Coup de filet à Kaliko Beach, 12 arrestations, 33 jeunes filles récupérées !

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L'arrestation des jeunes filles mineures à Kalico Beach

Dans la matinée du Dimanche 5 Février 2017 dernier, à l’intérieur de l’hôtel-plage, Kaliko Beach, Montrouis, Route Nationale No. 1, lors d’une intervention surprenante du Parquet de Port-au-Prince ayant à sa direction, le commissaire du gouvernement maître Jean Danton Léger accompagné de la Police Nationale d’Haïti (PNH), des autorités policières et judiciaires ont récupéré 33 jeunes filles mineures comprises entre 14 et 16 ans qui allaient être victimes du trafic d’enfants orchestré par des organisations criminelles nationales et internationales.

Le porte-parole du Parquet de Port-au-Prince Mme Mirlande Dupiche Prévost *************
Le porte-parole du Parquet de Port-au-Prince Mme Mirlande Dupiche Prévost

Ces organisations de malfaiteurs qui se trouvaient déjà dans le collimateur de la justice et de la police d’Haïti, ceci depuis 3 mois, avaient pris rendez-vous dans le dit hôtel (Kaliko Beach) ce dimanche (5 Février 2017) pour la livraison des marchandises, soit 33 jeunes filles déjà vendues et payées au prix de $ 300.00 US chacune. Le procureur Danton et son équipe étaient camouflés dans les parages de la dite plage pour contrôler l’espace au moment opportun. Il a ainsi déclaré que quiconque serait impliqué de près ou de loin dans ce sale trafic d’êtres humains sera ligoté puis soumis à la justice haïtienne. S’agissant du personnel et des responsables de l’hôtel-plage Kaliko qui ont refusé péremptoirement de collaborer, le patron du Parquet affirme qu’il est en train de signer des mandats d’amener et qu’il a déjà ordonné des interdictions de départ pour toutes ces personnes. « Il y a de cela 3 mois, la Direction Générale de la PNH, la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), la Brigade de Protection des Mineurs (BPM) et le Parquet de Port-au-Prince ont été au courant d’un éventuel trafic de mineurs qui allait se produire au local de Kaliko Beach. Très bien informés de la véracité des informations, nous nous étions mis à enquêter sur les lieux où allait s’exécuter ce forfait. Ainsi, nous nous sommes réunis pour explorer les pistes et les inventorier. Finalement, dimanche dernier, nous avions obtenu des données nous informant que, dans un endroit sur la Route Nationale No.1, les trafiquants allaient recevoir $ 300.00 US par tête d’enfant en vue de leur livraison hier sur la Côte des Arcadins.

Ainsi, très tôt dans la journée, (Dimanche 5 Février 2017) le Parquet de Port-au-Prince représenté par son porte-parole, Mirlande Dupiche Prévost, était déjà à pied oeuvre sur la plage de Kaliko ; tandis que moi, je me suis dissimulé à l’intérieur des sous-bois dans les parages de la plage. A l’intérieur d’une chambre de l’hôtel, nous avons découvert 33 jeunes filles mineures dont 23 d’entre elles sont âgées de 13 à 16 ans, les autres entre 17 et 19 ans. Dans une autre chambre, nous avons dépisté 12 hommes adultes et des produits assimilables à de la marijuana, de la cocaïne ou d’autres produits narcotiques. Nous avons aussi trouvé un ordinateur portable. Dans cet appareil, nous avons pu visionner des images nous montrant ces gredins en train de s’accoupler avec des enfants. Nous les avons tous ligotés. Depuis hier-soir, ils sont gardés à la DCPJ. De manière à pouvoir les protéger, nous avons été obligés de procéder à l’arrestation de ces jeunes-enfants.  De là, les opérations se poursuivent! Quel que soit le degré d’implication d’une personne dans ce dossier, de près ou de loin, de très près ou de très loin, elle sera arrêtée. Des gens ayant refusé de collaborer avec la police et la justice seront eux aussi arrêtés. Déjà je commence à signer des mandats d’amener. Nous avons mis des interdictions de départ pour certains suspects qui sont impliqués très fond dans le dossier. Le personnel et les responsables de Kaliko qui ont refusé de collaborer seront eux aussi arrêtés. Nous le disons bien ! Quelle que soit la personne trempée dans ce trafic, qu’elle soit riche ou  pauvre, blanche ou noire, elle aura à fournir des explications à la justice… », a ainsi déclaré le commissaire Léger.

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