Bourgeoisie antinationale haïtienne source parfaite de la violence !

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La bourgeoisie en Haïti qui n’est pas forcément une bourgeoisie nationale, quelle que soit sa puissance locale, elle restera dépendante et subordonnée à l’impérialisme occidental. Et, il faut le dire tout net, sans le soutien militaro-politique d’Ottawa, de Paris et de Washington, cette oligarchie ne saurait en aucune circonstance maintenir sa domination.

Dans ces conditions, deux camps s’affrontent dans le pays : les masses populaires d’un côté et de l’autre, les représentants laquais des puissances capitalistes, dont le seul objectif est de réaliser toujours plus de profits avec l’appui total de la classe politique traditionnelle corrompue jusqu’au cou à l’instar de l’actuel gouvernement de facto.

Deux modèles d’Etat s’affrontent en Haïti. Celui de la classe des exploitées, prolétariat agricole et industriel et celui de la classe exploiteuse qui poursuit le développement et la consolidation de la stratégie fondamentale de Washington de sorte que rien ne change.

L’un qui se fonde sur un appauvrissement grandissant des travailleurs en armant appuyant et finançant les régimes féodaux, impopulaires contre l’autre qui a choisi la voie progressiste et socialiste, pour qu’enfin la nature du nouvel Etat ne puisse plus être le lieu de reproduction de la bourgeoisie oligarque.

Le conflit ne peut que s’aggraver entre les deux classes et ce, quelle que soit la volonté des masses populaires, l’intransigeance réactionnaire de la bourgeoisie et de ses appuis extérieurs pose le problème de la violence et de l’insécurité. Comme nous pouvons constater les conditions dans lesquelles vivent les exploités, les opprimés de la classe ouvrière. Des millions de travailleurs réduits à un chômage à perpétuité, aucun programme de service public n’est offert dans les quartiers défavorisés. N’est-ce pas là une illustration parfaite d’une certaine violence sociale permanente ?

Qu’on ne s’y trompe pas de l’antinationalisme de cette bourgeoisie vassalisée à l’impérialisme, car ses intérêts sont toujours opposés à la Nation, au pays et particulièrement à la classe ouvrière. C’est une bourgeoisie qui n’a ni conscience nationale ni conscience de classe.

Dans l’espoir de gagner les faveurs de ceux qu’il  exploite,  le patronat cherche toujours à améliorer son fonctionnement en proposant l’instauration d’une démocratie formelle.  Il fait place à la recherche du consensus par le dialogue comme l’a suggéré son suppôt qu’est le groupe de l’Accord de Montana afin d’éviter une transformation sociale, populaire et radicale.

Le patronat se contente toujours de réclamer le rétablissement des véritables règles du jeu capitaliste, c’est-à-dire rétablir l’ordre social d’exploitation et de destruction d’un système capitaliste en déclin. N’est-ce pas dans ce contexte que nous devons comprendre les élucubrations des patrons haïtiens qui se dressent dans un combat pour la survie du modèle capitaliste de l’Etat, quand ils « se disent indignés contre la dégradation du climat sécuritaire du pays et lancent un appel au calme et plaident pour un accord politique pouvant favoriser l’établissement d’une transition urgente, qui conduira à l’organisation d’élections crédibles et le renforcement des institutions étatiques. »

Ces propos sont trop beaux pour être vrais. Devons-nous prendre au mot, voire faire confiance à ce discours qui nous rappelle des scénarios déjà vus, déjà entendus ?

Cet extraordinaire enthousiasme, est-ce une nouvelle approche ou enfin le sentiment d’appartenance à un pays qui est en train de voir le jour chez ces oligarques économiques ? Assurément Non ! Cette fausse prise de conscience n’a qu’un seul dessein : tenter de retarder le processus révolutionnaire et désormais irréversible des masses laborieuses.

«  (…) Les Haïtiens ont besoin d’une transition politique urgente, d’une nouvelle vision économique et de la sécurité pour permettre les deux (…) » « (…) Nous appelons de toute urgence le Gouvernement et la Communauté internationale à agir maintenant pour soutenir et protéger la libre circulation des personnes et des biens à travers Haïti, et pour protéger les familles haïtiennes en particulier celles des régions les plus pauvres, et les agriculteurs dont dépend une grande partie de notre économie. Le moment est venu de faire preuve de réalisme patriotique: les familles, les moyens de subsistance et les services locaux doivent être sécurisés avant tout pour engendrer tout espoir de changement structurel à long terme (…) », ont-ils indiqué,  entre autres, dans une Note.

Ce ne sont que des verbes démobilisateurs, trompeurs, couronnés de dialogue de sourds et autres. Cette prise de position du patronat haïtien n’est qu’un autre coup fourré, une odieuse machination prescrite par l’impérialisme pour mieux nous écraser.

Les masses ouvrières ne doivent pas se laisser embrigader dans une stratégie piégée pour mieux favoriser les desseins mesquins de cette classe d’hommes et de femmes appelée à intervenir pour préserver les lois de l’exploitation, de l’oppression, de la destruction sociale généralisée. En clair, maintenir le statu quo !

Il faut continuer à nous organiser pour enlever la direction du pays des mains de cette coalition de forces impies, féodales, réactionnaires et corrompues qui a toujours refusé tout projet de transformation socialisante de notre société. Projet qui permettra la marche du pays vers une société beaucoup plus juste, plus égalitaire, où coexistent la liberté et la justice. Il n’est ni souhaitable, ni possible aujourd’hui d’avoir une « Sainte-Alliance » entre la classe ouvrière exploitée, la classe politique traditionnelle et cette bourgeoisie économique antinationale.

Car la racine de la violence en Haïti, réside dans l’État lui-même, tel qu’il se présente aujourd’hui, institution rempart de l’ordre social capitaliste qui n’est que désordre permanent, condamnant des générations entières à vivre dans la pire misère, la pauvreté la plus abjecte et la violence programmée.

Il n’y aura jamais de justice sociale en Haïti sans une extirpation à la racine du système d’exploitation capitaliste, d’autant que la bourgeoisie antinationale haïtienne est source parfaite de la violence.

 

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