Notre combat !

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Les événements de ces derniers jours engendrés par les prises de position de certains politicards révolus semblent être une autre occasion qui leur parait profitable pour tenter quelque manœuvre contre les masses.

Alors tout ce vacarme qui se fait, est-ce pour rien ? Non ! Ce tintamarre a pour objet de camoufler les crises de la bourgeoisie d’Etat au pouvoir et ses contradictions internes. Ce tapage contribue à diminuer la tension du peuple qui a marre d’être dupé par cette bourgeoisie. Or, toutes luttes qui peuvent affaiblir le camp impérialiste servent, qu’on le veuille on non, aux mouvements de libération nationale, car tout ce qui affaiblit l’ennemi est positif.

De plus, il n’y a jamais eu une recette toute faite pour le changement révolutionnaire. Dans la lutte, il vous faut toujours compter sur les contradictions au sein de la classe dominante de façon à les aiguiser davantage pour tirer un certain profit politique. L’essentiel est de nous adopter à la réalité présente, de nous solidariser avec des mouvements venant surtout de ceux ou celles qui, semble-t-il, n’ont pas le droit d’exister car ils vivent comme des animaux, dans des conditions extrêmement difficiles.

nous préférons mille fois nous rallier avec le lumpenprolétariat révolté contre leurs patrons pour combattre cette bourgeoisie parasite pro-impérialiste au pouvoir.

N’est-il pas important de rappeler que dans un passé pas trop lointain, certains courants politiques avaient osé déclarer qu’ils préféraient faire alliance avec l’impérialisme pour combattre Aristide et le mouvement populaire Lavalas qui le soutenait Chose dite, chose faite, cette alliance a facilité le coup d’état kidnapping du 29 février 2004 dont nous vivons depuis lors et jusqu’à nos jours les conséquences.

Ce coup d’état nous a amenés à l’occupation de la Minustah, la privatisation puis la fermeture de toutes les industries du pays jusqu’à nous humilier avec des laquais imposés pour présidents tels Michel Martelly et Jovenel Moise.

Haïti Liberté n’a jamais pris une position allant à l’encontre des masses en lutte contre leurs bourreaux. Notre combat n’a pas changé d’un iota tout au cours de nos 14 ans d’existence puisque nous n’entendons guère nous allier à notre adversaire pour des intérêts pécuniaires. Nous ne faisons que dénoncer ses crimes contre le peuple et nous ne saurons laisser les riches devenir plus riches tandis que les pauvres deviennent plus pauvres.

Même en songe, nous n’entrerons en conciliabule avec l’ennemi de classe voire avoir une quelconque alliance contre les masses populaires comme l’avait fait certain courant soi-disant de gauche en 2006. Prenons l’exemple de Chavannes Jean Baptiste du Mouvement Paysan Papaye, qui s’était allié avec le parti Respè de Charles Henri Baker, beau-frère de André Apaid, tous deux propriétaires d’atelier d’industrie de sous-traitance exploitant les masses travailleuses et membres influents du Groupe pro-impérialiste G-184 qui avaient orchestré et préparé le terrain aux mercenaires armés de Guy Philippe et Louis Jodel Chamblain, puis la Minustah et la répression sur les masses.

Nous du journal, notre combat consiste tout d’abord à accompagner les masses exploitées dans leurs luttes contre les forces réactionnaires qui l’accablent. Ensuite, c’est de mettre un terme à l’activité criminelle de cette oligarchie dominante travaillant actuellement avec Jovenel Moise qui empêche les masses défavorisées de vivre dans le calme et la sérénité en dépit de la vie chère et de la misère qu’elle engendre.

Il y a là une question fondamentale, une question de principe à poser : Faut-il servir les classes privilégiées? Faut-il défendre les capitalistes, les propriétaires fonciers ?

Non et jamais, en ce qui nous concerne !

Il est clair, les membres du sous-prolétariat dépendent généralement de la bourgeoisie et de l’aristocratie pour leur survie au quotidien. Dans notre cas précis, nous préférons mille fois nous rallier avec le lumpenprolétariat révolté contre leurs patrons pour combattre cette bourgeoisie parasite pro-impérialiste au pouvoir.

Notre combat va dans le sens de la lutte des travailleurs, des ouvriers, des paysans pauvres également des exclus, des marginalisés vivant dans des conditions dramatiques, des conditions de vie inhumaines qui ne préoccupent personne.

Frantz Fanon n’avait-il pas indiqué dans Les Damnés de la Terre « que les mouvements révolutionnaires dans les pays colonisés ne pouvaient pas exclure le lumpenprolétariat, car il pouvait constituer un potentiel contre-révolutionnaire tout autant qu’un potentiel révolutionnaire » ? Fanon présentait le lumpenprolétariat comme « l’une des forces la plus spontanée et la plus radicalement révolutionnaire d’un peuple colonisé. »

Le Parti communiste d’Inde (marxiste-léniniste) a inclus en son sein au début des années 1970 la participation d’ « éléments criminels » de Calcutta. Le Parti a vu ce segment de la population de Calcutta comme potentiellement capable de violence révolutionnaire. Les membres de cette couche sociale seraient alors (idéalement) capables de se « réformer » et devenir des révolutionnaires classiques, laissant derrière eux leurs « activités antisociales ».

On peut dire ce qu’on veut de nous, notre combat tend cependant à être à tout moment prêt aux côtés des masses prolétariennes du pays pour faire face aux agressions et résister à l’impérialisme qui sait se faire à la fois sirène et ogre.

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