Manifestation des policiers syndiqués

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Des barricades enflammées avaient été placées à plusieurs endroits, en signe de protestation contre l'insécurité et pour la réintégration du policier Abelson Gros Nègre

Le lundi 7 septembre 2020, la capitale haïtienne a connu de vives tensions, suite à différentes manifestations programmées. La plus divulguée a été celle à l’appel du syndicat de la Police nationale d’Haïti (SPNH-17) et une autre des étudiants dans le cadre de continuer à exiger justice sur l’assassinat du bâtonnier et contre l’insécurité qui faisait rage.

Partis du Carrefour de l’Aéroport dans la commune de Delmas, endroit baptisé par les militants depuis le mois d’octobre 2019 de Carrefour de la Résistance pour se rendre à leur destination finale la place de la constitution au Champ de Mars, les policiers syndiqués flanqués de plusieurs militants d’organisations populaires ont marché pour dénoncer la révocation arbitraire et malhonnête, du policier Abelson Gros Nègre porte-parole du syndicat de l’institution policière, le 2 septembre 2020 après 11 années de service.

Le policier révoqué Abelson Gros Nègre porte-parole du syndicat de l’institution policière

Il a tout bonnement exprimé ses doléances d’un travailleur concerné et dévoué à la cause syndicale « Après 11 ans, on n’a rien à me reprocher. On me révoque parce que je dénonce la corruption, parce que je réclame de meilleures conditions de travail pour les policiers, parce que je dénonce les vols de chèques des policiers. Nous n’allons pas abandonner. Nous avons le droit de manifester, de nous syndiquer. C’est un droit constitutionnel »

Tout au long du parcours les policiers scandaient des propos hostiles au gouvernement. Des barricades enflammées avaient été placées à plusieurs endroits. Sur les pancartes, on pouvait lire des revendications bien à propos telles que : « A bas la répression syndicale », « A bas les révocations arbitraires et illégales », « Nous demandons la réintégration d’Abelson Gros Nègre au sein de la PNH ».

Arrivés aux parages du Champ de mars, ils croisèrent la manif des Etudiants de la Faculté de Droit et des Sciences économiques, et de la faculté d’Ethnologie. C’était l’euphorie totale. La police, particulièrement des agents du Cimo, à bord d’un blindé, a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule des manifestants ; des élèves revenant d’école ont été atteints.

D’ailleurs, la manifestation n’a jamais pu atteindre sa destination finale à savoir la place de la Constitution puisqu’elle en a été empêchée par une multitude de policiers au niveau de l’avenue Christophe. Il n’y a pas eu de graves accidents, sauf des blessés.

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