L’assassinat de Jovenel Moïse et le rôle de l’impérialisme

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Jovenel Moise recevant les lettres de créance de l’ambassadeur russe Sergey Melik-Bagdasarov le 2 juin 2021

Le président haïtien Jovenel Moïse a été assassiné début juillet. De nombreux détails entourant son assassinat sont encore voilés de mystère. Alors que 27 suspects ont été arrêtés et qu’un total de 44 ont été détenus, dont quatre policiers et 18 anciens soldats colombiens, de nombreuses questions demeurent, notamment sur qui a organisé l’assassinat et pourquoi.

Conspirations

Deux versions différentes des événements entourant l’assassinat de Moïse circulent. La première, avancée par la police haïtienne, dit que les anciens soldats colombiens et deux Haïtiens américains ont été embauchés par Christian Emmanuel Sanon, un médecin et pasteur autoproclamé d’origine haïtienne établi en Floride qui aurait planifié l’assassinat et prévu de prendre le pouvoir à la mort de Moïse.

L’argent pour l’opération a été collecté par le groupe Worldwide Investment Development et acheminé via une société de sécurité basée à Miami appelée CTU Security. CTU Security est dirigée par un Vénézuélien du nom d’Antonio Intriago, qui a des liens avec l’opposition de droite au Venezuela et avec des réactionnaires colombiens à Miami. Une photo a émergé de lui et d’Ivan Duque, maintenant président de droite de la Colombie, qui nie connaître Intriago.

Selon une version des faits, les anciens soldats colombiens ont été initialement embauchés pour protéger Sanon et arrêter Moïse sur ordre d’un juge. L’ordre n’a pas été vu ni vérifié, et personne ne sait qui est censé être ce juge. Après l’arrestation de Moïse, Sanon devait être nommé président. Cependant, étant donné tout ce que l’on sait de Sanon, il semble peu probable qu’il soit le principal cerveau de l’assassinat.

L’autre version provient des Colombiens arrêtés, de leurs familles et des médias colombiens. Selon cette version des faits, la plupart des soldats colombiens ont été engagés pour être les gardes du corps de Moïse. Cette version des événements est quelque peu confuse, certains affirmant que les soldats ne savaient rien du complot visant à assassiner Moïse, d’autres que seuls quelques-uns d’entre eux étaient au courant du véritable complot, laissant le reste de l’équipe colombienne porter le chapeau. Selon une version de cette histoire, les soldats colombiens sont arrivés environ une demi-heure après l’assassinat de Moïse. À leur arrivée, des policiers haïtiens étaient déjà sur place.

Quelle que soit la véritable histoire, de nombreuses questions restent en suspens. Par exemple, le quartier de Pétion-Ville, où vivait Moïse, abrite une grande partie de la classe dirigeante et de l’élite politique d’Haïti. Un garde de la police nationale est posté aux portes principales du quartier. Ce garde n’était apparemment pas présent au moment de l’assassinat. Moïse avait également ses propres gardes de sécurité, une équipe d’environ 30 à 50 gardes, qui étaient censés être présents à son domicile pour le protéger. Le juge d’instruction qui est arrivé sur place le jour de la mort du président a remarqué qu’aucun des policiers gardant le quartier ou des gardes du président ne semble avoir été présent lors de l’attaque.

Il n’y a pas eu de résistance à l’attaque de Moïse, et aucun des policiers ou des gardes du corps chargés de défendre le quartier ou le président n’a été blessé ou tué dans l’attaque. Étant donné le caractère étrange et suspect de ces faits, certains de ces policiers et gardes ont également été arrêtés, y compris le chef de la sécurité du palais national.

Une autre question majeure concerne les suites de l’attentat. Il semble très étrange qu’un plan d’assassinat aussi détaillé avec des mercenaires étrangers ait été mis en œuvre sans qu’ait été prévue une stratégie d’évacuation des assassins après l’attaque. Pourquoi des soldats aussi hautement entraînés auraient-ils sciemment accepté un plan visant à tuer le président haïtien alors qu’ils n’avaient aucun plan pour quitter le pays par la suite?

Il semble possible que certains des anciens soldats colombiens n’aient eu aucune idée du véritable plan. Il est également possible qu’un coup d’État ait été prévu. Si les conspirateurs avaient prévu de prendre le pouvoir, ils auraient pu protéger les assassins et prévoir une stratégie de sortie. Il est possible que ces plans soient tombés à l’eau ou aient été annulés pour une raison quelconque, laissant les mercenaires exposés. Il est également possible que le plan ait consisté depuis le début à duper les anciens soldats colombiens d’une manière ou d’une autre et à leur faire porter le chapeau de l’attentat.

D’autres ont soulevé que Moïse aurait pu être assassiné par des mafieux ou par les puissants gangs d’Haïti. La femme de Moïse a rapporté que les mercenaires cherchaient des documents spécifiques au domicile de Moïse avant de le tuer. Il est possible qu’une sorte d’accord entre Moïse et des éléments criminels ait tourné au vinaigre et qu’il ait été tué en conséquence.

Il a également été suggéré que Moïse a été tué par des membres de sa propre équipe de sécurité. D’autres ont suggéré que des opposants au Sénat ou même des ennemis au sein du parti PHTK de Moïse étaient responsables, c’est-à-dire que l’assassinat de Moïse a été la conclusion violente d’une lutte acharnée entre factions au sein du parti au pouvoir. En effet, des mandats d’amener ont récemment été lancés contre Liné Balthazar, le chef du parti PHTK, et Paul Denis, un ancien sénateur, ainsi que plusieurs autres personnes.

Il semble qu’il y ait eu une lutte intense entre l’aile Martelly du parti et l’aile GNB du parti. Il a été noté que Claude Joseph, le premier ministre sortant qui a pris le pouvoir après le meurtre, avait des liens étroits avec le groupe GNB. Le groupe GNB a joué un rôle important dans le coup d’État de 2004 qui a chassé Aristide du pouvoir.

De gauche à droite: le président (de droite) de la Colombie, Ivan Duque qui nie reconnaître le vénézuélien Antonio Intriago de CTU Security, lequel se tient à sa droite.

À l’heure actuelle, il ne sert pas à grand-chose d’essayer de disséquer les diverses théories du complot concernant l’assassinat. Les détails finiront par émerger et, espérons-le, la vérité éclatera. Il est important de noter pour le moment que Moïse, qui était devenu une source d’instabilité politique, a été retiré de l’équation et que le Core Group joue désormais un rôle plus direct dans la politique haïtienne.

Le rôle de l’impérialisme

La chose la plus importante à noter pour le moment est le rôle des pays impérialistes en Haïti. La plupart des mercenaires colombiens avaient été formés aux opérations spéciales par l’armée américaine lorsqu’ils étaient soldats. L’un d’entre eux a déjà été jugé pour son implication dans l’affaire des faux positifs, dans laquelle les forces de sécurité tuaient des civils innocents et les faisaient ensuite passer pour des guérilleros, afin de gonfler les chiffres. Au moins deux des Haïtiens arrêtés étaient des informateurs rémunérés par la Drug Enforcement Administration.  Rien ne prouve que le gouvernement américain ou ses organismes de sécurité aient directement organisé l’assassinat, mais il semble également peu probable qu’ils n’en aient rien su.

Les empreintes de la réaction colombienne et vénézuélienne sont partout dans l’opération, qui présente de nombreux parallèles avec l’Operación Gideon, l’invasion ratée par des mercenaires au Venezuela en 2019. Certains ont affirmé que la compagnie d’Intriago avait perdu l’appel d’offres pour réaliser l’Operación Gideon.

Le complot visant à assassiner Moïse semble, directement ou indirectement, impliquer l’impérialisme américain, ainsi que les réactionnaires colombiens et vénézuéliens. Pourquoi les réactionnaires de la région auraient-ils intérêt à assassiner Jovenel Moïse? Après tout, Moïse faisait partie de leur club réactionnaire et de droite.

Le fait est que Moïse, bien qu’initialement agent de l’impérialisme américain en Haïti et soutenu par le gouvernement américain, était devenu un obstacle aux intérêts de l’impérialisme. L’opposition politique à Moïse était intense et augmentait chaque jour. Son régime de plus en plus autoritaire, son évolution vers la dictature et ses projets de référendum anticonstitutionnel avaient non seulement activé les masses et les avaient amenées à s’engager dans une activité politique quasi quotidienne contre le régime, mais ils avaient également amené la société civile, les tribunaux, les différents partis politiques d’opposition et l’église à s’opposer. Le régime de Moïse devenait de plus en plus instable. Avec un mouvement de masse et une opposition croissante, il y avait probablement une très réelle inquiétude de la part du Core Group que Moïse pourrait être responsable du déclenchement d’un mouvement véritablement révolutionnaire, ce que les impérialistes craignaient plus que toute autre chose car cela aurait menacé véritablement leurs intérêts.

L’ONU a d’abord soutenu Joseph après l’assassinat de Moïse, et voulait qu’il forme un gouvernement. Cependant, Ariel Henry, choisi par Moïse comme premier ministre juste avant sa mort, a déclaré qu’en tant que premier ministre désigné, il devait prendre le pouvoir. Henry a joué un rôle important dans le coup d’État de 2004 contre Aristide et faisait partie du « Conseil des sages » mis en place après le retrait d’Aristide du pouvoir. Il a également apparemment des liens étroits avec les gangs G9, qui ont demandé qu’il soit accepté comme premier ministre, et l’aile Martelly du PHTK. Au milieu de la lutte de pouvoir entre les différentes ailes du PHTK, il a été annoncé que les 10 représentants élus restants au sénat avaient Joseph Lambert comme président.

Ces trois hommes ont commencé à se disputer le pouvoir. Et cette lutte pour le pouvoir aurait pu se transformer en une véritable source de chaos politique. Le Core Group a donc consacré beaucoup d’énergie à tenter de régler cette lutte pour le pouvoir. Comme Lambert l’a récemment déclaré, « Haïti est devenu une balle de baseball lancée entre diplomates étrangers. […] J’ai reçu des appels de diplomates américains en Haïti. J’ai également reçu des appels de diplomates du département d’État américain, qui m’ont demandé de reporter la réunion afin que nous ayons le temps de dégager un consensus plus large. »

Peu de temps après que les manœuvres diplomatiques du Core Group aient été révélées, il a été annoncé qu’Henry deviendrait premier ministre et que Joseph serait son ministre des Affaires étrangères. En fait, avec Henry au pouvoir, il semble que le Core Group veuille réparer les divisions au sein du parti PHTK pour s’assurer qu’il reste au pouvoir. Ainsi, le gouvernement Henry sera la continuation du régime de Moïse, et avec les gangs alliés au PHTK, les partis d’opposition ont été exclus du processus politique après l’assassinat de Moïse.

Claude Joseph, lorsqu’il était premier ministre par intérim, avait demandé aux Nations unies et aux États-Unis d’envoyer des troupes pour stabiliser la situation. L’administration Biden a déclaré qu’elle n’avait pas l’intention d’envoyer des troupes pour le moment. L’envoi de troupes américaines ne ferait qu’envenimer la situation, car l’opposition à l’impérialisme américain et à l’ingérence étrangère est forte au sein des masses haïtiennes.

Le PHTK étant toujours au pouvoir et la lutte des factions au sein du parti étant adoucie par les diplomates impérialistes, ces derniers estiment probablement qu’il n’est pas urgent d’envoyer des troupes sur le terrain. C’est d’autant plus vrai que le PHTK bénéficie du soutien des gangs, en particulier du G9.

Le fait est que le PHTK est toujours au pouvoir, et il prévoit toujours de tenir des élections plus tard cette année. La situation actuelle laisse le PHTK corrompu en contrôle de ce processus. Les deux présidents précédents, Martelly et Moïse, issus du PHTK, ont « remporté » les élections précédentes par une fraude électorale massive. Avec les gangs qui terrorisent les masses et l’opposition et le PHTK corrompu au pouvoir avec le soutien direct du Core Group, nous pouvons supposer que les prochaines élections seront également truquées et que le PHTK pourrait rester au pouvoir.

Le rôle des masses

Du point de vue des impérialistes, l’assassinat de Moïse a supprimé une source majeure d’instabilité. Maintenant, avec un climat de peur après son assassinat et les gangs toujours hors de contrôle, les impérialistes espèrent probablement que le mouvement de masse sera également retiré de l’équation. Les impérialistes espèrent qu’ils auront le temps d’installer fermement le PHTK comme parti au pouvoir et qu’ils pourront stabiliser la situation.

Mais la stabilité demeurera hors de portée pour le PHTK et le Core Group. En fait, l’assassinat de Moïse n’a pas changé grand chose du point de vue des masses, et l’assassinat lui-même a créé un espace pour d’autres sources d’instabilité politique – au sein des diverses institutions politiques et du PHTK lui-même. L’assassinat de Moïse n’a pas stabilisé le régime ni la situation politique.

Le PHTK reste au pouvoir, les impérialistes dirigent les choses en coulisses, et la violence des gangs et les enlèvements se poursuivent. Les impérialistes ont exclu les partis d’opposition du processus. Les besoins des masses restent insatisfaits. La situation économique d’Haïti continue de se détériorer, et le PHTK au pouvoir apportera peu de stabilité politique.

Les masses doivent continuer à se mobiliser et à s’organiser autour de leurs propres intérêts et de leur propre programme politique. Cela signifie s’opposer au régime du PHTK et au rôle des impérialistes dans l’installation du régime Henry. L’opposition bourgeoise et l’opposition judiciaire ont été plutôt silencieuses depuis l’assassinat et ont appelé au calme. Ils craignent le mouvement de masse tout autant que la classe dirigeante et les élites politiques. L’opposition veut également empêcher les masses de jouer un rôle actif dans les événements. Elle semble résignée à ce que les impérialistes contrôlent la situation et au maintien du régime du PHTK, car il s’agit d’une voie plus sûre qu’un mouvement révolutionnaire de masse échappant au contrôle de l’opposition bourgeoise et entamant une lutte pour ses propres revendications.

Le parti Fanmi Lavalas, dirigé par l’ancien président Jean-Bertrand Aristide, a continué à demander la mise en place d’un gouvernement de salut public. Lavalas a proposé un accord, vraisemblablement entre tous les groupes de l’opposition et de la société civile, pour la fondation d’un « nouvel État, inclusif et transparent ».

Mais comment y parvenir ? Lavalas a demandé l’organisation d’une conférence nationale, le rétablissement du système judiciaire et la traduction en justice des responsables des attaques de gangs et des massacres, ainsi que des responsables de la corruption et du vol des fonds de PetroCaribe. Dans une récente déclaration s’opposant à de nouvelles élections dans un avenir proche, la direction de Lavalas a déclaré : « Nous avons besoin d’un autre décret électoral, d’un autre Conseil électoral pour organiser des élections démocratiques, pour assurer la justice. »

Mais un nouveau décret électoral et un nouveau Conseil électoral sont-ils vraiment nécessaires en Haïti? Est-ce un moyen de garantir réellement la justice ? Nous avons discuté de ces positions de Lavalas dans des articles précédents. Ce que Lavalas demande, c’est le rétablissement du régime bourgeois en Haïti sur la base de la constitution de 1987. C’est un appel au rétablissement de toutes les institutions et lois qui se sont effondrées en Haïti. L’ancien statu quo basé sur la constitution de 1987 s’est effondré sous la pression de la lutte des classes. Il ne peut pas être simplement reconstitué morceau par morceau comme un pot cassé.

Lavalas et d’autres groupes d’opposition appellent au renouvellement de l’ancien statu quo, seulement avec eux-mêmes au pouvoir à la place du PHTK. Mais ces appels au renouvellement du vieux statu quo bourgeois ne sont pas du tout une solution, car ils laissent le capitalisme intact et la bourgeoisie au pouvoir. La bourgeoisie au pouvoir signifie nécessairement un État bourgeois qui gouverne dans l’intérêt de la classe capitaliste. Un tel « nouveau » régime ne signifierait en fait aucun changement. Les facteurs qui ont conduit à la désintégration de l’ancien statu quo sont toujours présents. On ne peut pas revenir dans le temps. Même si les institutions et les lois de l’ancien statu quo pouvaient être renouvelées, elles recommenceraient à s’effondrer sous l’intensité de la lutte des classes. On finirait dans la même position qu’actuellement.

Ce qui est vraiment nécessaire en Haïti, c’est une rupture totale avec ce statu quo bourgeois et impérialiste qui s’effondre. Les masses doivent rompre radicalement avec le capitalisme. La voie à suivre est celle de la lutte contre le capitalisme et pour une véritable démocratie ouvrière, pour le socialisme. Les masses de travailleurs, de paysans, de pauvres et de jeunes ne peuvent compter que sur leurs propres forces et doivent se battre pour un programme politique qui puisse répondre à leurs besoins. Ce programme doit comprendre la fin de l’ingérence du Core Group impérialiste ainsi que l’expropriation de l’oligarchie haïtienne et des impérialistes. Les oligarques haïtiens et les impérialistes partagent les mêmes intérêts de classe, et ce sont ces intérêts qui maintiennent les masses haïtiennes dans la pauvreté et l’exploitation. Le PHTK a déclenché une vague de terreur liée aux gangs sur les masses, dans l’espoir de terroriser le mouvement et de le soumettre. Les masses haïtiennes doivent commencer à organiser des comités d’action et de défense révolutionnaires pour défendre les quartiers populaires et le mouvement contre la terreur de l’État et des gangs.

Les masses doivent rejeter le régime du PHTK et du Core Group et lutter pour l’établissement d’un nouveau régime fondé sur la volonté des masses sous la forme d’une assemblée constituante révolutionnaire, enracinée dans le mouvement populaire et les organisations des masses elles-mêmes. C’est la seule façon pour les masses d’établir une véritable solution de rechange démocratique aux plans du Core Group et de l’opposition bourgeoise dans les tribunaux. Les comités d’action et de défense révolutionnaires contribueraient non seulement à donner au mouvement une structure organisée, mais ils fourniraient également les forces physiques permettant au mouvement de se protéger et de défendre ses acquis. Ils fourniraient également les forces physiques permettant à l’assemblée constituante révolutionnaire d’agir politiquement, de s’opposer aux gangs du PHTK et au Core Group et de faire respecter les décisions des masses.

Le statu quo de la constitution de 1987, le statu quo du régime bourgeois en Haïti a échoué. Il n’y a pas de solution à cette crise sur la base du capitalisme. Les masses doivent rejeter les appels au renouvellement de ce régime bourgeois raté et lutter pour déterminer leur propre sort. La solution à la crise actuelle réside dans les méthodes et la volonté démocratiques des masses elles-mêmes, et non dans la bourgeoisie pourrie. La solution ne réside pas dans le régime bourgeois, mais dans le renversement du capitalisme et dans la révolution socialiste.

À bas le régime réactionnaire du PHTK!

Dehors, les impérialistes! Pas toucher à Haïti!

Défendons la volonté démocratique des masses! Pour une assemblée constituante révolutionnaire!

Rejetons le capitalisme et la bourgeoisie en banqueroute, pour une révolution socialiste!

 La Riposte Socialiste 6 Août 2021

 

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