Le lundi 18 septembre dernier, le pays a été bloqué par une grève lancée par les syndicats des transports en commun de façon à protester contre le budget criminel 2017-2018. Lors, nous avions titré : grève réussie contre le gouvernement Moise Lafontant.
Ces mêmes syndicats avaient également annoncé la semaine dernière deux journées de grève, soit le lundi 2 et mardi 3 0ctobre pour exiger des autorités de l’Etat le retrait de leur décision inopportune de publier la loi de Finances. Cependant la Commission du transport dans laquelle des syndicats de transport en commun sont représentés ont été au Palais National pour négocier et par la suite le gouvernement aurait fait marche arrière sur quelques tarifs tels que : la suppression d’une imposition forfaitaire sur le revenu de 10,000 gourdes ; le retrait des augmentations du montant des contraventions ; la réduction de 1,000 à 250 gourdes par an du coût d’un matricule fiscal digitalisé pour tous les chauffeurs journaliers de façon à calmer les chauffeurs.
Après les pourparlers avec l’Exécutif plusieurs syndicats voulaient maintenir les deux journées de grève, des lundi 2 et mardi 3 octobre 2017, pourtant d’autres sous le leadership d’un agent syndical lié au gouvernement en la personne de Joseph Montès, responsable de l’Association syndicale Front unifié des transporteurs et des travailleurs d’Haïti, a catégoriquement annoncé la levée de la grève, déplorant par ainsi l’intransigeance de certains syndicats. Il déclare « que le gouvernement a fait des concessions significatives. Les syndicats du transport en commun, ne sont plus en grève. Une entente a été trouvée lors des échanges entre le chef de l’état et les membres de la Commission nationale pour la modernisation du transport en commun ».
Une cacophonie qui explique la faiblesse politique des syndicats parce que Montes dans ce rôle n’est pas à son coup d’essai. En 2015, le pouvoir anti-peuple Martelly-Paul pour tenter d’abaisser la grogne de la population, avait soudoyé quelques syndicats jaunes représentés par des magouilleurs de grand chemin à savoir : Montès Joseph, directeur d’alors de Services Plus.
En fait, il n’y a pas eu grève le lundi 2 octobre mais en fin de journée, les autres syndicalistes ont tout bonnement annoncé que la grève est levée pour le lendemain mardi 3 octobre.
Au cours de cette conférence, Pierre Richard Val a fait savoir que « Nous n’allons pas abandonner. Nous allons mettre en place une stratégie en vue de revenir dans un bref délai, avec un mouvement plus intensifié ». Quant à Jacques Anderson Desroches, secrétaire général du Mouvement unifié des transporteurs d’Haïti (MUTH), il a pour sa part indiqué que « Nous continuerons à exiger que le Président Jovenel Moise retire cette loi de finances criminelle ».
Nous attendons la prochaine étape de cette lutte contre la loi de Finances puisque six journées de mobilisation viennent d’être annoncées par une coalition d’organisations.