C’était ce jour-là

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Statue du général Dumas détruite par l’occupant nazi durant la deuxième Guerre mondiale

 C’était le 4 février 1794, lorsque la Convention nationale, régime politique français qui gouverna la France du 21 septembre 1792 au 26 octobre 1795 lors de la Révolution française, vota le décret d’abolition de l’esclavage. De fait, prenant acte de la révolte des esclaves dans la province du Nord de la possession française de Saint-Domingue, le 23 août 1793, le commissaire de la République Léger-Félicité Sonthonax y abolissait l’esclavage, étendant l’abolition aux autres colonies françaises. La convention nationale abolissait l’esclavage et reconnaissait la citoyenneté à tous les habitants des colonies françaises, sans distinction de couleur. Aucune indemnité n’avait été accordée aux esclavagistes.

En mai 1802, Napoléon rétablissait l’esclavage, qui ne devait être définitivement aboli qu’en 1848 : décret d’abolition de l’esclavage du 27 avril 1848 en France et dans les colonies françaises d’outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Réunion, Guyane, Sénégal) mais aussi dans les nouvelles colonies africaines ou la France abolit l’esclavage arabo-berbère et interafricain en Algérie et au Sénégal.

Décret de la Convention Nationale. Abolissant l’esclavage dans les colonies françaises

Pour le philosophe, écrivain et réalisateur français Claude Ribbe, auteur de Le crime de Napoléon, président de l’association des Amis du général Dumas, même si l’abolition de 1794 a été imposée par la révolte des esclaves, il s’agit d’un acte qui fait honneur à la République et fixe ses principes fondateurs.

L’abolition de l’esclavage fut l’un des acquis les plus significatifs de la Révolution et figure de ce fait au nombre des valeurs les plus sacrées de la République française.

Cet événement fondamental, qui universalisait la déclaration des droits de l’homme et du citoyen est célébré depuis le 4 février 2014 par l’association des Amis du général Dumas, place du général-Catroux, Paris 17e, pour qu’il ne soit pas effacé de la mémoire nationale. Il renoue avec une tradition qui en fait remonte à 1795, et qui a été officialisée dès 1798. Certes, cette commémoration n’est pas inscrite dans le calendrier officiel, mais l’honneur, la dignité, l’équité et le bon sens l’imposent.

Cette année, ce sera aussi l’occasion de prendre acte de la volonté des élus parisiens de remettre en place la statue du général Dumas détruit par les collaborateurs en 1943. Vœu présenté à l’ensemble du conseil de Paris du 18 janvier 2021 et ratifié le 2 février 2021.

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