Éléphants, bananes, ministres, présidents et fouyapotages

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Représentation de la monture du dieu hidou Indra: un éléphant blanc. Il se nomme Airavata, souvent représenté avec plusieurs têtes.

Ou wè mouvman se vre
Yon ti jenn nonm pase
Pwojè sou kont li l ye
Fon kès la ap epuize
Nonm nan pat konsène
Car se vòlè li ye
Se manje l ap manje… se vre
Manno Charlemagne

Je ne suis pas vétérinaire, n’aime pas les animaux et hais les zoos dont l’idée seulement d’y mettre les pieds me donne un haut-le-coeur. Pourtant, l’occasion faisant le larron, l’occasion  faisant de moi un fouyapòt, je me suis étrangement intéressé aux éléphants, du moins le temps de cette rubrique. Bien avant mes fouyapotages, je connaissais l’expression “être comme un éléphant dans un magasin de porcelaine”.  On en a une belle démonstration à force de regarder à la télé les gesticulations incongrues de l’actuel président américain Trump dans des situations où il aurait dû se faire tout petit: des lourdeurs et des maladresses à n’en plus finir. Mais le monde éléphantin n’est pas aussi simple que ça.

En fouyapotant ici et là, j’ai relevé l’existence de différents éléphants, du moins en ce qui a trait à leur couleur. En général, les éléphantidés sont de couleur grise. Mais il y a des éléphants rouges qu’on peut voir dans le parc national kényan de Tsavo Est. Toutefois, pour être honnête, ils sont rouges parce que le sol poussiéreux de Tsavo est naturellement de cette couleur, et les éléphants régulièrement prennent des bains de poussière, d’où leur rougeauté que je qualifierais volontiers de terre à terre. Apparemment, la poussière sert comme anesthésique important pour protéger la peau de l’éléphant.

Il existe aussi des éléphants roses. Dans l’hindouïsme, Ganesha ouVinâyaka est sans doute le dieu le plus vénéré en Inde. Reconnaissable à son corps d’homme et à sa tête d’éléphant rose, il est le fils de Shiva  et Pârvatî, l’époux de Siddhi (le Succès), Budhi (l’Intellect) et Riddhî (la Richesse). De vrais éléphants roses, on peut en voir toutefois au parc national Kruger, situé en Afrique du Sud. À la vérité, ils sont de couleur rosée ou brun-rougeâtre. Leur roseté ou brunité tient du fait qu’ils sont atteints d’albinisme, affection due à un déficit cutané en mélanine.

De façon pratique, éléphant rose est plus une expression qu’un véritable animal. En réalité, il s’agit d’une métaphore utilisée pour désigner les hallucinations causées par l’abus d’alcool, de drogue, et finalement de tous les produits stupéfiants. Cette expression, très connue, a été utilisée pour la première fois en 1913 par l’écrivain américain Jack London dans son roman autobiographique John Barleycorn: le Cabaret de la dernière chance, roman dans lequel l’auteur  raconte sa lutte contre l’alcoolisme.

Les habitants de l’Ile-à-Vache expropriés de leurs terres manifestent contre le PM Laurent Lamothe et la ministre du Tourisme Stéphanie Villedrouin. Chronique d’un massacre annoncé.

Je vous fais grâce des éléphants bleus, d’autant que vous en êtes très familiers sans même vous en rendre compte. Je soulignerai qu’ils existent seulement en Haïti. Ils sont méchants, cruels; leur trompe vous avale un enfant ou un adulte en deux temps et trois mouvements. Les ondes de choc de leur barissement peuvent emporter une famille entière. Ils sont plutôt de la famille des ti zòrèy anraje (zoreyus parvus anrajeus) une espèce en voie d’extinction. On a commencé à les voir vers 1957. De façon caractéristique, ils portent des lunettes noires et arborent au flanc droit un pyekochon qui leur procure autorité, respect, position, lajan ak fanm. Maudits éléphants bleus!

Les éléphants qui m’intéressent vraiment ce sont les blancs. À la vérité, yo pa vraiment blan. Ce sont des éléphants albinos. Comme les éléphants roses, ils souffrent d’un déficit de mélanine, sauf que le leur est extrême. Particulièrement rares, ils sont considérés en Asie comme des joyaux inestimables. Leur blanchitude ou albinitude m’a toutefois intrigué. Et j’ai dû m’en référer, d’abord, à la mythologie, pour en avoir le coeur net, je dirais même, pour en avoir la peau nette.

En effet, dans l’hindouisme, la monture du dieu Indra est un éléphant blanc. Il se nomme Airavata, souvent représenté avec plusieurs têtes. Du côté du bouddhisme, la tradition rapporte que la mère du Bouddha aurait rêvé au cours de sa grossesse d’un éléphant blanc qui lui offrait une fleur de lotus, symbole de pureté. À partir de cette légende, s’est développée une sacralisation des éléphants blancs. Grossesse bouddhique, mythique, magique, féérique, onirique, ectopique ou éléphantiasique, mieux vaut rester à distance des mythologitudes.

Dans son sens figuré, la locution éléphant blanc se rapporte à un projet coûteux et de prestige lancé sans pertinence économique, une réalisation d’envergure et prestigieuse d’une utilité douteuse, souvent d’initiative publique, mais qui s’avère plus coûteuse que bénéfique, et dont l’exploitation ou l’entretien devient un fardeau financier. Et là, nous entrons dans le vif du sujet, dans le nannan de la question. Il s’agit de la lettre, en date du 14 décembre 2017, de l’ancienne inamovible ministre aux diverses teintes de rose de Sweet Micky, Stéphanie Balmir Villedrouin, qui fut assignée au Tourisme et aux Industries créatives (sic); lettre adressée au Directeur de la Rédaction du Nouvelliste, M. Frantz Duval.

Deux jours auparavant, le quotidien avait publié un article signé de Roberson Alphonse,   intitulé Ile-à-Vache: petit portrait d’un «gaspillage» des fonds PetroCaribe… Le texte disait essentiellement que “à l’Ile-à-Vache, il y a eu gaspillage de ressources publiques.” Madame l’inamovible rose bonbon se revêtit de son bleu néo-duvaliériste et dégaina: “votre journal tente de clouer au pilori l’administration Martelly-Lamothe pour avoir voulu doter l’Île-à-Vache d’infrastructures d’envergure, dont un aéroport international”. Or, il n’en était rien. D’ailleurs, même si c’était l’intention du Nouvelliste, les deux compères de l’Exécutf auraient bien mérité leur clou, pour avoir  exproprié illégalement,  gwoponyettement, unilatéralement, à la faveur d’un décret présidentiel, nombre d’ habitants de l’île.

Il y a eu des constats à l’Ile-à-Vache: des millions de dollars dépensés, peu de projets entamés  et menés à terme ou viables aujourd’hui, annonces sans suite, abandon de projets sans raison ou motivation explicite, aucun indice permettant d’augurer d’une reprise des projets devant conduire à leur achèvement. ”Ce vaste projet dont la firme de construction dominicaine Estrella était en charge devait être achevé à la fin de l’année 2015. Pourtant il est resté au point mort”, rapporte Le National (16 août 2015). Lifène Mathurin, un habitant de l’île a précisé au journaliste Alphonse: « Oh, cela fait au moins deux ans (!!!!) depuis que les travaux se sont arrêtés, que les Dominicains sont partis». Comment ne pas constater que à l’Ile-à-Vache “des promesses n’ont pas été tenues” ? Comment ne pas constater qu’il y a eu “gaspillage” des fonds PetroCaribe?

Le Nouvelliste a eu bien fait de constater que “l’argent public a été dépensé sans résultat, comme c’est le cas pour des dizaines de projets financés par les fonds PetroCaribe”. Et c’est ce qui a fait hérisser les poils de la Villedrouin, la ministre rose dragée, car certaines personnes se fâchent dès qu’elles entendent associer le mot “gaspillage” à “fonds PetroCaribe”. Susceptibilité à fleur de peau? Sentiment de culpabilité mal colmaté? Ingénument, la Madame rose incarnat nous raconte, île-à-vachement, en ce n’est rien, que “Les contacts appropriés étaient disponibles et attendaient.” Attendaient quoi ? Du 20 août 2013  inaugural au 7 février 2016, date de la fin du gouvernement de Martelly-Paul dont vous faisiez inamoviblement partie, ces contacts attendaient what? Gade madanm!

Le sulfureux et grand jouisseur Laurent Lamothe, et l’inamovible ministre rose dragée du Tourisme de Martelly, Stéphanie Balmir Villedrouin: artisans de projets inachevés à l’Ile-à-Vache. Yo fè kòb!

En août 2013, la perpétuelle du régime Martelly, la dame perpétuelle au secours des démagogiques “4E” du fainéant Martelly jubilait: “Quatre grands groupes internationaux de l’industrie touristique ont déjà manifesté leur intérêt à venir investir sur l’île”. Lamothe renchérissait: il allait “tout faire pour la [l’île] développer et en faire un grand pôle d’attraction touristique international”. Vous entendez bœuf… Les compagnies this and that, canadienne et américaine, les “plus grandes”, avaient été consultées. “Leurs investissements dans le projet [Destination Ile-à-Vache] étaient conditionnés par la construction d’un aéroport pouvant permettre ainsi aux touristes de débarquer directement sur l’île”,  déclarait la ministre rose bonbon, l’éternelle de Sweet Micky.

Il était question de plusieurs hôtels-resorts, de 2 500 villas (condos), d’espaces pouvant accommoder plus d’un millier de chambres d’hôtel, de l’aéroport de l’Ile-à-Vache, de l’aéroport Antoine Simon des Cayes. d’éclairage et électrification, d’infrastructures agricoles, d’un centre communautaire et d’autres projets communautaires; des initiatives coûteuses et de prestige dont la réalisation était devenue un fardeau financier, bref, des éléphants blancs que, malgré leur grosseur, la Balmir rose cuisse de nymphe avait pu garer dans la salle d’attente de son ministère et dont les barissements n’ont été entendus par aucun des premiers ministres après Lamothe: ni Evans Paul, ni Enex Jean-Charles, ni Jack Guy Lafontant, encore moins par aucun des ministres au Tourisme et aux Industries créatives après la Villedrouin rose kachiman.

C’est en conférence de presse, le lundi 11 décembre 2017, que Michael Roy, mandataire de la compagnie Estrella, mettait au dehors les tata de chat. En effet, il déclarait que l’État a une dette de 20 millions de dollars envers la compagnie, obligée d’arrêter certains projets, comme c’est le cas pour l’aéroport de l’Ile-à-Vache. Alors que l’emprise avait été prévue pour 2 400 mètres x 45 mètres, comme la piste de l’aéroport des Cayes, il n’y a eu qu’une “piste non asphaltée de 1 200 mètres de long sur 25 mètres de large”. En clair: gaspillage de ressources publiques.

Où est donc passé l’argent de PetroCaribe, l’argent de Chango? Dans l’esprit de la Villedrouin rose persan, les dollars pétrocaribéens partis en fumée rose nacarat ne représentent pas de l’argent gaspillés par l’État, “ils représentent un élan courageux (sic) d’une équipe gouvernementale qui a voulu apporter le ‘développement’ (resic) dans l’une des plus belles îles du pays.

Malgré l’échec d’Agritrans, Jovenel l’inculpé a pris sur lui de traîner un autre éléphant blanc: sa “Caravane du changement”.

Pour se dédouaner, pour se débarasser du poids de ces tonton éléphants blancs laissés au caprice de l’air du temps, la dame Villedrouin rose Hollywood, après avoir descendu sa culotte dans la mise à exécution et réalisation du  projet “Destination touristique Ile-à-Vache”, a eu le culot de se trouver un bouc émissaire en la personne de l’administration Privert “passée du développement touristique à la politique pure. L’emphase n’était plus portée sur des projets touristiques mais sur les élections.”

Stéphanie rose chair feint d’oublier qu’après les trois ans et sept mois de l’administration Martelly-Lamothe, elle est restée un an et un mois dans le gouvernement tèt bòbèch Martelly-Evans Paul, toujours au Tourisme et aux Industries créatives. Elle est restée à ne faire que de la “politique pure” puisque si peu a été fait dans le cadre du  projet “Destination touristique Ile-à-Vache”, au point que Michael Roy s’est vu dans l’obligation de tatachatter le fiasco financier dudit projet.

Stéphanie rose coquille d’œuf feint d’oublier la vaste supercherie-comédie d’El Rancho bénie par le cardinal Langlois: une manoeuvre hautement politicienne de Martelly en anticipation d’élections frauduleuses favorables à l’inculpé Jovenel Moïse. Le lachâge de Lamothe au profit de l’opportuniste, toutiste, grimpiste, caméléoniste Evans Paul, n’était-ce pas de la “politique pure” dont la Villedrouin rose pelure d’oignon a été partie prenante? K Plume n’avait-il pas amorcé le branle-bas électoral qui devait aboutir au fiasco frauduleux “pure politique” de 2015?

Qui, finalement, doit rendre compte à l’État, au peuple haïtien, de tout l’argent gaspillé? La réponse nous l’avons de la bouche même de la Stéphanie rose bisque: “ Le ministère du Tourisme, que je dirigeais, s’est vu octroyer par arrêté présidentiel, la responsabilité de coordonnateur du développement touristique de l’île”. Y a-t-il eu “exécution d’un ensemble de projets permettant ainsi à l’île d’être prête à recevoir les investissements en hôtellerie et autres investissements touristiques” ? Non. Ce n’est sûrement pas le gouvernement  de l’inculpé Jovenel Moïse, appendice de la famille politique Tèt Kale, qui va assumer les dépenses pour la survie des éléphants blancs de madame rose cherry, voire qu’il ferait l’inventaire, le bilan de ces chantiers, de ces juteux contrats “passés au prix de trois centimes”, comme dirait ma grand-mère paternelle.

Parlant de Jovenel et d’éléphants blancs, comment oublier les frasques grandiloquentes de son aventure bananante? Agritrans avez-vous dit? Oui, un projet s’étendant  sur une superficie de plus de 95O hectares dans la commune de Trou-du-Nord, dont la prétention était de produire environ 50 000 tonnes de bananes par année (kèt!). Il était assuré de l’apport de plus de 10 millions de dollars américains d’investissement, grâce aux largesses irréfléchies de l’État aux mains du chef de cet État et de son ministre de l’Economie et des Finances qui ont donné leur bénédiction au projet en 2011.

Le mégaprojet devait “générer 3 000 emplois directs et 15 000 indirects dans les deux prochaines années”. Jovenel Moïse précisait aussi qu’avec quatre zones franches similaires, l’autosuffisance d’Haïti en matière de production de la figue banane serait enfin une réalité. Mieux, l’inculpé, en transe et en agritranse, ne jurait, lors, que par l’expansion de son éléphantesque projet:  “Nous avons un autre projet en perspective dans le même espace qui sera axé dans la production des légumes”, soulignant que plus de 250 hectares de terrain [étaient] réservés pour la construction des infrastructures idoines dans la zone franche. Que pensez-vous qu’il arriva? Ce fut le projet qui creva.

En effet, deux ans plus tard, une équipe du Nouvelliste est allée fouiner, fouyapotter dans le coin. Voilà ce qu’elle a rapporté le 20 mars 2017: “Du projet, officiellement lancé en grande pompe en octobre 2014 dans le département du Nord-Est, il n’en reste qu’un véritable champ de ruines surveillé de près par des gardiens sur le qui-vive empêchant les journalistes, qui s’étaient rendus sur place, de visiter, de filmer ou de photographier la plantation“.

Projet agricole-phare de la présidence Martelly, la plantation de bananes, qui devait s’étendre sur mille hectares, est complètement dévastée. Le spectacle de ce vendredi 17 mars dernier est sinistre, avec des bouts de tuyaux cassés du système d’irrigation qui pendent, des vaches qui broutent allègrement, une bonne partie de la terre remuée. La quasi-totalité des bananiers aperçus ont perdu feuilles et fruits… Hormis les agents de sécurité, présents pour empêcher quiconque de s’approcher de la ferme de trop près – et qui ont accouru à la barrière pour nous interdire de filmer et de photographier l’intérieur sur un ton lourd de menaces, on aurait pu croire à un vaste terrain abandonné.

Depuis, on n’a plus entendu parler d’Agritrans, entreprise d’envergure et prestigieuse d’une utilité douteuse, d’initiative privée-publique, mais qui s’est avérée  plus coûteuse que bénéfique, et dont l’exploitation ou l’entretien est devenu un fardeau financier pou mèt li: éléphant blanc typique, caractéristique. Bien sûr, aucun légume n’a poussé sur les terres agritranses. Sur place il n’est resté que “des vaches qui broutent allègrement”. Il n’y a même pas le soleil qui poudroie et l’herbe qui verdoie, de quoi désespérer la jeune épouse de la Barbe bleue prêt  à trancher le cou de sa femme, alors que sa sœur Anne ne voit pas arriver leurs frères, qui tardent à venir pour empêcher l’exécution.

Malgré l’échec d’Agritrans, Jovenel l’inculpé a pris sur lui de traîner un autre éléphant blanc: sa “Caravane du changement” lancée depuis le 1er mai 2017 dans le département de l’Artibonite: une opération mise en œuvre officiellement pour réhabiliter les infrastructures dans plusieurs régions et booster la production agricole. Or, selon l’organisation Tèt kole ti peyizan très certainement imbue de la question agricole, la caravane du président Jovenel Moïse n’apporte rien de concret aux besoins des masses défavorisées du pays.

En fait, cette caravane est réalisée « au profit des intérêts des multinationales et de la bourgeoisie », déplore Rosnel Jean-Baptiste, coordonnateur de l’organisation paysanne. Il a sans doute raison, à voir l’empressement avec lequel la Banque interaméricaine de développement (BID) a convenu d’un accord, le mercredi 12 juillet 2017, à travers l’institution bancaire à avancer une enveloppe initiale de 10 millions de dollars à la Caravane du Changement, le programme-phare (sic) du président de la République, lancé le 1er mai dans l’Artibonite. On n’oubliera pas que Agritrans était, lui,  “le programme-phare” du président Martelly. On sait ce qu’il en a été.

Même, le représentant de la BID en Haïti, Luis Estanislao Echebarria, a eu à déclarer qu’il   s’agit d’un montant préliminaire sujet à augmentation si les travaux avancent bien. C’est sûr que les travaux avanceront bien, même si dans les faits ils avancent mal, car Echebarria doit veiller à ce que les compagnies américaines qui vendent les équipements fassent leur beurre de façon à ce que lui fasse sa mantègue. Manno Charlemagne l’avait bien exprimé: “Òganizasyon mondyal yo pa pou nou yo ye / Sa la pou ede vòlè yo piye devore”.

Je ne vous souhaite pas de faire des cauchemars après avoir lu ce texte, parce que c’est ce qui m’est arrivé après être allé fouyapotter dans les quartiers mal famés de la têtkalétude de Martelly où je me suis trouvé face à des éléphants blancs, à une ministre rose PHTK pleine d’audacieuseté et à des bananes, à la vérité des vertes et des pas mûres.

Allez en paix, mes amis.

12-17-2017

 

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