Des écoles ferment leurs portes

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Suite à l’ampleur du kidnapping, certaines écoles ont adressé un courrier aux parents des élèves pour leur conseiller de maintenir leurs enfants chez eux jusqu’à nouvel ordre de façon à éviter toute victime d’enlèvement d'élèves.

Très peu d’élèves ont été vus dans les rues de Port-au-Prince puisque les portes de plusieurs institutions scolaires ont été fermées à cause de l’insécurité grandissante dans le pays.

Plusieurs établissements scolaires tels que le Collège Roger Anglade, Sainte Rose de Lima, l’école des Sœurs du Sacré-Cœur, l’institution de St Jean l’Evangéliste, le Collège Canado Haïtien, l’Ecole Le Normalien et le Collège Immaculée de Marie, ont annoncé qu’ils fermeront leurs portes pour protester contre l’insécurité.

Suite à l’ampleur du kidnapping contre rançon, certaines écoles ont adressé un courrier aux parents des élèves pour leur conseiller de maintenir leurs enfants chez eux jusqu’à nouvel ordre de façon à éviter toute victime d’enlèvement d’élèves.

Manifestation contre l’insécurité

Cette décision a été prise juste après les enlèvements survenus jeudi et vendredi derniers à proximité des écoles des Sœurs du Sacré-Cœur et de San Juan Evangelista, respectivement. Dans une note datée du 6 mars 2023, l’Association des Parents d’Élèves d’Haïti (ASPAEDH) exprime ses préoccupations face au phénomène de l’insécurité et le kidnapping qui prévaut dans le pays notamment dans la zone métropolitaine Port-au-Prince.

L’association questionne la vraie mission des autorités du pays suite à leur silence face à la fermeture de plusieurs institutions scolaires, en raison de la détérioration de la situation sécuritaire du pays d’autant que les élèves ont déjà perdu plusieurs jours de classe.

Par ailleurs, samedi dernier le représentant de l’UNICEF en Haïti, Bruno Maes, à la cérémonie de clôture, de l’atelier sur le droit à l’éducation et la poursuite des activités scolaires  a lancé dans son discours de circonstance « Parlant du droit à l’éducation et de la poursuite des activités scolaires, je ne peux ne pas vous demander le plus humblement d’exprimer votre solidarité envers vos frères et sœurs qui vivent dans l’Artibonite et à Port-au-Prince. Laissez leur comprendre qu’ils ne sont pas seuls en ces moments difficiles. Ils n’ont pas demandé de ne pas aller à l’école ».

Le professeur Auguste D’Meza, qui représentait le Ministre de l’Education Nationale, Nesmy Manigat, a pour sa part indiqué : « À cause des incertitudes, des écoles sont obligées de fermer leur portes pour exprimer leur ras-le-bol à la violence, je vous prierais, même via WhatsApp, d’envoyer un mot de réconfort à ces jeunes privés aujourd’hui de l’ambiance d’apprentissage dans leur salle de classe ».

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