Connaître l’ennemi pour mieux reconstruire l’avenir du peuple…

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Si les veines du pays sont toujours ouvertes et le peuple haïtien continue de faire face à toutes sortes de tragédies, de souffrances et de catastrophes, une chose est certaine,  il n’est pas voué au malheur.

Les calamités endurés, même les violentes faillites institutionnelles, les inégalités sociales les plus criantes, la dépendance totale, toutes ont été fixées à dessein qu’à travers les crimes les plus abjects des ingénieurs du chaos au service de l’ordre capitaliste depuis au temps du colonialisme triomphant elles nous exposent aux obstacles les plus difficiles à surmonter.

Tous ceux qui sont en train d’être victimes d’oppressions, d’exploitation et de conditions de vie dégradantes, comment ne pas penser à résister, à lutter constamment dans l’espoir de sortir dignement de ce carcan qui nous étouffe. Cette dégradation de la situation politique et économique est un fait que les autorités haïtiennes elles-mêmes, sans exception, et à tous les niveaux ne parviennent plus à masquer. Elles la cautionnent sans demi-mesure en agissant consciemment à l’encontre des intérêts du peuple.

Il y a des vérités amères qui ne sont pas très agréables à entendre surtout dans le débat actuel porté essentiellement sur le projet du Conseil présidentiel de transition de Washington via une de ses succursales dans la région, la CARICOM.  Ce n’est qu’une parodie destinée à amadouer sinon aveugler les masses en souffrance.

C’est une cassure entre la couche dirigeante et les masses défavorisées qui ne fait que s’approfondir davantage.

Cette politique démagogique a d’ores et déjà et depuis longtemps fait faillite mais c’est encore cette mascarade que les avocats du système capitaliste nous proposent en tant qu’alternative de sortie de crise. Qui pis est, elle a été accueillie sous les applaudissements de la majorité des représentants de la classe politique traditionnelle qui s’obstine toujours à mépriser les droits du peuple haïtien. Certains pays sont justement mal placés pour donner des leçons de morale et de civisme politique.

La décision du parti Fanmi Lavalas, de l’Accord Montana et d’autres alliés des classes dominantes de se soumettre docilement, tête baissée aux diktats et au projet de Washington visant à liquider notre souveraineté doit être vue comme un acte de myopie politique conduisant des traitres à se tirer non pas une balle mais un obus dans le pied. Cette trahison d’endosser une prochaine occupation du pays n’est-elle pas incompatible avec les aspirations des masses travailleuses ? N’est-ce pas une pratique criminelle des ennemis du peuple haïtien ?

Si des courants politiques se désengagent et coïncident leurs luttes avec celles de l’ennemi du peuple, c’est bien un choix qu’ils ont fait, malgré la réprobation des masses populaires. C’est que leur état d’esprit face à l’aggravation de la situation socio-économique et politique ne touche pas les bornes du désarroi. Sinon, ils ne sont pas pleinement conscients de la gravité de la situation et du danger qu’elle comporte.

A ce stade, quel que soit l’angle sous lequel on considère la position actuelle de ces mouvements ou partis politiques parmi lesquels ceux qui ont fait vœu d’allégeance à l’impérialisme occidental, le peuple ne doit pas s’associer à ce complot. Il doit continuer selon ses moyens et ses capacités à poursuivre toujours sa lutte de libération nationale pour un changement fondamental. Car ce qui se passe dans le pays depuis la chute d’Ariel Henry est révélateur de l’état de notre humanité sans respect d’aucun principe.

Il a pour finalité de permettre aux puissances impérialistes de continuer à nous assujettir. Tout ramène à la décomposition d’un système aux abois qui, pour garantir les profits capitalistes, ne cesse de pressurer encore plus le peuple travailleur et sans aucune considération pour la jeunesse.

C’est une cassure entre la couche dirigeante et les masses défavorisées qui ne fait que s’approfondir davantage. Dès lors, la situation exige  que les opprimés et les exploités s’unissent derrière les mots d’ordre de « pouvoir populaire ». « Aucune réforme de ce système corrompu  n’est acceptable, ni aujourd’hui, ni demain sous la direction de l’impérialisme ». 

A ce carrefour le peuple doit être prudent et vigilant. Il doit éviter de prendre langue avec ses traitres, car tous ceux-là qui légitiment l’inacceptable pour le maintien du régime corrompu et la poursuite du chaos, sauf pour satisfaire les appétits des défenseurs des capitalistes ne sont que ses ennemis.

La lutte pour le dégagement structurel à l’égard de l’impérialisme occidental est une nécessité absolue. Toute action collective, organisée pour bloquer la politique de misère et de décomposition du pays par des forces obscures internes et internationales serait bienvenue. Bien que les manœuvres évoquées par ces traitres ne soient pas solides, elles ne servent qu’à semer la confusion dans les esprits et jeter la population dans l’embarras.

Les forces ouvrières en lutte doivent elles-mêmes utilisé l’arme la plus adéquate pour éclairer et diriger la population de façon à détruire les arguments fallacieux des laquais au service des puissances dominantes. L’argument majeur est de changer de chapeau, de chemises, de voitures et de chauffeur, mais cela ne suffirait pas, si on ne change pas de routes à savoir rompre catégoriquement avec les pratiques de cette classe politique traditionnelle moribonde et la soumission aux exigences des puissances capitalistes exploitantes.

Le peuple aujourd’hui n’a qu’un seul atout pour regarder l’avenir avec confiance: de ne pas se laisser détourner de ses objectifs à savoir : identifier l’ennemi principal, transformer l’appareil d’état, briser tous les étaux du système capitaliste, reconstruire un pays, fier de sa liberté chèrement acquise.

Que la mobilisation unie dans les rues s’impose : aucun consensus n’est acceptable avec les puissances impérialistes. Aucun consensus avec nos ennemis de classe !

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