

La violence de genre et le déni des droits des femmes et des immigrées dominicaines continuent d’être protégés par le pouvoir en place et sont censés être renforcés dans le nouveau code pénal, avec d’autres aberrations conservatrices.

Les idées qui alimentent le néofascisme progressent dans l’État et sa gestion, dans le système médiatique et dans le système des partis, et méritent une étude qui permette une réponse vigoureuse et un plan pour les démanteler. Tout comme la façon dont l’extrême droite remplace la vérité sur la gauche et comment elle la stigmatise pour la prédominer.

Le siège du Parti révolutionnaire moderne (PRM)

2.- Perspectives de continuité.

Nous sommes confrontés à cette réalité désastreuse et à la continuité du régime du Parti révolutionnaire moderne (PRM) présidé par Luis Abinader et directement contrôlé par les États-Unis et les élites capitalistes, avec des perspectives de pire gestion gouvernementale et étatique dans tous ces domaines.

La politique étrangère continuera d’être sous le commandement de la Maison Blanche et du PENTAGONE-OTAN, avec le bonus supplémentaire que peut apporter un plus grand déploiement de ses chapitres de guerre dans la région et la montée de sa fascisation de la politique au sein des États-Unis et de l’UE, et hors de ses frontières.

Le Venezuela, par exemple, est en train de devenir le théâtre d’une nouvelle phase de ce déploiement

Les récents événements dans ce pays frère marquent le début d’une période plus dure et plus intense de la guerre globale contre les processus d’autodétermination dans la région et de plein emploi de la part des États-Unis et de leurs alliés d’extrême droite, en particulier l’axe fasciste au niveau continental : Milei, Noboa, Bukele, Bolsonaro, Buluarte, Kast, Murillo… Le régime Abinader-PRM s’est joint à cette mission obscure.

À un autre niveau, un système politico-électoral continuera à fonctionner ici avec des bases constitutionnelles et juridiques, des règles du jeu et des mécanismes qui constituent en eux-mêmes une GRANDE FRAUDE. Alors que les forces de répression sont soumises à une rénovation technologique de la part des États-Unis et d’Israël.

La mentalité capitaliste des affaires, loin de l’humanisme et de la responsabilité de répondre aux besoins vitaux de la société, continuera à dominer la gestion du gouvernement et de l’État.

Un président d’entreprise, un vice-président ainsi que les principaux ministres, un gouvernement et un parti au pouvoir directement attaqués par le grand capital et soumis à la stratégie politico-militaire des USA… ne peuvent fournir aucun autre produit.

La pénurie est devenue oppressante et tend à s’aggraver. L’endettement est un fardeau lourd et contraire au bien-être social qui ne cesse de croître.

Dans notre cas, la modalité de la guerre de V GÉNÉRATION a une forte emphase médiatique et idéologique qui est faiblement affrontée et sera utilisée à plus grande échelle pour attaquer et limiter le potentiel de changement et la résurgence des forces d’avant-garde et de transformation. Elle s’intensifiera.

La méfiance envers le régime a augmenté, étant donné la preuve de sa forte similitude avec les gouvernements précédents.

Abinader, le gouvernement et le PRM sont entrés dans une phase initiale de baisse de popularité avec des attitudes de plus en plus répressives. La réforme de la police est une illusion.

Rien de tout cela ne va changer, tout cela a tendance à empirer dans cette nouvelle période.

Dans l’orbite mondiale actuelle et les coordonnées locales dans lesquelles évolue ce gouvernement, ce ne sont pas des temps de réformes, mais de contre-réformes.

Le discours sur les réformes est un grand théâtre, une autre farce montée par ceux qui sont accros au système et à ses fantasmes marketing ; ou par les naïfs qui échouent toujours en toute bonne foi. Du pouvoir, on parle de réformes pour imposer de nouvelles contre-réformes.

A partir des élections présidentielles et législatives, le régime Abinader-PRM est arrivé à contrôler absolument tous les pouvoirs institutionnels de l’État : exécutif, législatif et judiciaire, avec une forte empreinte ultra-conservatrice, renforcée dans le contenu des récentes campagnes électorales et dans les résultats obtenus.

L’écrasante majorité du PRM et de ses alliés ne sont pas favorables à des réformes sociales et politiques progressistes dans des domaines tels que la réforme fiscale, le travail, la sécurité sociale, l’électricité, les grandes propriétés, les monopoles, les oligopoles, le régime de propriété, la souveraineté et l’autodétermination, l’environnement, les relations de genre et les droits des femmes, le système électoral et de partis, l’alimentation, la santé et la sécurité sociale, la politique étrangère, le système électrique, les relations patronales-syndicales et les liens avec le reste du monde… Regardez le code pénal !

Il y a une forte probabilité que toutes les mauvaises choses retenues par les revendications populistes de réélection soient déployées dès la formation de la “nouvelle administration”, très similaire à la précédente.

Préparons-nous à affronter ces perspectives et à créer un pouvoir populaire et des propositions alternatives, en renforçant les efforts vers un PROCESSUS CONSTITUANT qui change tout ce qui doit être changé.

Préparons-nous également à contrecarrer les modalités et les expressions des guerres de IVe et Ve GÉNÉRATION dans cette région et cette île contre tout ce qui est un exercice populaire d’autodétermination et de souveraineté, ainsi que leurs déploiements préventifs visant à renforcer la domination néocoloniale dans tous les ordres, y compris le militaire.

La guerre en général est une composante permanente de la domination capitaliste-impérialiste et de ses actions, en constante mutation.

D’où les conceptions et les développements des guerres dites de quatrième et cinquième génération, centrées sur les aspects de basse et moyenne intensité et sur la coordination et la combinaison d’une variété de guerres préventives et offensives, avant de recourir aux guerres conventionnelles de haute intensité et à leurs moyens destructeurs ultra-modernes, y compris la guerre nucléaire.

Nous faisons référence aux guerres financières, économiques, commerciales, médiatiques, psychologiques, cybernétiques, biologiques, paramilitaires… souvent combinées ; dans lequel le particulier et l’intégral se mélangent avec des intensités différentes, incorporant dans sa cinquième génération la conquête des esprits, la domination de la pensée individuelle, sectorielle, groupale et collective.

Sauvons tout ce qui s’est accumulé en termes d’analyse et de propositions alternatives au contenu ultra-réactionnaire du Code pénal, à la domination patriarcale, aux causes de la crise environnementale, à la décomposition du capitalisme impérialiste et au système institutionnel et à ses bases juridico-politiques dominantes.

Pour le lancer sur la scène des batailles d’idées.

3.- Une période de contre-réformes est en cours.

Tout indique que l’orientation fondamentale de continuité envisage de maintenir le statu quo essentiel et de tenter d’imposer de nouvelles contre-réformes dans le sens d’une phase plus drastique de domination néo-conservatrice.

D’où l’urgence d’accélérer la ligne de réactivation et de politisation des mouvements et des luttes sociales, ainsi que l’élaboration opportune de propositions de réformes alternatives concrètes et de transformations structurelles qui s’opposent aux contre-réformes.

Les contre-réformes sont favorisées par les caractéristiques ultra-conservatrices et l’approfondissement de la dégradation éthique et morale du dernier Congrès et de celui élu le 19 mai, ce dernier étant dominé de manière écrasante par le PRM, son gouvernement et ses alliés.

Cela n’exclut pas quelques embellissements pour oxygéner la domination oppressive, mais les contre-réformes ont déjà commencé à être envisagées, comme le révèle le projet draconien du Code pénal, approuvé en phase préliminaire par le Congrès sortant ; Le FMI soutient déjà les propositions du gouvernement sur la question fiscale.

Ces vents réactionnaires pourraient se renforcer au sein du congrès actuel sur des questions telles que le code constitutionnel, fiscal, de santé et de sécurité sociale et du travail. Il convient donc d’insister… En arrière, jamais ; en avant, toujours, plus d’inégalités, de difficultés et de déni de droits et de souveraineté ! ​​À la cal.

 

Aporrea News  25 Septembre 2024

 

 

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