
Combien faudra-t-il encore de preuves pour justifier ou reconnaitre l’échec du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) face aux groupes armés ? Nul n’est besoin d’être savant, expert en science politique ou dans le domaine de la sécurité pour comprendre que, dans l’état actuel des choses et ce depuis plus de deux années consécutives, jamais au grand jamais les actuels dirigeants haïtiens ne gagneront pas la bataille qu’ils mènent contre les multiples bandes armées qui contrôlent quasiment tout le pays. Il faudrait un miracle, ce qui ne viendra jamais, pour que cette équipe gouvernementale puisse sortir victorieuse de ce bras de fer qui l’oppose avec les puissants chefs de diverses coalitions armées qui encerclent le pays. C’est trop facile de dire qu’il existe un pouvoir légal et régalien en Haïti ou plus précisément à Port-au-Prince et qu’il ne faut surtout pas parler de victoire quasi certaine des groupes armés. Par conséquent, il faut continuer à soutenir le Conseil Présidentiel malgré ce cuisant échec 12 mois après son arrivée aux responsabilités de l’État.
Dans cette chronique, l’on ne va pas faire une analyse sociopolitique de la conjoncture ni énumérer les causes et les conséquences de ce fiasco politique et de la capitulation, puisque c’est bien de cela qu’il s’agit, des neuf Conseillers-Présidentiel qui avaient pour responsabilité de redresser la situation en succédant au Premier ministre de facto, Ariel Henry, il y a plus d’un an. On se contentera d’évoquer et de souligner quelques faits basiques qui feront comprendre à tout un chacun, y compris les premiers concernés, – les autorités en place – qu’ils ont bel et bien perdu la partie et que ce sont les bandes armées qui ont réellement le contrôle du territoire en l’administrant comme elles peuvent, c’est-à-dire à leur manière, en attendant le moment d’avoir les pleins pouvoirs pour définir les règles de la gestion de la République. Avant d’aller plus loin, prenons un exemple, un seul : la grève réussie de trois jours qui paralyse la Commune de Carrefour depuis lundi. Elle a été fomentée par Krisla, le patron incontesté de Ti Bwa, Fontamara incluant la ville de Carrefour.
Une initiative, selon lui d’exiger du pouvoir en place, la nomination d’une équipe municipale à la Mairie de Carrefour. Dans le cas contraire, il procédera lui-même à l’installation de nouveaux agents municipaux. Mais il y a d’autres initiatives apportant la preuve que les groupes armés contrôlent effectivement la majeure partie d’Haïti. En effet, ils gèrent toutes les principales routes du pays en imposant des droits de passage. Dans certaines communes, ce sont eux qui s’occupent des écoles et des services de santé pour les enfants et les familles défavorisées; les Commissariats de police d’où ils ont chassé les policiers sont légion et demeurent occupés en permanence par des hommes armés ; les dirigeants des bandes armées n’ont aucun problème pour se déplacer et tenir des réunions en présentiel d’un bout à l’autre du pays au nez et à la barbe des agents des forces de l’ordre, très souvent complices de ces va-et-vient ; ils ont aussi leurs propres services d’espionnage et des indicateurs qui leur fournissent toutes les infos dont ils ont besoin pour mener leurs attaques.
Les voies maritimes sont sous leur contrôle dans la mesure où toute la côte des Arcadins, Arcahais, Marianie, Gréssier, Léogane, les principaux Ports de la région métropolitaine de Port-au-Prince, – Terminal de Varreux I et II, Wharf de Jérémie, Port Lafito, Port de Port-au-Prince, Terminal pétrolier de Thor à Carrefour – ne fonctionnent qu’avec leur consentement. Avant, ils tenaient déjà une bonne partie du département de l’Artibonite. Depuis peu, avec la prise des communes de Mirebalais, Saut-d’Eau et leur avancée vers Belladère dans le Plateau central, les groupes armés accroissent considérablement leurs gains territoriaux. Sans oublier que la quasi-totalité des communes du département de l’Ouest, notamment celles encerclant la capitale, sont placées sous leur contrôle et, bien évidemment, Port-au-Prince et toute sa périphérie. Voilà quelques vérités que tout le monde connaît. Maintenant, voyons les rapports de force entre les deux parties – Groupes armés et forces de l’ordre étatique -.
S’agissant de la police nationale, de l’armée haïtienne et de la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité d’Haïti (MMAS), sous le commandement d’un citoyen kenyan. A l’évidence, personne ne semble ou ne veut comprendre que ces trois entités n’ont pas et n’auront jamais les moyens de leur politique pouvant leur permettre de faire face concrètement aux très organisés groupes armés menant une stratégie parfaitement coordonnée dont le résultat final ne fait aujourd’hui aucun doute : la prise réelle et effective du pouvoir en Haïti et ils le disent, ceci dans un avenir pas trop lointain au rythme où vont les choses. Depuis l’année dernière, dans plusieurs de nos chroniques, on avait déjà évoqué cette possibilité compte tenu de la puissance de feu dont disposent les gangs armés et surtout le peu de formation des forces de l’ordre étatique et le désintéressement des agents de la force multinationale dans une mission qui n’a ni queue ni tête.
On l’avait dit, il ne suffit pas d’armer et d’équiper les malheureux agents de la police nationale et de couvrir les militaires de matériels de guerre les plus performants du moment. Il faut aussi et c’est le plus important, tous les experts et spécialistes en sécurité et armement le savent, que ces femmes et ces hommes puissent s’entrainer et bien se former afin de pouvoir faire la différence face à un ennemi imprévisible et surtout beaucoup plus motivé. Or, vu l’urgence sécuritaire et la pression politique exercées sur les institutions chargées de combattre les groupes armés, l’on doute fort que la hiérarchie de ces structures pense que la formation théorique et pratique de ces hommes demeure des éléments essentiels sinon primordiaux. Alors que seules ces formations peuvent leur donner la capacité nécessaire pour résister et affronter un ennemi n’ayant rien à perdre et beaucoup plus à gagner.

Contrairement à ce que pensent les autorités haïtiennes qui se laissent aveuglement bercer d’illusion par des pays comme la France, les Etats-Unis et le Canada, les trois principaux créateurs, équipementiers et formateurs de la PNH, les différentes entités spécialisées de la police nationale – SWAT, BRI, BLTS, GIPNH, CIMO, BOID, UDMO, UTAG, CAT TEAM, etc, mises en place par les instructeurs de ces pays, ne sont pas faites pour mener des guérillas urbaines comme c’est le cas aujourd’hui en Haïti avec les affrontements quotidiens avec les groupes armés auxquels on assiste. Leur formation consiste tout simplement à combattre : les actes et les groupes terroristes, les prises d’otage, les enlèvements, les mouvements sociaux, les crimes organisés, les trafics de drogue et des produits stupéfiants, la criminalité urbaine, etc. Ce qui n’a rien à voir avec le comportement, les discours politiques et la puissance de feu de ces groupes ultra-armés, certes hier considérés comme des bandits de grand chemin, mais aujourd’hui passant à une échelle supérieure jusqu’à se voir s’installer au Palais national. Tandis que certains fanatiques, pour amuser la galerie, camoufler l’impuissance de l’État et l’incompétence des dirigeants actuels, s’obstinent à les qualifier de groupes criminels ou de terroristes comme si ces appellations allaient changer l’attitude et l’objectif que les dirigeants visibles et invisibles de ces groupes armés se sont fixés.
En clair, les autorités policières et politiques peuvent multiplier à l’infini le nombre de brigades spécialisées dans la police, le mal resterait inchangé. Mais, il n’y pas que la police nationale. L’institution militaire dont on peut dire tout ce qu’on voudra est à l’état embryonnaire. Personne ayant la moindre capacité de réflexion ne pouvait imaginer que cette armée-là ne disposant d’aucun armement adéquat, sinon de rien du tout, même avec la plus grande conscience professionnelle et la plus grande bravoure en tant que militaire, pourrait rivaliser, voire vaincre les multiples groupes armés qui pullulent sur le territoire. D’ailleurs, ce qu’on glorifie à appeler pompeusement « Forces Armées d’Haïti » (FADH) n’est qu’une poignée de femmes et d’hommes ne dépassant pas quelques centaines de soldats. Les Présidents passé et présent du CPT peuvent bien dire « qu’ils sont en guerre », histoire de concocter un budget de guerre leur permettant de mieux disposer des deniers publics, ces rigolos sont incapables de comprendre qu’ils ne pourront remporter aucune victoire sur ces groupes armés.
Pire, ils sont aussi dans le déni quand ils croient sérieusement qu’ils ont encore la possibilité d’inverser la situation en leur faveur, sachant fort bien qu’ils ne mènent aucune guerre. Et pour cause. Ils n’ont pas les moyens ni en homme ni en matériel ni en logistique pour une telle aventure. Il suffit de voir comment se terminent les opérations lancées récemment à Kenscoff et à Canapé-Vert pour s’en convaincre. Alors même que la capitale n’était pas encore tombée, depuis c’est devenu une réalité, ce sont les autorités elles-mêmes qui avaient capitulé devant l’avancée des groupes armés en abandonnant sans combattre l’ensemble des institutions et administrations publiques et privées qui font de Port-au-Prince la capitale administrative, politique et culturelle d’Haïti. La police nationale et les militaires des FADH ne font qu’acquiescer les coups en suivant les ordres dans la mesure où ce sont les politiques qui décident où ils veulent s’installer. Il nous reste donc le cas de la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité d’Haïti (MMAS). Naturellement, pour les vrais patriotes, nous ne dirons pas nationalistes pour ne pas enrager les âmes sensibles, l’échec de cette énième mission internationale est du pain bénit.
Puisque jamais ils ne peuvent et ce, quelles que soient les circonstances, concevoir que plus de deux cents ans après l’indépendance, un pays qui n’est en conflit armé contre aucun autre ne peut assurer sa propre sécurité intérieure. Dès la demande de cette mission par les autorités antérieures, certains le disaient ouvertement, cette mission ne sera qu’une mission de plus, pas autre chose. En vérité, ils ne s’attendaient pas à une telle débandade et cacophonie aussi vite. Partant du principe que si toutes les autres avant elle avaient échoué, il n’y a aucune raison que celle-là réussisse. Bingo. Et si les faits leur donneraient raison ! En effet, depuis l’arrivée des premiers policiers et soldats kenyans sur le sol haïtien, il y a déjà plus d’une année, le moins que l’on puisse dire, c’est que non seulement les groupes armés qui ont sans doute une bonne raison d’intensifier leurs attaques contre les autorités établies ont augmenté leur gain en élargissant considérablement leur territoire, mais aussi les kenyans et les autres nationalités qui ont pris le train en marche stagnent sur le terrain.
Pire, la perte en vie humaine pour une mission encore à la recherche de son identité en Haïti et composée seulement de 1057 agents, peut-être considéré déjà très élevée dans la mesure où, à part la région métropolitaine de Port-au-Prince et une petite partie de l’Artibonite et du Centre, les soldats kenyans et consorts demeurent confinés dans leur Citadelle près de l’aéroport par peur de se faire lyncher par des hommes armés surgissant de partout comme des « Cacos ou des Piquets » et semant la mort et des dégâts corporels parmi les troupes. Mais, il y a le plus important dans cette débarque. L’indifférence, le mépris et le cynisme de la Communauté internationale vis-à-vis des autorités haïtiennes ne cessant d’implorer son aide. Cette même Communauté internationale qui voudrait soi-disant aider le peuple haïtien face, semble-t-il, aux attaques des gangs criminels. Ce n’est un secret pour personne, la mission que commande ou dirige le Kenya en Haïti est en fait une farce. Une mauvaise plaisanterie dont le peuple haïtien s’en passerait volontiers si cela ne dépendait que de lui.
Nous disons bien les Haïtiens, comprenant que la population n’a rien à voir avec ce gouvernement et la kyrielle de Présidents du CPT qui se sont enfuis comme des lâches, délaissant les sièges habituels du pouvoir au centre historique de la ville pour se réfugier aux portes de Pétion-Ville en attendant l’arrivée inéluctable des groupes armés dont le but ne laisse aucune équivoque. Cette nouvelle mission est une façon d’humilier encore plus Haïti et de ridiculiser davantage ses dirigeants qui ont contribué à le mettre au banc des Nations. Le Kenya (797 agents) et trois autres petits États de l’Amérique latine et de la Caraïbe -Salvador (68 agents), Guatemala (150 agents) et Jamaïque (42) – étaient en vérité de bonne foi lorsqu’ils avaient accepté de déployer des troupes en Haïti à la demande des Etats-Unis sous couvert des Nations-Unies pour venir soi-disant épauler les forces de l’ordre haïtiennes. Mais, rapidement, ils ont compris qu’il s’agissait d’un conflit militaro-social auquel leurs soldats n’étaient nullement préparés.
Largués sur le sol d’Haïti pratiquement sans bagages ni un sous en poche, les pauvres kenyans et les autres ont compris qu’ils allaitent servir de chair à canon pour une cause dont ils ne comprennent ni le tenant ni l’aboutissant. Malin, le Président kenyan, William Ruto, en dépit des déclarations de fraternité et de solidarité à l’égard des cousins haïtiens du Nouveau monde, demande à ses hommes de faire le strict minimum, comme on dit le minimum syndical. Car, en effet, l’on ne peut pas être plus royaliste que le roi surtout pour une mission dont ils n’étaient pas demandeurs. Ils ne sont là que pour rendre service, non pas pour se faire massacrer sur l’autel de la solidarité, même si Nairobi, au passage, en a profité pour tisser des liens d’amitié et commerciaux avec Washington durant l’administration de Joe Biden et pour renflouer les caisses publiques du Kenya sur le dos d’Haïti. Bref, les dirigeants haïtiens notamment les 9 Conseillers-Présidentiel en comptant sur le soutien et le courage des policiers et militaires de la MMAS ne font que parier sur la Comète pour rétablir l’ordre dans un pays où ils n’ont plus aucun levier sur lequel s’appuyer en vue de reprendre la main sur une situation qui leur échappe totalement.
Maintenant, voyons les signes indiscutables ne pouvant laisser aucun doute sur la future capitulation ou la chute des autorités devant la prise inexorable du pouvoir par les groupes armés. Aujourd’hui, Port-au-Prince est l’ombre d’elle-même en matière d’institutions et d’administrations publiques et privées. Les quelques rares bureaux et services fonctionnant encore au centre-ville se comptent sur les doigts d’une seule main. Inutile dans ce texte de faire la liste des déménagements effectués par le gouvernement et le secteur privé vers des endroits ou quartiers qu’ils imaginent plus sûrs. Néanmoins et pour la compréhension des lecteurs, il n’est pas vain de faire un petit récapitulatif de quelques grandes institutions et administrations qui ont été purement et simplement abandonnées. Le Palais national, la Primature, les différents ministères, le Parlement, la Cour de cassation, le Palais de justice, la Cour Supérieure des comptes, les Tribunaux civils et de paix, les Administrations des Douanes, la Direction générale des Impôts, etc.
On ne compte non plus les établissements scolaires publics et privés, les institutions bancaires publiques et privées fermées ou délocalisées, indemne pour les infrastructures de santé, des Commissariats de police, des facultés et des Grandes écoles. Des églises et temples religieux, sans parler des commerces grands et petits qui ne sont que de lointains souvenirs au centre de Port-au-Prince depuis un certain temps. Mais, le signe le plus significatif et le plus parlant de la chute de Port-au-Prince et de la capitulation définitive des autorités politiques, c’est la fermeture dite temporaire des derniers grands hôtels de la capitale haïtienne. Ne pouvant se délocaliser comme certaines institutions, les responsables des infrastructures hôtelières n’avaient qu’une alternative, fermer les portes de leurs établissements qui, depuis bien longtemps déjà, ne pouvaient accueillir aucune clientèle vue l’insécurité couvrant la totalité de la ville de Port-au-Prince. Le symbole des symboles d’une soi-disant normalité dans la capitale était l’hôtel Marriott qui, tant bien que mal, tenait le coup en s’appuyant sur une énorme force de sécurité privée.
L’unique hôtel de référence internationale accueillait les employés de la compagnie téléphonique Digicel et quelques rares touristes kamikazes qui s’aventuraient encore dans le quartier de Turgeau, Pacot et Debussy. Mais, face à l’évidence et suivant l’exemple du gouvernement et tous les membres du pouvoir Exécutif qui, longtemps déjà, avaient pris la poudre d’escampette pour le haut Bourdon, il a dû jeter l’éponge « temporairement » le temps, selon les responsables, que les choses redeviennent à la normale. Dans cette chronique, nous ne voulons même pas parler des différentes fermetures d’autres institutions à travers le pays à l’image du site de Labadie (Labadee) dans le Nord qui a perdu temporairement l’escale du croisiériste la Royale Caribbean ou la ville de Mirebalais qui a assisté impuissante à la fermeture de la plus moderne infrastructure hospitalière du département du Centre, l’Hôpital Universitaire de Mirebalais, après la prise de la ville par un commando armé de Viv ansanm.
Tandis que l’aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince demeure fermé sous la pression des autorités américaines qui ne l’utilisent que pour le service exclusif de l’Oncle Sam. Finalement, l’on se demande encore ce que veulent de plus les 9 membres du Conseil-Présidentiel de Transition et le Premier ministre d’un gouvernement inapte pour les convaincre d’abandonner le navire pendant qu’il est encore temps. Ils le savent, ils n’ont aucune chance de récupérer les territoires perdus. Pourquoi sont-ils si obtus devant ce qui est une évidence pour la terre entière ? Ils ne s’en sortiront pas.
Il n’y a aucune honte à cela d’admettre et de reconnaître un échec, c’est une question d’honneur, de courage et de dignité. Edgard Leblanc Fils, Smith Augustin, Louis Gérard Gilles, Régime Abraham, Emmanuel Vertilaire, Frinel Joseph, Laurent Saint-Cyr, Leslie Voltaire, Fritz Alphonse Jean et Alix Didier Fils-Aimé, veulent-ils vraiment finir politiquement de manière honteuse et humiliante comme ce fut le cas de leur prédécesseur Ariel Henry qui pensait résister quand tout était déjà perdu ? C’est la question qu’ils doivent se poser au lieu de continuer à faire des promesses qu’ils ne pourront nullement tenir. S’il y a une leçon que ces messieurs et dame doivent retenir du feu Premier ministre intérimaire Gérard Latortue, c’est bien cela : à l’impossible, ils sont tenus d’abandonner.
Il ne s’agit en rien d’être alarmiste ni défaitisme, le temps est tout simplement venu d’arrêter cette hypocrisie et ce faire semblant qui consistent à faire croire que l’actuel pouvoir haïtien peut encore s’en sortir en sauvant les meubles. La vérité est que les groupes armés ont gagné. C’est juste une question de temps pour qu’ils prennent les commandes effectives du pouvoir.
C.C