Quel qu’en soit le prix, il faut que cela change !

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Définitivement, il est clair que le système politique actuel, datant du coup d’État sanglant du 17 octobre 1806, a fait son temps. Depuis le début et c’est toujours le cas, ce système a conduit au gaspillage massif des ressources du pays, au point de procéder à une répartition inéquitable de la richesse nationale. Pire, il continue d’aliéner les masses défavorisées en jetant la majorité de la population dans la pauvreté et l’insécurité. Ce système injuste, inhumain, pièce maîtresse du capitalisme barbare,  a non seulement fait son temps, mais il ne peut même plus se régénérer, tant qu’il est totalement rejeté par la majorité de la population.

Sa seule force reste son pouvoir destructeur sur tout ce qui se trouve sur son chemin. Ce système criminel ayant un pouvoir gigantesque de destruction et une capacité d’agression perpétuelle de : désorganiser, dérouter, diviser et opposer les peuples entre eux pour mieux les asservir ne peut plus être amendé ni réformé. Donc, il est caduc. Dans ce contexte, pouvons-nous combattre la politique réactionnaire et rétrograde que le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) exerce en son nom tout en approuvant les illusions de certains courants réformistes, ces politicards porteurs d’une propagande d’alternative en faveur l’option de la Cour de Cassation ?

Ouvrir une telle perspective politique, c’est méconnaître ou nie la réalité politique du pays. Cette approche, ne serait qu’une farce tragique pour ne jamais toucher à l’essence maléfique du système et cela ne ferait que renforcer grandement le mouvement « abolocho » de la classe politique traditionnelle. Cette minorité de profiteurs et d’exploiteurs au service des grandes puissances capitalistes dominantes que seuls les régimes de transition peuvent garantir la poursuite et multiplier leur entreprise  d’enrichissement illicite au dépend de l’Etat.

Nous, du journal Haïti-Liberté, rejetons aussi bien ce noyau de corrompus qu’est le CPT que l’appel à toute union sacrée électoraliste avec une Cour de Cassation illégale de surcroit anticonstitutionnelle. Ces deux courants ne sont guère antagoniques, ils sont complémentaires et représentent les deux ailes du système. Ils n’ont pas de différences fondamentales, ils ne sont que des instruments imposés contre la volonté populaire par les forces du mal qui dominent le pays.

En ce sens, ces courants doivent être combattus dans leur ensemble dans la mesure où le système qu’ils défendent et représentent appauvrir davantage les travailleurs haïtiens et la jeunesse du pays. A cet égard, nous disons à tous les complices de ce système que leurs desseins sont voués à l’échec et doivent être jetés aux poubelles de l’histoire. Tant que ce système subsistera en Haïti, le pays ne sera jamais stable ! Il n’y a rien de favorable à l’émancipation et au progrès des travailleurs et des masses défavorisées vivant dans les bidonvilles dans leur vision.

La politique erronée de cette classe politique a, jusqu’à présent, bénéficié du soutien de toutes les forces politiques réactionnaires et de l’extrême droite institutionnelle, sans oublier la plupart des organisations politiques se réclamant d’une certaine « gauche ». A quoi sert donc cette gauche qui n’a, malheureusement, rendu aucun service aux masses opprimées, à savoir aider la classe ouvrière et la jeunesse à infliger à ce gouvernement pro-impérialiste la défaite  et la gifle politiques qu’il mérite.

Au lieu de dénoncer la droite néolibérale et pro-impérialiste,  la gauche haïtienne préfère s’aliéner en s’alliant à elle.  Comment peut-elle se soucier du devenir de notre pays dans la solidarité unitaire? C’est pourquoi elle est invisible et toujours à la traîne de la lumpen-bourgeoisie. Absente aux fronts et sur les barricades aux côtés des masses populaires, mais elle est bien présente dans les bureaux de certains ministres de ce gouvernement croupion et des Conseillers Présidentiels inculpés pour corruption au service des puissances impérialistes.

Nécessité historique, le peuple doit se libérer de ce pouvoir encombrant et malhonnête. Compte tenu  de l’avenir dont il rêve, la seule issue possible à cette crise structurelle et endémique est la destruction complète de toutes les forces de cette classe politique traditionnelle. Ce pouvoir minoritaire doit être rejeté et isolé pour que nous ayons un gouvernement véritablement de rupture avec de nouvelles structures politiques et sociales afin de les mettre définitivement au service du peuple.

La nature de l’impérialisme ne change guère. Seul le peuple organisé peut exiger et imposer son propre changement à travers une lutte constante et radicale pour la libération nationale. L’avenir du peuple haïtien est dans sa résilience. Aussi dans la résistance et la lutte continue contre ce régime de Transition. Ces deux objectifs  doivent être menés jusqu’à ce que  le changement soit apporté par de nouvelles forces sociopolitiques qui font siennes les aspirations sociales des masses populaires.

Une chose demeure certaine,  le pays est entré dans une nouvelle ère de lutte marquant le début d’une nouvelle page de l’histoire où les laissés-pour-compte qui n’ont rien à perdre mais tout à gagner peuvent inverser le cours des choses, en démantelant la machine répressive et prendre les choses en main. Qu’ils ne se laissent pas distraire ni duper par une quelconque fausse solution de compromis n’ayant pas la moindre intention de modifier les conceptions irritantes du pouvoir.

Seule la lutte libère du joug de l’exploitation ! Et ce, quel qu’en soit le prix. Que cette flamme de la vraie liberté ne s’éteigne pas tant que l’arrogante domination impérialiste ne soit pas mise en échec en Haïti ! Que le peuple haïtien recouvre ses droits légitimes qu’il lui a été spolié et que tout se transforme pour le mieux dans notre pays !

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