Non à la voie de la démolition !

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Depuis quelques temps, la nation haïtienne donne l’impression de ne plus savoir où elle va et aucune perspective ne se profile à l’horizon. Presque chaque jour, nous répétons le même refrain d’incertitude. Pour l’instant, personne n’est en mesure de dire comment les prochains jours, semaines et mois vont se dérouler.

Le plus troublant et inquiétant pour la majorité de la population, est que à deux mois de la fin de l’année 2024, le bout du tunnel semble bien plus lointain et encore plus sombre que jamais.

L’opinion nationale est fatiguée des gesticulations de promesses non tenues. Le cauchemar du peuple haïtien n’est pas près de se terminer. Plus d’un se demande à quelle autre acrobatie délirante l’impérialisme va nous faire assister après l’échec patent de son Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et de son gouvernement qui ne font que tourner en rond en se moquant éperdument du peuple ?

Pour sa part, la classe politique traditionnelle, au service de son patron capitaliste, tente par tous les moyens, d’imposer une nouvelle hégémonie en luttant farouchement contre la résistance populaire. Cette élite bourgeoise n’a jamais rien construit dans le pays, elle ne mérite du peuple qu’un vote de défiance, dans la mesure où ces esclaves à talents sont tous des irresponsables incompétents. On se contentera de rappeler qu’ils ont toujours soutenu, tous les projets coloniaux et toute sorte d’occupation étrangère afin de mieux garantir les intérêts égoïstes de leurs maîtres et patrons.

au sein de l’Exécutif, ils ne sont que des employés d’un système antipopulaire qui se contentent d’invoquer la faiblesse de l’État et la corruption généralisée comme motif d’espoir, alors qu’ils sont les principaux agents responsables de ces deux maux

Le débat repose sur le fait que toute l’élite dirigeante haïtienne cautionne cette politique mortifère pour le pays, en acceptant de répondre aux intérêts et aux mêmes objectifs garantissant l’existence du modèle capitaliste, à travers une guerre impérialiste et le vol des ressources nationales pour mieux appauvrir les masses populaires.

Pour l’heure, selon un rapport publié le 30 septembre dernier par le Centre de surveillance de la faim dans le monde (IPC) et rapporté le 2 octobre par la Tribune des Travailleurs, « environ 5,4 millions d’Haïtiens manquent de nourriture et sont restés un jour ou plus sans manger. Ce chiffre devrait dépasser les 5,5 millions d’ici juin prochain, soit environ la moitié de la population ». Pourtant, au sein de l’Exécutif, personne ne semble avoir véritablement conscience de la tragédie haïtienne, ce qui les aurait incités à œuvrer pour la sauvegarde des intérêts de la Nation. Ils ne sont que des employés d’un système antipopulaire qui se contentent d’invoquer la faiblesse de l’État et la corruption généralisée comme motif d’espoir, alors qu’ils sont les principaux agents responsables de ces deux maux qui achèvent de disloquer et de ruiner le pays. Ils défendent tous une politique économique génératrice de misère, de pauvreté, de famine et de violence.

Certes, de nombreux projets sont en cours à travers certaines organisations non-gouvernementales, mais c’est pour encadrer la politique de démolition du pays. Les arguments avancés sont irrationnels, ils ne sont pas viables. Car, les problèmes auxquels ils s’adressent auraient du mal à trouver des solutions capables, par exemple, de nous aider à nous remettre sur pied. Sans oublier, qu’il y a toujours un architecte invisible qui brouille les pistes et se livre à des manœuvres déstabilisatrices et des complots de toutes sortes. La déportation massive des travailleurs haïtiens de la République Dominicaine n’est pas un cas isolé ni un simple hasard.

C’est une illustration faite et bien calculée par l’architecte pour nous signifier que la démolition d’Haïti peut se présenter sous diverses formes. Au rythme où vont les choses avec un chômage croissant, une croissance avoisinant le chiffre zéro et une exclusion toujours plus grande, si les masses conscientes luttant pour leur propre libération ne continuent pas à résister, il sera bientôt plus difficile de trouver le moindre chemin vers la sortie.

Ainsi, il faut mettre un terme à cette illusion de démocratie. Ce ne sont des chantiers de destruction qui sont en cours, afin de démolir à jamais les grandes œuvres de Jean-Jacques Dessalines, le Fondateur et de Charlemagne Péralte, le Résistant. Ce qui est en train de se passer est un projet d’envergure visant à mettre un terme à notre souveraineté nationale afin d’instaurer un Protectorat, sorte de recolonisation d’Haïti au nom d’un soi-disant Communauté internationale. C’est la liquidation de la nation haïtienne qu’ils veulent précipiter. Le pire, avec l’accord et la participation active des élites dirigeantes du pays. Nous sommes dans l’absurdité la plus totale.

Aussi, ils essayent de nous contraindre à détester notre patrie, notre pays au point de mettre en péril notre identité nationale. Que cela plaise ou non, les masses conséquentes haïtiennes doivent se lever et utiliser tout leur poids politique et social pour contrecarrer ce projet fou et criminel à la fois afin d’arracher leur pays, la terre de Dessalines des griffes du colonialisme et de l’impérialisme.

Que tous les progressistes, socialistes, patriotes, ceux qui se sentent véritablement engagés dans le camp anti-impérialiste s’organisent comme ils peuvent et peuvent en convenir pour empêcher la démolition totale du pays. Ils doivent redonner vie à Haïti, leur patrie, en démasquant et chassant définitivement les marionnettes qui sont à la tête du Pouvoir exécutif.

La menace qui pèse sur le pays est pressante. Il faut débarrasser une fois pour toutes ces fossoyeurs de la nation avant qu’il ne soit trop tard. Enfin, s’il y a quelque chose à démolir totalement en Haïti, c’est bien le tandem du pire : la domination de l’impérialisme américain et le néocolonialisme de ses alliés et de leurs supplétifs locaux.

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