Au royaume de l’absurde, des manœuvres de toutes sortes !

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La Commission de vérification électorale que les partis d’opposition au régime Martelly  avaient eux-mêmes sollicitée et mise en marche a fait,à sa façon,l’essentiel en vidant l’abcès électoral avec la décision d’annulation des présidentielles du 25 octobre, et qui aurait dû également englober les Législatives et les Municipalités, vu que le 9 aout 2015 fut le point de départ de la grande magouille électorale.

Cependant  parmi les partis de l’opposition, peu d’entre eux n’ont pas tout à fait accepté les décisions de la Commission à savoir l’annulation totale des présidentielles. Cri d’alarme, de remords ou de poker, de dernière chance pour essayer de sauver le second tour électoral qu’ils avaient boycotté ? C’est le cas du dirigeant de la Ligue alternative pour le Progrès d’Haïti (LAPEH), l’ancien sénateur « tout moun jwenn » Jean Hector Anacacis. Ce dernier vient de faire une proposition indécente au Conseil électoral Provisoire à savoir «  au lieu de refaire toute la présidentielle, d’organiser de préférence un second tour avec Jovenel Moise, Jude Célestin et Moise Jean-Charles pour éviter un quelconque chaos» (sic).Mais, sur quelle base a-t-il choisi d’exclure Maryse Narcisse et les autres candidats ? N’est-ce pas un moyen cynique de légitimer les résultats qu’il avait contestés ?

Cette  proposition fourre-tout,toute confuse qu’elle est, signale déjà que de nouveauxpositionnements sont à venir. Elle annonce également que la projection d’un premier tour des  présidentielles annoncé pour le 9 octobre n’aura pas l’adhésion de tous et il est certain qu’il débouchera qu’on le veuille ou non sur des contestations. On attend les prochains épisodes qui risquent  de se révéler très délicats à démêler.

En fait, Hector Anacacis ou du moins son candidat Jude Célestin, ont-ils regretté  leur position antérieure d’avoir refusé d’aller au second tour prôné par Martelly et Opont. A moins de vouloircontinuer à perpétuer la crise qui a déjà trop duré ?

Voilà qu’il s’accroche à cette bouée de sauvetage faite de propositions sans aucun fondement. L’énigme dans cette proposition de Lapeh est celle-ci : pourquoi LAPEH veut-elle maintenant revenir à Jovenel ; alors qu’elle militait auparavant pour que la Commission de vérification écarte ce dernier de la course électorale ? Quant au candidat de la Plateforme Pitit Desalin, l’ex-sénateur Moise Jean-Charles, il rejette tout bonnement les recommandations de la Commission « estimant que la formule de la table rase n’est pas appropriée. Le Conseil électoral Provisoire devrait appliquer le décret électoral en excluant les candidats ayant orchestré et bénéficié des fraudes massives ». Tout en prenant soin de souligner que « la table rase sera une confusion, et que si l’on persiste à la recommander, on devrait l’appliquer également aux Législatives et aux Municipales »

C’est  seulement poussé par les circonstances que le leader de la plateforme Pitit Desalin réagit sur la problématique des Législatives et des Municipales qui toutes deux sont nées de la matrice corruptrice de fraudes massives de Martelly-Opont et dont le nouveau CEP de l’ère Privert vient de publier les résultats définitifs pour 66 communes. Ce sont les partis  PHTK, KID, Bouclier et AAA qui en sont gagnants, totalisant en tout 30 circonscriptions alors que Lavalas n’en a gagné que 3 ; alors que Pitit Desalin et Lapeh à eux deux n’en ont que 4.

Ces positions ne font que montrer l’inconstance et la faiblesse de ces dirigeants politiques toujours désintéressés à s’occuper de l’avenir du pays qui les concerne peu ; si ce n’est que de toujours mettre en évidence leur propre personnalité. On doit bien le comprendre, derrière le paravent démagogique de leurs déclarations et de leurs postures, certains dirigeants ne sont pas prêts à respecter les principes ni à laisser de côté leurs privilèges et leurs intérêts personnels au profit du pays et des aspirations des masses populaires.

Or au royaume de l’absurde, les manœuvriers sont roi et font la loi en tous genres pour non seulement satisfaire leurs besoins individuels, mais prolonger et alourdir encore davantage les souffrances du peuple et conduire le pays à une situation intenable.

Nous sommes à un carrefour historique, où l’on essaie de rapatrier nos élections ; mais il importe d’aller plus loin en exigeant des forces occupantes de la Minustah qu’elles nous rendent notre souveraineté. Nous sommes pour la paix, l’amitié et la coopération avec tous les pays sur la base du respect mutuel et de la non-ingérence dans nos affaires internes.

A ce compte, la mobilisation ne devrait cesser de s’intensifier et de s’étendre jusqu’à entrainer le peuple haïtien tout entier dans un même combat pour le droit à l’existence ; tout comme la lutte à mener ne devrait avoir d’autres visées que de renforcer le peuple haïtien dans ses aspirations, sa conviction et sa détermination.

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